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    Le conseil de l'Europe et le Comité des Ministres devraient se pencher sur le rôle des juges en Europe..

     



    a ) Un juge doit appliquer des règles de droits et non porter atteinte à la dignité de la personne, aucun être humain de doit être considéré comme un objet ou un moyen.

    b) La possibilité pour un justiciable de poursuivre un juge pour son manque d'impartialité, refus de "contradictoire" ou encore violation de "l'égalité des armes"

    c) Selon le principe de "l’état de droit" , l’état doit sanctionner un juge qui rejette les obligations nées des traités, la responsabilité de l'état est engagée car ceci relève du droit international entre autres la loi de Nations (projet de code de "droit international public")....

    d) Selon les mécanismes des droits de l'homme, et démocratique, un Juge n'est pas plus souverain qu'un individu lambda, il faut donc reconnaitre une interdiction formelle a l"utilisation de la notion d'abus de droit ou d'abus de pouvoir, afin de rétablir que tous les droits de l'homme sont inhérents à tout être humain...

    Les Magistrats disposent de pouvoirs considérables sur la vie des citoyens mais, sous prétexte de leur indépendance nécessaire, c'est la seule profession n'ayant pas à rendre compte de ses décisions.

    Il n'est pas étonnant, dans ces conditions, qu'il y ait des erreurs, beaucoup plus nombreuses que ne le croient ceux qui n'ont jamais eu à faire à la justice.

    Les erreurs judiciaires des Magistrats sont parfois corrigées avec les recours judiciaires prévus. (quand ceux-ci sont accessibles, et ne dur pas " ad vitam aeternam " malgré le droit a un recours effectif)

     



    Les fautes disciplinaires des Magistrats, notamment leurs fautes professionnelles lourdes (omissions ou erreurs d'interprétations des faits ou de la loi tellement graves qu'elles n'auraient pas dû échapper à leurs auteurs) ne sont jamais sanctionnées, privilège qu'ils sont les seuls à détenir.

     



    Les Magistrats qui contrôlent d'autres Magistrats ont d'abord le souci de la préservation de l'image de la justice, souci qui coïncide heureusement avec celui de leur solidarité corporatiste, ...

    Les victimes de la justice ne peuvent pas attaquer les Magistrats. Elles doivent d'abord attaquer l’état, ce qu'elles ne font pratiquement jamais.

    D'ailleurs, en cas de condamnation de l’état et alors que ce dernier peut se retourner contre les Magistrats, il n'a jamais exercé ce pouvoir.

    Voici les arguments principaux pour que la Cour de Cassation n'aurait pas du rejetter ma demande !

    Si le principe de tutelle en France est de priver une personne handicapée mentale de ses libertés individuelles, (comme sa libre circulation pour rendre visite en son frère ainé et son papa en France, car la France prefère placés nos jeunes handicapes en Belgique) il nous faut conscientiser que les dispositions relatives aux droits des personnes handicapées en fonction de la Convention Internationale font « exception de nullité »...

    On entend par "exception de nullité" un argument que l'on soulève avant même d'évoquer le fond de l'affaire, et qui tend à voir annuler une pièce de la procédure ou, éventuellement, l'ensemble de la procédure, en raison de la violation par l'une des parties (demandeur, défendeur, forces de l'ordre, administration fiscale, magistrat du siège, magistrat du parquet, etc.) d'une disposition essentielle du droit.

    La hiérarchie des normes par les obligations et les dispositions nées des traités doit être considérée comme "une primauté du droit," afin de relever, de garantir et mettre en cohérence les droits de l'homme et l' 'état de droit.

    Rappelant les principes proclamés dans la Charte des Nations Unies selon lesquels la reconnaissance de la dignité et de la valeur inhérentes à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,

    Reconnaissant que les Nations Unies, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et dans les Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme, ont proclamé et sont convenues que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune,

    Reconnaissant l'importance pour les personnes handicapées de leur autonomie et de leur indépendance individuelles, y compris la liberté de faire leurs propres choix, Conscients que l'individu, étant donné ses obligations envers les autres individus et la société à laquelle il appartient, est tenu de faire son possible pour promouvoir et respecter les droits reconnus dans la Charte internationale des droits de l'homme,

     

     

     

     

     

     

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  • Affaire des disparues de l'Yonne: les amis... par JaneBurgermeister 

     

     

    AFFAIRE Claude Dunand le tortionnaire
     
    ( Appoigny - Yonne ) similaire à l'affaire émile Louis
     
    Claude Dunand, l’ancien « tortionnaire d’Appoigny », condamné à perpétuité, bénéficie depuis le 1er juin dernier d’un régime de semi-liberté. Pour bonne conduite...( 2001 )
     
    Réclusion criminelle à perpétuité au terme d’un délibéré de 6h30 ! En novembre 1991, la justice rattrapait définitivement Claude Dunand, le « tortionnaire d’Appoigny », qui avait sévi dans une commune de l’Auxerrois. Personne n’a, depuis, oublié ce fait divers hors du commun, bestial. Trois jeunes femmes (dont l’une ne sera jamais retrouvée), séquestrées dans le pavillon de Dunand, furent soumises aux pires sévices, viols, actes de barbarie et autres atrocités. Leur calvaire durera plusieurs mois. Esclaves sexuelles d’un monstre, bon père le jour, tortionnaire la nuit, n’hésitant pas à les vendre à une trentaine de clients dont deux seulement seront inquiétés par la justice.
     
     
     
    Auxerre, son vin, ses bonnes tables, son club de foot. Et ses affaires.
      
    Outre Émile Louis et les « disparues de l’Yonne », il y a une autre affaire. Tout aussi sordide. Tout aussi étrange dans sa succession d’inerties judiciaires, d’erreurs de procédure, de pièces à conviction volatilisées, d’absence de coupables.
      
      
    C’est le réseau sado-masochiste organisé par un homme, chauffeur lui aussi comme Émile Louis, Claude Dunand.
     
     
      
      
    bon ben, rien de nouveau a l’ouest
    les assassins sont protegés
    par les copains juges avocats, notables, hommes politiques
    et si on l’ouvre on vous execute.
     
     
     
     
     
     
     Le tortionnaire d’Appoigny se présente comme un monsieur « tout le monde » , VRP pour une société de produits surgelés,  entraîné par son épouse dans l’échange puis les clubs sado-masochistes.

    Il prétendra ensuite ne pas comprendre l’enchaînement qui le fera devenir un tortionnaire, on le plaindrait presque …

    Les faits parlent d’eux-mêmes, le couple monstrueux Claude et Monique Dunand va prendre l’habitude pendant toutes les années 70 de commettre les pires saloperies pour le compte de leurs bien particulières relations. À partir de 1981 les exactions s’organisent sur le mode d’une routine. Les Dunand recrutent par annonce une « jeune fille pour s’occuper d’une personne âgée » dans leur pavillon, allée des Violettes à Appoigny, près d’Auxerre. Une des victimes est ferrée en octobre 1983, il s’agit d’Huguette, handicapée mentale légère sous la tutelle de la DDASS.

    Les Dunand et leurs amis vont lui réserver un comité d’accueil à leur façon, pieds et mains enchaînés, fixée à un tuyau elle sera fouettée par ces malades. Le lendemain Claude Dunand va la violer. Puis, ils l’attacheront nue sur une des madriers croisés dans la cave aménagée en salle de torture,afin de la livrer à une bonne centaine de clients répertoriés dans la région, mais aussi ailleurs en France et également en Suisse et en Allemagne.

    Ce qui attend les jeunes filles ainsi enfermées fait l’objet d’un abject menu tarifé de 200 francs les coups de cravache à 800 francs pour des brûlures à la cigarette sur le clitoris en passant par le perçage par aiguilles à 300 francs ou encore les décharges électriques. Pour le reste elles sont régulièrement violées et nourries à la pâté pour chiens, certaines comme Huguette sont forcées à boire leur urine !

    Le calvaire durera jusqu’au 20 janvier 1984, date à laquelle une des torturées réussit à prendre la fuite. Elle se réfugie à l’hôpital d’Auxerre et signale la présence sur place d’une autre jeune fille. Pourtant il faudra attendre le 23, un lundi pour que la police soit envoyée afin d’arrêter le couple Dunand. Dans le pavillon se trouve bien cette autre victime qui les subissait dans la cave depuis une semaine.

    Beaucoup de matériel sado-maso est retrouvé, mais aussi des carnets d’adresses de relations dont le plus important dit « le carnet noir » va très opportunément disparaître lors de l’instruction. D’autres répertoires sont trouvés dans le pavillon mais « n’auraient pas été exploitables ».

    Les deux « clients » poursuivis seront arrêtés, pincés sur place, pensant se rendre à une des séances particulières des Dunant, ils débarqueront en pleine perquisition.

     

    Ces deux là d’ailleurs décèderont avant de comparaître en cours d’assises et n’auront que le temps de mentionner l’existence d’une des torturées dont Dunand avait dit « s’être débarrassé ». Quant à Monique Dunand elle cirait tellement bien ses escaliers qu’elle s’y tuera aussi d’un vol plané avant audience.

    Une organisation de pédocriminels protégés est évoquée un moment par Dunand, qui explique que des jeunes filles étaient enlevées et vendues aux enchères, que certaines étaient tuées rapidement. Mais il se rétracte et ne lâchera plus rien. Une de ses victimes dira que Dunand parlait souvent de « l’organisation » qui lui donnait ses ordres.

    En novembre 1991, la cour d’Assises de l’Yonne le condamne à la réclusion à perpétuité pour  séquestrations et viols accompagnés d’actes de torture et de barbarie.

    Mais qui était les victimes, pourquoi leur disparition n’inquiétait-elle pas ?

    Les torturées d’Appoigny identifiées sont au nombre de trois seulement. Ce sont des victimes  à peine majeure comme Huguette M et Mickaëlla G.

    Des cibles faciles comme le sont les jeunes placés auprès de la protection de l’enfance.

    D’ailleurs, le monde est petit, Huguette M était justement placée à Montmercy puis au foyer d’Auxerre, Mickaëlla a fait un passage dans un foyer de l’APAJH. Ce même foyer qui servait de terrain de chasse à Émile Louis. En creusant un peu plus on trouve le vivier des Dunand et il vient bien de la DDASS. Pour Claude Dunand ce sont des victimes faciles, comme il s’en explique, elles n’ont pas de famille et la DDASS a trop à faire, pour les rechercher.

    Christian Jambert, le suicidé opportunément, avait aussi établi que le monde n’est pas si petit et que la coïncidence n’en était pas une. Il prouve qu’Émile Louis et Claude Dunand ont des amis communs, qu’ils ont travaillé l’un et l’autre à la gare routière d’Auxerre et habité dans un même village : Migennes. Il a prétendu qu’Émile Louis aurait amené des jeunes filles au couple Dunand puis en aurait enterré.

    Maître Didier Seban, avocat des familles victimes a fait le compte des jeunes filles mortes ou disparues dans la région d’Auxerre, elles se chiffrent à une trentaine entre 1965 et 1990, toutes n’ont pas été retrouvées et il pourrait y en avoir encore d’autres !

    Citons Lucette Evain, dont le cadavre est retrouvé sur un terrain vague en 1970, enfant de la DDASS, le rapport d’autopsie a disparu mais l’enquête est vite bouclée : suicide.

    Marie-Angèle Domece, encore une enfant de la DDASS, disparue en juillet 1988, classée.

    Elisabeth Fontaine, disparue au bord de l’Yonne, les parents écrivent sans succès au procureur à deux reprises, pas de réponse, dossier clos.

    Nous ne savons rien de plus sur les victimes et les clients de Claude Dunand.

    Quant à Dunant, il sera incarcéré à la prison d’Enzisheim, proche de Mulhouse, où il semblera bénéficier d’un régime de faveur.

    Il est remis en semi-liberté au 1er juin 2001 pour bonne conduite, puis bénéficie d’une libération conditionnelle le 1er janvier 2002. Certains pensent qu’il aurait été récompensé de son silence, mauvaises langues va !

     

     

     

    SOURCES

    super blog -  https://comitecedif.wordpress.com/2011/11/18/les-torturees-dappoigny/

     
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    DANTE (LA DIVINE COMÉDIE) :
    Le poète et le crime

     

    Document établi à partir des traductions et notes
    d’Alexandre Masseron (éd. Albin Michel)
    et d’André Pézart (éd. Gallimard)

     

     

     

    Dante Alighieri - (Florence - Galerie des Offices)

    Comme le ferait un moraliste ou un pénaliste, avec « La Divine Comédie » Dante s’attache aux diverses sortes d’actions humaines.

    Quant à leur qualité, il distingue entre les actions tenues pour bonnes, les actions constituant des péchés et les actions caractérisant un crime. Si les premières méritent une récompense, les deuxièmes appellent une expiation, tandis que les troisièmes exposent à la damnation.

    Nous suivrons le poète au fil de son voyage dans l’au-delà. Sa quête, qui commence par l’Enfer et se poursuit par le Purgatoire, s’achève au Paradis.

    Dante Alighieri
    - Photo J-P Doucet -

     

     

    I - L’Enfer : la damnation

    Au dessus de la porte de l’Enfer, porte que ne franchit aucune âme vertueuse, une inscription :

    Par moi, on entre dans le domaine des douleurs…

    C’est la Justice qui inspira mon sublime créateur…

    Vous qui entrez ici, perdez toute espérance.

     

    En effet, les peines infligées aux damnés sont perpétuelles. Prononcées pour l’éternité, elles ne laissent place à aucun espoir de rédemption.

     

     

    A - Haut enfer.

    Les lâches sont parqués hors de l’enceinte de l’Enfer.

    Vestibule : les lâches. Séjournent dans ce vestibule la foule innombrable de ceux qui n’eurent pas eu le courage de prendre parti pour le bien contre le mal, de ceux qui vécurent sans infamie mais sans vaillance. N’ayant jamais été de vrais vivants et n’appelant dès lors que le mépris, ils errent, nus, harcelés par des taons et des guêpes. Dante y place Ponce Pilate, Ésaü et Célestin V qui abdiqua la papauté.

    C’est l’Achéron qui marque la frontière de l’Enfer.

    Premier cercle : les païens et infidèles. Il s’agit du Limbe, où se situe le château des âmes vertueuses et des hommes illustres qui n’ont pas eu l’heur de connaître le Christ, qui ne peuvent dès lors voir Dieu, mais qui ne subissent naturellement aucun supplice. S’y côtoient Homère, Horace, Lucain, Lucrèce, Ovide, Platon, Sénèque, Socrate… et Saladin dont la vertu était reconnue par ses adversaires.

    C’est après ce premier cercle que commence l’Enfer proprement dit.

    A l’entrée siège Minos, juge des enfers : il s’enquiert des fautes commises ; chaque âme confesse les siennes ; il les soupèse et fixe à chacune le cercle où elle subira son châtiment.

    Sont condamnés ceux qui ont pleinement vécu dans le péché, ceux qui ont succombé délibérément au vice, ceux qui ont adhéré au mal sévissant sur la Terre.

    Deuxième cercle : les luxurieux.

    Il s’agit de ceux qui ont fait passer le plaisir charnel avant la plénitude spirituelle, au mépris de la raison. Ils sont précipités dans un lieu sans lumière ,balayé par un ouragan infernal qui les roule comme des galets sur une plage. Pour eux, pour Achille, Cléopâtre, Hélène de Troie, Pâris, Sémiramis ou Tristan, nul repos, nul réconfort, nul espoir.

     

    Troisième cercle : les gourmands.

    Le cercle réservé aux goinfres est celui d’une pluie éternelle, composée d’eau noirâtre et pesante, de neige et de grêle, rendant la terre puante. Les banqueteurs y sont déchiquetés à leur tour par Cerbère aux trois gueules. Ils resteront là jusqu’au jour du Jugement dernier. Dante évoque à cet égard un certain Ciacco, dit le « pourceau », beau parleur, gai compagnon, qui passait de festin en festin.

     

    Quatrième cercle : les avares et prodigues.

    Dante met ces deux extrêmes que sont les avares et les prodigues les uns en face des autres, roulant de lourds rochers, se heurtant et s’injuriant mutuellement : « Pourquoi amasses-tu ? », « Pourquoi prodigues-tu ? ». Leur vie a été si abjecte, que leur visage est noir au point de n’être plus reconnaissable. En effet, pour Dante « de la passion pour la richesse découle tout le mal de l’univers » ; il déplore que cède à cette tentation tant des gens d’Église que des laïcs.

     

    Cinquième cercle : les coléreux.

    Les coléreux, qui ont laissé de noires fumées anéantir leur raison, sont plongés dans un bourbier ;là ils se frappent le corps des mains et des pieds, ils se déchirent aussi de leurs dents. De même qu’ils ont vécu sous l’empire de la colère, de même ils se trouvent enfoncés dans la vase des berges du Styx.

    Justement, le Haut enfer est séparé du Bas enfer par le Styx.

     

    B - Bas enfer.

    Sixième cercle : les hérétiques. Les hérésiarques et les hérétiques leurs disciples, qui ont été des diviseurs, sont couchés dans des tombes dont le couvercle n’est pas fermé. Entre ces fosses jaillissent des flammes éparses dont la chaleur est proportionnelle à la gravité de leurs errements. On y trouve notamment Épicure et ses disciples, pour avoir enseigné que l’âme meurt avec le corps ; et même un pape, qui ne reconnaissait au Christ qu’une nature humaine (sur son tombeau, cette inscription : « Je garde la pape Anastase, que Plotin fit sortir de la voie droite »).

    Les trois cercles suivants sont réservés aux esprits maudits, à ceux qui ont pratiqué l’injustice, à ceux qui ont fait du tort à autrui que ce soit par la violence ou par la ruse.

    Mais, observe le poète, alors que la force est inscrite dans la nature humaine pour sa sauvegarde, la fraude est le fait de l’homme lui-même. C’est pourquoi Dieu sanctionne moins sévèrement les violents que les fraudeurs.

     

    Septième cercle : les violents.

    Ce cercle accueille les gens qui se sont rendus coupables de violence. Comme leur agression a pu être dirigée contre leur prochain, contre eux-mêmes ou contre Dieu, trois enceintes ont été prévues.

     

    1° Les violents envers autrui.

    Les personnes qui emploient la force envers autrui peuvent s’en prendre, soit à sa personne (mort ou blessures), soit à ses biens (dégradation, incendie ou extorsion). Même si elles sont placées dans deux loges distinctes, de toute manière elles se trouvent sous la surveillance du Minotaure et elles sont plongées dans un fleuve de sang.

     

    Les violents dans la personne d’autrui.

    Ceux qui tuèrent ou causèrent volontairement des blessures à leur prochain subissent leur peine dans la première loge. Leur supplice consiste à être plongés dans du sang bouillant, plus ou moins profondément selon la gravité de leurs crimes. Parmi ces damnés : Denys de Syracuse, Assolin qui tyrannisa Padoue et Guy de Montfort qui assassina pendant la Sainte messe un fils de Richard d’Angleterre.

    Les violents dans les biens d’autrui.

      

    « O aveugle cupidité, observe Virgile, qui nous éperonnes si fort pendant notre courte vie, tu nous plonges dans du sang bouillant pour la vie éternelle ». Tel est du moins le cas pour les pirates, les pillards, tel Attila, et les brigands, tel un certain Rinier Pazzo auteur de pillages et de meurtres en 1267-1268.

     

    2° Les violents envers eux-mêmes.

    L’homme exerce parfois des violences sur lui-même, que ce soit sur sa personne ou sur ses biens. Celui qui a commis cette faute est dirigé vers une deuxième enceinte, où il aura à pleurer de s’être lui-même privé de la béatitude qui lui était promise.

    Les suicidés.

    Dès que l’âme quitte le corps dont elle s’est elle-même détachée, Minos l’envoie dans la septième fosse. En effet, pour Dante, l’homme n’a pas loisir de fuir le combat pour le bien qui doit être le but de sa vie. Le suicidé est transformé en buisson, dans la « forêt des douleurs », ce qui lui fait perdre jusqu’à l’apparence humaine. Le poète ayant cassé une branche d’un buisson, il en sort du sang et des plaintes ; il s’agit de Pierre de la Vigne, jadis Conseiller de Frédéric II de Hohenstaufen : injustement accusé de trahison il se suicida dans sa prison.

     

    Les dissipateurs.

    Puisqu’elles ont dilapidé leurs biens au lieu de les faire fructifier pour le bien commun, les ombres des dissipateurs sont déchiquetées lambeaux par lambeaux, par des chiennes noires, féroces et avides qui les pourchassent à travers la Forêt des douleurs.

     

    3° Les violents envers Dieu.

    Enfin on peut faire violence à la Divinité, soit en la niant et en la blasphémant elle-même, soit en méprisant la Nature qu’elle a créée et ses fins. C’est dans une troisième enceinte que se rend celui qui a le mépris de Dieu dans le cœur et sur les lèvres ; elle consiste en un désert de sable sec et serré, où errent des âmes nues, et sur lequel tombe une pluie lente mais continue de larges flocons de feu.

     

    Les sodomites.

    Selon Dante les sodomites portent atteinte à Dieu en ce qu’ils enfreignent une loi fondamentale de la Nature, qui est celle de l’amour fécond. Ils doivent marcher sous la pluie de feu (qui évoque Sodome) sans jamais s’arrêter. Dante y rencontre nombre de Florentins.

     

    Les usuriers.

    Dieu invite l’homme à se procurer ses biens spirituels et temporels, à partir de la nature, par le fruit de son travail. L’usurier viole ce commandement, puisqu’il prospère en faisant payer à un taux excessif de l’argent nécessaire à autrui. Le supplice qui lui est réservé est de demeurer assis, sous la pluie de feu, portant au cou une bourse marquée d’un signe distinctif. Là encore Dante ne cite guère que quelques Florentins.

     

    Les blasphémateurs, en pensées, en paroles ou en actes.

    Sans pouvoir prendre le moindre repos, ils s’efforcent d’écarter de leur peau les flammèches qui s’y déposent et les brûlent intensément. Dante prend comme exemple Capanée, géant impie qui, lors du siège de Thèbes, défia et injuria Jupiter (le crime de lèse-Majesté divine est général) ; mais aussi Accurse, professeur de droit à Bologne, l’un des plus grands glossateurs de son temps (qui s’éloignait trop de l’esprit de la loi divine).

     

    Huitième cercle : les fraudeurs.

    La fraude, qui heurte profondément la conscience, est employée tantôt envers quelqu’un qui accorde sa confiance, tantôt envers quelqu’un qui la refuse. Sont assignés dans le huitième cercle ceux qui recourent à l’hypocrisie, l’adulation, la sorcellerie, la fausseté, le vol, l’escroquerie, la simonie, la concussion et autres procédés semblables. Ces fraudeurs sont répartis dans dix fosses circulaires dites bolges.

     

    1° Les séducteurs pour eux-mêmes, ou pire pour autrui.

    Répartis en deux troupes, ils courent sans cesse, poursuivis et fouettés par des démons cornus armés de grands fouets. À l’un d’eux qui s’arrête, un démon crie : « Marche, ruffian ! ici il n’y a pas de femmes à vendre ! ». Parmi ces séducteurs : Jason, qui trahit Médée ; et un certain Venedico qui prostitua sa sœur Guiselabelle au marquis de Ferrare.

     

    2° Les adulateurs.

    Dante voit les flatteurs et les flagorneurs plongés dans des excréments paraissant tirés de latrines humaines. L’un avoue : « C’est dans ce bas-fond que m’ont plongé les flatteries dont je n’eus jamais la langue rassasiée ». Parmi eux Thaïs, une prostituée qui avait particulièrement encensé son amant.

     

    3° Les simoniaques.

    Ayant trafiqué, contre argent, de choses saintes, les simoniaques sont plongés la tête la première dans des trous évoquant des bourses, d’où ne sortent que leurs jambes qu’ils agitent furieusement sous l’effet de flammes leur brûlant les pieds. Le premier d’entre eux fut Simon le Magicien, qui tentât d’acheter des Apôtres le pouvoir de communiquer le Saint-Esprit aux fidèles par l’imposition des mains ; mais Dante y place également des papes qui s’étaient fait un dieu d’or et d’argent, tel Nicolas III Orsini.

     

    4° Les devins et jeteurs de sorts.

    En prétendant lire dans un avenir qui n’appartient qu’à Dieu, les devins commettent un péché. Pour l’expier, ils sont condamnés à marcher à reculons, la tête tournée vers l’arrière ; en sorte que chacun d’eux est tordu, le visage tourné vers ses reins, ses larmes coulant sur ceux-ci. Parmi les plus connus, Tirésias, à la fois homme et femme ; Aruns, qui prédit la guerre entre César et Pompée, et Michel Scot particulièrement renommé comme astrologue.

     

    5° Les baratiers, trafiqueurs et concussionnaires.

    C’est dans cette cinquième bolge que Minos envoie ceux qui se sont livrés à des trafics d’argent, notamment les concussionnaires. Elle est emplie de poix épaisse et brûlante dans laquelle sont plongés les damnés ; ils ne peuvent en sortir sans se faire harponner par des diables. Un de ces derniers affirme que l’on y trouve nombre d’habitants de Lucques qui, pour de l’argent, font d’un « non » un « oui ».

     

    6° Les hypocrites.

    Les hypocrites, qui cachent sous une feinte sincérité leur fourberie foncière, subissent comme d’autres une sorte de peine du talion. Ils portent une lourde chape, aux capuchons baissés devant les yeux, toute dorée à l’extérieur, mais de plomb à l’intérieur ; leur poids les fait marcher très lentement, mais pour l’éternité. Comme exemple de la « gent pourpeinte » dont le visage affiche des sentiments qu’ils n’éprouvent pas, Dante met en scène deux frères d’un ordre religieux dégénéré, dont le seul but était la recherche de leur propre plaisir.

     

    7° Les voleurs.

    La septième fosse est emplie de toutes sortes de serpents qui ont pour mission de lier dans le dos les mains des voleurs, ces mêmes mains dont ils ont fait si mauvais usage pendant leur vie. Ainsi, d’un certain Cacus qui vola le troupeau d’un voisin, et périt sous la massue d’Hercule ; ou de Vanni Fucci qui, en 1293, vola dans la cathédrale de Pistoia le trésor de la chapelle Saint-Jacques.

     

    8° Les conseillers perfides.

    Parvenu à la huitième fosse, Dante ne voit qu’une multitude de flammes. Sous chacune se trouve un fourbe qu’elle empêche de distinguer. Par exemple Ulysse, le guerrier « aux milles tours », qui pleure la ruse ayant permis aux Grecs de détruire Troie. Ou encore Guido de Montefeltro, un chef gibelin, qui dit : « Les ruses je les connus toutes, et en fis si bien usage que le bruit s’en répandit jusqu’aux confins de la terre. Mes œuvres ne furent pas celles d’un lion mais d’un renard ».

     

    9° Les semeurs de discorde et les schismatiques.

    Dans la neuvième loge se trouvent ceux qui furent de leur vivant semeurs de division, de scandale et de schisme ; damnés pour avoir opposé des hommes entre eux, leur corps est ici coupé en deux. Bertrand de Born décrit ainsi son sort :

    « Je suis celui qui donna au jeune roi des conseils perfides ; je mis aux prises le père et le fils ; pour avoir séparé des êtres aussi unis, je porte mon cerveau séparé de mon tronc ; ainsi s’observe en moi la loi du talion ».

     

    10° Les falsificateurs.

    A l’intérieur de cette dixième et dernière division du huitième cercle « la Justice infaillible punit tous les faussaires ».

    Dante distingue quatre cas.

     

    Les falsificateurs de métaux et alchimistes.

    L’un d’entre eux, Griffolino d’Arezzo précise qu’il a été envoyé dans la dernière des dix fosses parce que sur terre il pratiquait l’alchimie. Gisant sur le sol, rongés par la gale, la lèpre, des démangeaisons sans fin, de leurs propres ongles ils se grattent furieusement et sans fin (cette peine semble inspirée des maladies que peuvent contracter ceux qui manipulent certains métaux).

    Les falsificateurs de personnes.

    Dante fait entrer dans cette catégorie les individus qui se sont faits passer pour un autre afin d’obtenir certains avantages. Devenus fous furieux, sous l’empire de la rage, ils se poursuivent et s’infligent de cruelles morsures. Ainsi, Giani Schicchi de Florence : sur la prière d’un certain Simone, qui se savait déshérité par son oncle, il se grima en vieillard, se coucha dans le lit où l’oncle venait de mourir, et dicta un testament en faveur de son ami, sans s’oublier au passage.

     

    Les falsificateurs de monnaies.

    Les faux-monnayeurs, pour leur part, sont frappés d’hydropisie ; ils soupirent après une seule goutte d’eau, mais ils ne sauraient en trouver dans ce lieu. L’un reconnaît qu’il falsifia l’alliage qui porte le sceau de St Jean-Baptiste ; un autre, Maître Adam, avoue avoir frappé des florins d’or qui contenaient trois carats de métal impur, ce pourquoi il fut brûlé vif.

     

    Les falsificateurs de paroles.

    Les fourbes sont atteints d’une fièvre si aiguë qu’ils transpirent de tous les pores de la peau au point de répandre une fumée à l’odeur fétide. Voici le supplice qu’endure Sinon, ce grec qui parvint à persuader les Troyens de faire entrer dans leur ville le cheval imaginé par Ulysse ; ou encore la femme de Putiphar, qui accusa faussement Joseph d’avoir voulu la violer.

     

    Neuvième cercle : les traîtres.

    En ce dernier cercle coule l’un des fleuves de l’Enfer : le Cocyte, un fleuve de glace ; les traîtres y grelottent dans un froid éternel. Dante les apostrophe ainsi : « Plèbe maudite entre toutes, rejetée dans ce lieu dont il est terrifiant de parler, mieux eût valu pour vous que vous eussiez été des brebis ou des chèvres » ; en effet des animaux, eux, ne trahissent pas !

     

    1° Les traîtres envers leurs parents.

    Ce sont des ombres dolentes prises dans la glace ; leur visage est violacé de froid, elles claquent des dents. Cette subdivision a pour nom évocateur la « Caïnat ». Le poète y place notamment deux frères Mangona, l’un gibelin, l’autre guelfe ; ils furent toujours en conflit et finir par s’entretuer.

     

    2° Les traîtres envers leur patrie ou leur parti.

    Ce deuxième cadran porte le nom d’« Anténora », en souvenir du prince Troyen Anténor qui aurait trahi Priam en ouvrant le cheval de Troie. Outre Ganelon, Dante y place Buoso de Duera à qui avait été confiée une solide troupe de gibelins mais qui, corrompu par les largesses du Prince, laissa passer l’armée de Charles d’Anjou,

    « Depuis il pleure le fin argent de France ».

     

    3° Les traîtres envers leurs hôtes.

    Ces derniers aussi sont pris dans la glace, mais la tête renversée en arrière afin que le gel empêche leurs larmes de couler. Cette zone est dite de la « Tolomea », du nom de ce Prolémée qui fit tuer dans un banquet Simon Maccabée. Dante y voit un certain Alberigo, qui fit tuer traîtreusement des ennemis au cours d’un festin auquel il les avait conviés en donnant ce signal « Qu’on serve les fruits ». Il y place aussi un certain Branca d’Oria : désirant prendre la place qu’occupait son beau-père, il l’invita dans son château, où il le fit assassiner par ses hommes.

     

    4° Les traîtres envers leurs bienfaiteurs.

    L’ultime région de ce dernier cercle, dite de la « Judaïque », reçoit les pires criminels : ceux qui ont trahi leur bienfaiteur. Ils sont entièrement pris dans la glace tels des fétus dans du verre, quand ce n’est pire. Pour s’en tenir à trois noms, citons : Judas Iscariote qui trahit Jésus, Brutus et Cassius qui trahirent César au point de participer à son assassinat.

    On peut observer que l’Enfer s’ouvrait avec les lâches et culmine avec les traîtres. Cette échelle des valeurs est révélatrice des généreuses convictions de Dante.

     

    II - Le Purgatoire : l’expiation.

    Au Purgatoire, montagne de purification cernée de sept corniches, sont assignées les âmes de ceux qui ont commis l’un des sept péchés capitaux, mais qui peuvent néanmoins être amendées. Le gardien des lieux est le stoïcien Caton d’Utique, homme vertueux s’il en fût, défenseur passionné des libertés républicaines.

    La peine rédemptrice infligée aux âmes dirigées vers le purgatoire est en rapport avec le vice auquel ils ont succombé. Un ange leur rappelle un passage des Béatitudes. Des exemples leur sont proposés.

     

    Première corniche : l’orgueil.

    Péché contre l’humilité, commis notamment par Lucifer et par la vielle de Troie. Expiation : portant une lourde pierre, les orgueilleux marchent courbés vers le sol, les yeux dirigés vers la terre, battant leur coulpe. Ils paraphrasent le Notre Père ; un ange leur rappelle que seront heureux les pauvres en esprit. Modèles : Marie, David et Trajan.

     

    Deuxième corniche : l’envie.

    Péché contre l’amour commis par Caïn ; mais aussi par la siennoise Sapia, pour s’être réjouie des malheurs d’autrui plutôt que de son propre bonheur. Expiation : ayant jeté des regards envieux sur les biens d’autrui, les envieux se retrouvent les paupières cousues. Ils récitent la litanie des saints, alors qu’un ange chante : heureux les miséricordieux. Exemple à suivre : Marie, Oreste.

     

    Troisième corniche : la colère.

    Péché contre la douceur commis par Marc le Lombard. Expiation : ayant cédé à un élan du corps qui obscurcissait leur intelligence, les coléreux marchent entourés d’une épaisse fumée âcre qui les empêche de voir et de sentir. Ils entonnent l’Agnus Dei, pendant qu’un ange chante : heureux les pacifiques. Modèle : Marie, Pisistrate, St Étienne.

     

    Quatrième corniche : l’acédie (paresse spirituelle).

    L’acédie est un péché contre la sollicitude, remontant aux pères de l’Église, qui consiste, par indolence ou dégoût, à ne pas s’efforcer d’atteindre au beau, au bien, au bon, au pur, au vrai. Il a été commis par les troyens en fuite qui refusèrent de suivre Énée jusqu’au terme de la longue quête qui finit par le conduire dans le Latium. Puisqu’ils ont été négligents dans l’accomplissement de leur mission sur Terre, ces pécheurs sont contraints de courir en pleurant autour d’une montagne, tandis qu’un ange chante l’une des Béatitudes : heureux les affligés. Exemples : la Sainte-Vierge… et Jules César.

     

    Cinquième corniche :

    l’avarice et la prodigalité. Premier des trois vices liés aux biens terrestres, l’avarice est un péché contre la générosité ; il a notamment commis par Midas et par Crassus, puisqu’ils thésaurisaient sans souci de l’intérêt général. Les avares sont étendus sur le sol, face contre terre, pieds et poings liés. Ils confessent que leur âme était rivée aux biens matériels : Adhaesit pavimento. Un ange chante la quatrième Béatitude : Beati qui esuriunt. En modèle de pauvreté et de libéralité : Marie, St Nicolas, et Frabricius, consul romain qui refusa un don gracieux des Samnites à qui il avait fait accorder la paix par le Sénat.

    Sixième corniche : la gourmandise.

    La gloutonnerie est un péché contre la tempérance ; il a été reproché au pape Martin IV, saint homme au demeurant, mais si bon vivant qu’il aurait trop aimé les anguilles du lac de Bolsena et le vin blanc de Vernaccio. La peau sur les os, les gloutons passent et repassent devant deux arbres qui suscitent leur faim et leur soif. ; ils subissent le classique supplice de Tantale. Ils prient Labia mea Domine, tandis qu’un ange chante la seconde partie de la quatrième Béatitude : heureux ceux que les attraits du goût n’excitent pas d’un trop vif désir de se gorger. En exemple, l’Âge d’or et St Jean-Baptiste qui se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.

     

    Septième corniche : la luxure.

    C’est le péché contre la chasteté perpétré à Sodome et à Gomorrhe, mais tout autant en Italie du temps de Dante. Les luxurieux marchent dans un brasier, cernés par les flammes qui aseptiseront la blessure laissée par leur débauche ; l’un d’eux précise : « Je suis Guido Guinizelli, je me purifie, m’étant déjà repenti avant ma dernière heure ». Ils prient pour la clémence de Dieu (Summae Deus clementiaie), pendant qu’un ange entonne Heureux les cœurs purs. L’exemple à suivre est bien évidemment la Sainte-Vierge.

     

    III - Le Paradis : la récompense.

    Le Paradis comporte d’abord sept ciels planétaires :

     

    Premier ciel : Ciel de la Lune.

    Pour les esprits qui ont manqué à leurs vœux sous la pression des événements, tel Alcméon qui se montra impie pour ne pas perdre la piété, ou Piccarda Donati qui fut contrainte par sa famille de quitter le couvent où elle était entrée par vocation.

     

    Deuxième ciel : Ciel de Mercure.

    Pour les esprits actifs et bienfaisants, tel Justinien qui s’efforça de restaurer la civilisation romaine, notamment sa législation.

     

    Troisième ciel :Ciel de Vénus. Pour les esprits aimants, tel Folquet de Marseille, troubadour du XIIe siècle qui porta très haut la poésie courtoise, finit par entrer dans les ordres et devint abbé du Thoronet (Dante entend souligner l’importance de la poésie dans la vie sociale).

     

    Quatrième ciel : Ciel du Soleil.

    Pour les docteurs et théologiens, tel St Thomas d’Aquin qui sert ici de guide à Dante, après s’être présenté comme « un agneau du troupeau de St Dominique ».

     

    Cinquième ciel : Ciel de Mars.

    Pour les chevaliers du Christ, tels Charlemagne, Godefroy de Bouillon ou Robert Guiscard, fils de Tancrède d’Hauteville, qui chassa les sarrasins de la botte italienne et de Sicile.

     

    Sixième ciel : Ciel de Jupiter.

    Pour les princes pieux, justes et sages, tels David, Trajan, Constantin, ou Guillaume II le Bon, roi de Sicile qui fut un souverain estimé et aimé par ses sujets.

     

    Septième ciel : Ciel de Saturne.

    Pour les esprits contemplatifs, tels St Benoît ou Pierre Damien qui occupa les plus hautes fonctions de l’Église avant de se retirer dans un couvent sous le nom de Pierre Pécheur.

    Ensuite le Ciel des étoiles, où figurent St Pierre et la foi, St Jacques et l’espérance, St Jean et la charité.

    Enfin, l’Empyrée, pure lumière où siègent Dieu, les anges et les bienheureux.

     

    * *

     

     

    SOURCES

    http://ledroitcriminel.free.fr/la_science_criminelle/hist_soc_

    crim/sociologues/dante_la_divine_comedie.htm

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  •  ou mobbing. Comment identifier le harcèlement moral pour s'adresser aux bonnes personnes

     

    Le harcèlement moral est une conduite abusive qui par des gestes, paroles, comportements, attitudes répétées ou systématiques vise à dégrader les conditions de vie et/ou conditions de travail d'une personne

    (la victime du harceleur).

    Ces pratiques peuvent causer des troubles psychiques ou physiques mettant en danger la santé de la victime (homme ou femme).

    Le « harcèlement moral » est une technique de destruction ; il n'est pas un syndrome clinique.

    Ce thème est situé au croisement de plusieurs domaines : médical, socioéconomique, sociopsychologique, judiciaire, éthique et du monde du travail.

    Il fait régulièrement la une de journaux : « le harcèlement au travail »,

    « le stress des cadres », « le burn out » (Syndrome d'épuisement professionnel)…

     

     

    La violence au travail

     

    Certaines formes d'organisation du travail ou certaines situations sont propices aux situations de violences données ou subies ; le mot travail a lui-même pour origine latine le mot tripalium (ou "trepalium") qui désigne un instrument de torture.


    Cette violence propre à la sphère du monde ou temps du travail fait, depuis un certain nombre d'années (et ainsi que ses répercussions sur la santé), l'objet d'études. Ces études sont menées par les médecins du travail, des psychologues et médecins psychiatres. Ils témoignent de pathologies nouvelles qui touchent aujourd'hui toutes les catégories de salariés: de l'employé ou l'ouvrier, aux cadres.

     

    Il s'agissait autrefois d' « un abus de force », une force généralement brutale utilisée pour soumettre quelqu'un par la contrainte physique. On est peu à peu passé de la notion de contrainte physique à celle de contrainte morale. Critiques de la notion de harcèlement moral en milieu professionnel[modifier]

     

    En France, le livre de Marie-France Hirigoyen Le harcèlement moral (1998) a contribué à faire mieux connaitre ce concept ainsi que celui de pervers narcissique. En 2012, il s'était déjà vendu à plus de 500 000 exemplaires

     

    À la suite de sa médiatisation, le concept de harcèlement moral a rencontré diverses critiques.

     

    Certains, comme le sociologue Jean-Pierre Le Goff ou encore certains militants syndicaux, reprochent à la notion de harcèlement moral de « psychologiser » des phénomènes plus vastes de maltraitance managériale ou le stress généré par l'intensification du travail.

     

    Ainsi parler de harcèlement et se concentrer sur la relation entre une victime et un pervers serait une manière de négliger le contexte d'apparition du harcèlement et les processus économiques et organisationnels sous-jacents.

     

    Une autre critique, issue du milieu de la gestion des ressources humaines, concerne plus spécifiquement les mesures politiques destinées à lutter contre le harcèlement moral.

     

    Plusieurs professionnels expriment ainsi, dans un dossier consacré au sujet par la revue Liaisons sociales, la pression que la possibilité de l'accusation de harcèlement moral fait peser sur leurs épaules.

     

     

     

    La loi s'immiscerait dans la gestion des entreprises et empêcherait toute réaction face aux employés incompétents tout en échouant à protéger les vraies victimes.

     

    Souffrance au travail

    Elle est souvent une conséquence de la violence au travail.

    Elle peut concerner toute la hiérarchie ;


    C'est un phénomène préoccupant, qui semble partout dans le monde et en forte progression.

    Les entreprises et les pouvoirs publics ont été conduits à prendre des mesures pour la prévenir et tenter de la réduire. Ils font pour cela de plus en plus souvent appel aux services de psychologues, psychiatres, de structures de soutien psychologique, de débriefing … après avoir créé dans les années 1970, 1980, les Directions des Ressources Humaines (DRH) qui ont remplacé les services du personnel, toutes deux prenant en charge la gestion des ressources humaines (le terme ressource remplaçant les mots personnel et employé).

     

    Le harcèlement au travail ou mobbing

    • Heinz Leymann (psychologue du travail, suédois) le définit en 1993 comme un processus de harcèlement d'une victime par un ou plusieurs persécuteurs à la suite d'un conflit banal. Il s'agit d'un processus auto-entretenu et répété sur une longue période qui se manifeste notamment par des comportements, des paroles, des gestes, des écrits unilatéraux, de nature à porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l'intégrité physique ou psychique de l'autre. Il a un effet destructeur sur l'équilibre psychique de l'individu et sur son insertion sociale.
    •  
    • « Les caractéristiques du mobbing sont les suivantes : confrontation, brimades et sévices, dédain de la personnalité et répétition fréquente des agressions sur une assez longue durée » ». Il aboutit presque toujours à une exclusion du salarié victime et aussi à de graves troubles psychiques ou physiques.
    •  
    • Pour M.Drida (1999)  : c'est une « souffrance infligée sur le lieu de travail de façon durable, répétitive et ou systématique par une ou des personnes à une autre personne par tout moyen relatif aux relations, à l'organisation, aux contenus ou aux conditions de travail en les détournant de leur finalité, manifestant ainsi une intention consciente ou inconsciente de nuire voire de détruire ».
    •  
    • Pour Christophe Dejours (2001), c'est la contrainte physique exercée sur la victime. Les causes des souffrances constatées sont la domination et l'injustice et elles créent des « « pathologies consécutives non seulement à un harcèlement ou à une persécution, mais à un contexte de solitude résultant d’une stratégie d’isolement par une technique de management visant la désagrégation de la solidarité et du collectif de travail» ].

      

      

    On distingue deux types de violence au travail

     

    • Une violence externe
    • le préjudice est causé par une personne extérieure à l'entreprise ; Cette violence peut concerner tous les individus qui occupent des métiers dans les entreprises de services, qui ont un rôle social: banques, commerces, transports de fond, poste, police, sécurité sociale, transports urbains… Les agressions engendrent des traumatismes psychiques et/ou physiques.
    •  
    • Une violence interne
    • exercée par une personne ou un groupe de personnes de l'entreprise. Sous le terme de violence interne, on rassemblera aussi bien le mobbing que le harcèlement moral et sexuel. Le harcèlement peut par exemple être utilisé pour pousser des salariés à la démission (une méthode a été décrite en détail par Gernot Schieszler, directeur du personnel de Telekom Austri).

    • On n'est plus ici dans un traumatisme violent et unique, survenant brutalement, mais face à des agressions répétées et durables, qui ont une finalité.

    • On distingue:
    - le « harcèlement institutionnel » qui participe d'une stratégie de gestion de l'ensemble du personnel : la violence ne relève pas d'un problème épisodique ou individuel mais d'un problème structurel qui relève d'une stratégie ;
     
    - le « harcèlement professionnel » organisé à l'encontre d'un ou plusieurs salariés précisément désignés, destiné à contourner les procédures légales de licenciement ;
     
    - Le « harcèlement individuel » pratiqué dans un but « gratuit » de destruction d'autrui et/ou de valorisation de son propre pouvoir ;

      

    Mécanismes en jeu

    Méthodes utilisées par le harceleur

    Les techniques de « mobbing » concernant un individu (« la victime ») comportent des agissements manipulatoires ;

     

    Un harceleur peut par exemple :

    • L'empêcher de s'exprimer normalement ;
    • Critiquer son travail ;
    • proférer des menaces (verbales, écrites ou téléphoniques), des médisances, calomnies (il (elle) est fou (folle), …) des attaques contre ses convictions,
    • Ignorer sa présence, refuser le contact ;
    • L'isoler ;
    • Interdire aux collègues de lui adresser la parole ;
    • La déconsidérer auprès des collègues ;
    • Atteindre à sa vie privée ;
    • La discréditer dans son travail : travaux inutiles ou humiliants, tâches supérieures aux compétences ;
    • Compromettre sa santé (en l'exposant à de mauvaises conditions d'hygiènes et sécurité au travail, voire par des agressions physiques)…

     

    Enjeux psychiques et psychosociaux

    La psychopathologie du travail étudie les gens au travail, sur le lieu de travail réel. Elle permet de comprendre comment les travailleurs parviennent à éviter la « maladie mentale ». Christophe Dejours a particulièrement étudié les nouvelles formes d'organisation du travail et la santé mentale.

      

    Dans son ouvrage Souffrance en France, il s'interroge sur les raisons qui conduisent les salariés à participer à des situations génératrices de leur propre souffrance ou de celle de leurs collègues.

      

    Le travail est source de satisfaction et de reconnaissance sociale. Les problèmes occasionnent des frustrations qui à long terme peuvent retentir sur le corps. Des mécanismes psychiques conscients et inconscients entrent en jeu pour tolérer la violence mise en place à laquelle les individus se résignent.
    La plupart des individus sauvent leur santé aux prix d'efforts décrits sous le terme de stratégies de défense individuelles mais aussi collectives.

      

    Lorsqu'une situation de travail recèle une menace pour l'intégrité physique ou psychique, les capacités d'action des salariés sont dépassées. Il faut faire avec la peur qui est incompatible avec la bonne poursuite du travail. Des pratiques de réassurance, de bravade, qui mettent en scène la capacité à faire face au risque peuvent alors aussi être des symptômes de situation de harcèlement.

    Pour Christophe Dejours « Les stratégies collectives de défenses contribuent de façon décisive à la cohésion du collectif de travail, car travailler n'est pas seulement avoir une activité c'est aussi vivre: vivre le rapport à la contrainte, vivre ensemble, affronter la résistance au réel, construire ensemble le sens du travail, de la situation et de la souffrance ».

    Un contrôle collectif sur l'expression de la subjectivité de chaque individu concourt à exclure toute parole sur la peur ou toute expression de crainte ou d'allusion à l'appréhension face à un danger insuffisamment contrôlé. Les stratégies de défense contre la souffrance impliquent souvent par la marginalisation et l'exclusion de ceux qui ne s'y conforment pas.

    Exemple : les concours chez certains cadres encore appelés les « cow boys », mettant en scène le cynisme, la capacité de faire encore « mieux » en termes de licenciement collectifdégraissage » en jargon), de tenir les objectifs annoncés… Ils montrent leur capacité à faire la sale besogne et sortent « grandis » par l'admiration de leurs collègues. Dans ce cas une pseudo-« virilité » joue un rôle majeur dans le zèle à faire le sale boulot, pour faire partie d'une forme d'élite de l'entreprise.

    La banalisation du mal

    Elle est favorisée par certaines dynamiques de groupe (par exemples construite autour de la compétition, la manipulation par un leader toxique (« Toxic leader » ) ou destructeur  la peur ou la notion de solidarité détournée par une construction contre un bouc émissaire…).

      

    Cette banalisation peut être aggravée par un tabou sur la question, ou par des comportements de manipulation s'appuyant par exemple sur la menace du risque de précarisation, d'exclusion sociale ou de licenciement, ou par des distorsions communicationnelles entretenant la croyance qu'il n'y a pas d'alternative à une logique de guerre économique.

    Selon Christophe Dejours, il se produit alors un clivage du moi : avec deux fonctionnements dans l'individu qui met celui-ci dans l'incapacité d'empathie et dans l'impossibilité à penser au malheur d'autrui. Il fait par exemple référence à la personnalité de Adolf Eichmann, le normopathe, et aux travaux de Hannah Arendt : l'individu se dote plus ou moins inconsciemment d'œillères.

      

    Ceci est plus facile pour celui qui n'est pas au contact direct avec la souffrance d'autrui, qui n'est pas à proximité immédiate et quotidienne du spectacle du travail

    (Exemple : un PDG pour qui les salariés sont dans un monde lointain). Le harceleur exerce alors une activité distanciée, par exemple dans les bureaux d'une entreprise, dans une administration (garantie de l' emploi) ou un secteur d'activité qui n'est pas touché par la menace.

     

    C'est aussi celui qui ne connaît l'injustice que filtrée par le truchement d'autrui.

     

    Les victimes des processus d'exclusion sont souvent celles qui pour une raison ou une autre ne sont pas en mesure de contribuer au déni collectif qui permet de tenir au travail quand il est effectué dans de telles conditions. Ce type de victime est bien souvent dans un rapport plus authentique au travail, et c'est pour cela qu'elles sont rejetées ou qu'elles ne peuvent pas réintégrer le travail.

    Les profils de harceleurs

    L'Observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale (L'Odis) a publié une typologie des harceleurs dans son rapport L'état social de la France - 2004 [1] paru au Journal Officiel.

     

    Pour l'entreprise, cette grille d'analyse permet d'identifier les situations relevant réellement du harcèlement moral et fournit des réponses adéquates. L'auteur de cet ouvrage, Jean-François Chantaraud, propose quatre profils de harceleurs, croisements d'une personnalité, de pratiques et d'un environnement :

     

    • Le harceleur régulé.
    • C'est l'entreprise qui est en cause. Soit elle est désorganisée et génère une malveillance non voulue, soit elle crée volontairement des règles perverses. Les rapports de force et l'iniquité y sont la norme. C'est le cas lorsque l'on pousse quelqu'un à démissionner, plutôt que le licencier. Les pratiques du harcèlement peuvent être : l'impolitesse, l'isolement, l'humiliation, la discrimination, l'opposition systématique, la violence. Le remède consiste à remettre à plat toute l'organisation

     

    • Le harceleur pervers.
    • C'est la personnalité du harceleur qui pose problème.
    • Despotique, il souffre d'une absence de prise en compte de la dimension humaine, voire d'un complexe d'infériorité parfois masqué.
    • Le harcèlement se manifeste par une hostilité continue envers la victime : directivité à outrance, violence, dévalorisation, humiliation... Quelle que soit la culture de l'entreprise, celle-ci n'a d'autre choix que de sanctionner le harceleur par l’exclusion.
    •  
    • Le harceleur golriste.
    • Son crédo : le rire, il aime rigoler. Conscient de ses actes il place le rire au centre ainsi la souffrance de sa victime est pour lui sujet de boutade. Difficile à déceler le harceleur golriste fait rire tout le monde, alors pourquoi le sanctionner ?
    •  
    • Le harceleur carriériste.
    • Sa carrière est le centre de toutes ses préoccupations. Il accorde une importance démesurée aux attributs du pouvoir et veut constamment prouver sa capacité à faire respecter son autorité. Pour cela, il peut dépasser les bornes avec l'un de ses collaborateurs. Par la rétention voulue d'information, par exemple, il exclura les collaborateurs qui pourraient le gêner.
    •  
    • Son chef, voire son entreprise ou la direction des ressources humaines, doit alors le recadrer.
    •  
    • Le harceleur sous-dimensionné. Malgré ses valeurs humaines positives, il est sans malveillance mais ne comprend pas les rapports humains. Sous-dimensionné sur le plan managérial, Il fixe des objectifs trop élevés, peine à évaluer les compétences et ne sait pas déléguer. L'entreprise doit soit le former au management, soit le réorienter dans un rôle d’expert.

     

    Bruno Lefebvre, psychologue clinicien, a pu distinguer trois types de harceleurs « en dehors du pervers narcissique : celui qui est accro au travail et qui du coup en demande trop aux autres, le manager absent qui laisse dégénérer et ne soutient pas ses équipes et le manager télécommandé qui rejette sur d’autres la pression qu’il subit »

    Définitions juridiques

    Pour le Droit communautaire

    L'article 26 de la charte sociale européenne (traduite dans le droit français par le décret n°2000-110 du 4 février 2000. Article 26) précise le « Droit à la dignité au travail ». Les parties s'engagent, en consultation avec les organisations d’employeurs et de travailleurs :

    1. - à promouvoir la sensibilisation, l’information et la prévention en matière de harcèlement sexuel sur le lieu de travail ou en relation avec le travail, et à prendre toute mesure appropriée pour protéger les travailleurs contre de tels comportements. 

     

    1. - à promouvoir la sensibilisation, l’information et la prévention en matière d’actes condamnables ou explicitement hostiles et offensifs dirigés de façon répétée contre tout salarié sur le lieu de travail ou en relation avec le travail et à prendre toute mesure appropriée pour protéger les travailleurs contre de tels comportements.  

    L'annexe à cette charte précise que le § 2 ne concerne pas le harcèlement sexuel, mais uniquement le harcèlement moral.

     

    Une Directive européenne de 2000 définit le harcèlement comme

    « Une forme de discrimination… lorsqu’un comportement indésirable lié à l’un des motifs visés à l’article 1er se manifeste, qui a pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne et de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. Dans ce contexte, la notion de harcèlement peut être définie conformément aux législations et pratiques nationales ».

     

    Pour le droit français

    Le cadre juridique majeur est la Loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, tant concernant le statut général des fonctionnaires que le code du travail et le Code pénal.

     

    • l'Article 6 quinquies du titre 1er du statut général des fonctionnaires[21] dispose qu' « aucun fonctionnaire ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».
    •  


    Les dispositions du présent article sont applicables aux agents non titulaires de droit public.

    • L'article L 1152-1 du code du travail  précise qu' « aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

     

    • La définition donnée par le code pénal définit le harcèlement comme « Le fait de harceler autrui par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ».
    •  

    L’interprétation de la définition du harcèlement moral est parfois délicate. Elle peut donner lieu à des dérives aux effets contre-productifs, s’opposant à l’apport que représente la loi visant à lutter contre ce processus. Des nécessités de service existent et imposent une certaine organisation du travail, y compris concernant les congés ; organisation qui peut parfois aller à l’encontre de souhaits personnels, sans pour autant constituer un processus de harcèlement. Dans les limites de la légalité, un fonctionnaire doit se conformer aux prescriptions de son supérieur hiérarchique.

     

    La protection juridique contre le harcèlement

    Le phénomène de harcèlement morale touche tous les pays.

    Cependant, les réponses apportées varient.

     

    En France

    Le harcèlement au travail est présenté sous l'angle d'un harcèlement moral. Il est défini en particulier par l'article L.1152-1 du Code du travail, créé par la loi de modernisation sociale de 2002  promulguée par le gouvernement Jospin, qui pose :

     

    « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. »

     

    Le harcèlement est traité à la première partie, livre premier, titre V du Code du travail. Il aborde les harcèlement moral, sexuel, les actions en justice et les dispositions pénales

     

    Le harcèlement est considéré par le Code pénal dont l'article 222-33-2 punit jusqu'à deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende le « le fait de harceler autrui par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

      

    Cependant, la définition du harcèlement moral selon le Code pénal et selon le Code du travail ne sont pas identiques :

    en droit du travail, les juges identifient la présence d'un harcèlement indépendamment de l'existence d'une intention de son auteur.

    Le simple fait d'une dégradation des conditions de travail ayant porté atteinte aux « droits » et à la « dignité », à la « santé physique ou mentale », etc. (L.1152-1 Code du travail), du salarié, peuvent suffire à reconnaître l'existence d'un tel harcèlement .

      

    En revanche, s'agissant du délit de harcèlement, défini au Code pénal, il faut prouver la présence d'une intentionnalité délictueuse.

      

    Ainsi, les méthodes de management, même lorsqu'elles s'appliquent à l'ensemble ou une partie de l'entreprise, peuvent être constitutives de harcèlement au sens du Code du travail, mais non du Code pénal.

      

    Il ne suffit toutefois pas de démontrer l'existence de méthodes conduisant à augmenter le stress au travail pour qualifier une situation d'harcèlement.

     

    La « loi n° 2003-6 du 3 janvier 2003 portant relance de la négociation collective en matière de licenciements économiques » promulguée par le gouvernement Raffarin imposa à l'employé d'établir par des faits précis une présomption de harcèlement, l'entreprise devant alors, si ces faits sont établis, fournir la preuve qu'il ne s'agit pas d'une telle situation. L'atteinte à la santé peut être démontrée par une série d'arrêts de travail associés à des consultations de psychologues et de psychiatres attestant de celle-ci.

      

    On peut dès lors s'interroger sur la capacité effective d'employés ainsi fragilisés et vulnérables d'ester en justice à la suite d'un tel harcèlement : de fait, de nombreux employés préfèrent démissionner et « passer à autre chose » plutôt que d'engager une procédure judiciaire, quelles que soient les chances de celle-ci d'aboutir.

      

    Cependant, en cas de « licenciement pour inaptitude », l'employé peut éventuellement contester la décision et, sans obtenir de réintégration, obtenir une indemnité pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, au moins égale au salaire des six derniers mois .

     

     

    Si la Cour admet l'existence d'un harcèlement, elle peut prononcer la nullité du licenciement.

     

    S'agissant du salarié protégé, il ne peut, compte tenu de l’autorisation administrative de licenciement, saisir le juge judiciaire que d’une action en dommages-intérêts et non d’une action en nullité du licenciement.

      

    En effet, la Cour de cassation juge que l’autorisation de licenciement accordée par l’autorité administrative ne permet plus au salarié de contester la cause ou la validité de son licenciement en raison d’un harcèlement. Par contre, cela ne le prive pas du droit de demander réparation du préjudice qui est résulté du harcèlement moral.

      

    Selon certains auteurs, cette solution doit être approuvée, dès lors que la compétence de la juridiction judiciaire n’empiète pas sur les pouvoirs de l’inspecteur du travail et, le cas échéant, du ministre, sous le contrôle du juge de l’excès de pouvoir.

     

    En outre, l'employeur est soumis à une obligation de résultats en matière de sécurité au travail. Il est donc tenu, par exemple, de faire cesser toute situation de harcèlement moral, et sera considéré comme responsable s'il ne le fait pas, même si le harcèlement s'effectue entre deux employés.

     

    L'arrêté du 23 juillet 2010 « portant extension d’un accord national interprofessionnel sur le harcèlement et la violence au travail » est venu compléter l'accord national interprofessionnel (ANI) du 26 mars 2010. Celui-ci transposait l'accord-cadre européen du 26 avril 2007, qui « sonnait fort creux » selon le juriste P. Adam , et qui venait compléter l'accord sur le stress au travail signé en 2004 par les partenaires sociaux européens.

     

    Les syndicats et certaines associations s'alarment face à une montée croissante du harcèlement au travail, comme dans l'agglomération nancéienne où des victimes se sont rassemblées en septembre 2011 pour fonder en partie une structure dont le but est d'accompagner les victimes subissant de graves agressions psychologiques pouvant hélas amener à des actes de suicide.


    Le harcèlement reste quelque chose de difficile à prouver, et qui peut affaiblir les gens à un point d'Impuissance Apprise, surtout que les démarches qu'engagent les plaintes mettent souvent les victimes dans des positions désagréables, et faibles, une configuration désavantageuse pour s'exprimer devant un tribunal. Le harceleur profite de configurations environnementale précises, et qui souvent sont difficiles à exprimer par la victime

      

     

    La violence au travail dans le monde

     

    Un rapport du B.I.T. (Bureau international du travail) a dressé un bilan appuyé sur une enquête sur 15 États de l'Union européenne en 1996

    (15800 interviews).

     

    • Violence physique 6 millions soit 4 % des travailleurs
    • Harcèlement sexuel 3 millions soit 2 %
    • Intimidations, brimades : 12 millions soit 8 %

     

    En France:

     

    • Violence physique: hommes : 11,2 %, femmes : 8,9 %
    • Harcèlement sexuel à l'encontre des femmes: 19,8 %

     

    Violence et travail ont toujours cohabité mais si le travail était autrefois la source d'une violence physique allant jusqu'au pouvoir légal de vie et de mort sur les esclaves, aujourd'hui il est de plus en plus associé à une violence psychologique.

      

    Cette violence trouve en grande partie son origine dans les nouvelles formes d'organisation du travail et de méthodes de management apparues il y a une trentaine d'années qui ont conduit à une dégradation des relations sociales, à la précarisation du travail et au chômage.

     

    Lorsque l'on évoque des cas de violence, il faut faire attention à bien la nommer afin que chacun comprenne bien de quoi il s'agit.

     

    Une difficulté qu'il faut intégrer: selon les milieux professionnels ou sociaux, les niveaux de recevabilité de la violence ne sont pas les mêmes.

     

     

    WIKIPEDIA

     

     

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    La Face cachée de Jackie Kennedy ( Documentary )

     

     

     

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    S'affirmer face à la manipulation : voici 2 lois sociales exploitées par les manipulateurs, la réciprocité et l'empathie...

     

    Les manipulateurs se servent de 4 lois sociales contre nous, les 2 autres étant la confiance et la collaboration...

     

     

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    Nous sommes des êtres sociaux. Les manipulateurs l’ont bien compris.

      

    Et ils exploitent les 4 lois qui sont à la base de nos relations sociales.

      

    Ces 4 lois qui garantissent notre cohésion sociale, les manipulateurs les utilisent pour leur propre profit.

      

    Mais quelles sont ces 4 lois ? 

     

    Je vais y répondre.

     

    Et pour mieux y répondre, j’aimerais d’abord faire un parallèle avec les 3 lois de la robotique d’Isaac Asimov : dans ses romans, le célèbre auteur de science-fiction imagine que les robots créés par l’homme doivent obéir aux 3 règles suivantes :

     

    1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.

     

    1. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.

     

    1. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.

     

    Ces 3 lois de la robotique sont « gravées » dans les cerveaux des robots.

     

    Elles sont inscrites au fond d’eux. Et elles garantissent la cohabitation entre les humains et les robots. Elles garantissent que les robots resteront les serviteurs des êtres humains.

    Que se passerait-il si, un jour, un robot ne respectait plus une de ces lois ?

    Les 4 lois sociales chez les humains

    Je viens d’évoquer les 3 lois de la robotique, ces 3 règles inscrites au coeur de chaque robot d’Asimov, et auxquelles chaque robot doit obéir.

    Eh bien, nous aussi, nous obéissons à des règles qui sont inscrites au fond de nous. Nous leur obéissons instinctivement. Parfois sans en avoir conscience. Parmi ces règles, il y a les 4 lois sociales que j’évoquais plus haut.

    Ces 4 lois sociales sont celles qui font de nous des êtres sociaux. Grâce à elles, nous réussissons à vivre ensemble. Grâce à elles, nous accomplissons des projets ensemble. Déjà nos ancêtres lointains leur obéissaient.

     

    Voici les 4 lois sociales qui sont « gravées » en nous :

    1. Confiance : Je dois pouvoir faire confiance aux autres, et les autres doivent pouvoir me faire confiance.
    2. Réciprocité : Je dois donner autant que je reçois.
    3. Collaboration : Je dois aider les autres, et je dois pouvoir compter sur les autres. Nous devons agir ensemble pour réaliser nos objectifs.
    4. Empathie : Je dois être capable de comprendre ce que les autres ressentent. Pour ça je dois me mettre à leur place.

      

      

    Ces 4 lois sociales sont à la base de nos relations.

    Mais que se passerait-il si l’un d’entre nous ne respectait pas ces lois ?

    Quelle différence fondamentale y a-t-il entre un manipulateur et moi ?

     

    En quoi les manipulateurs sont-ils fondamentalement différents dans leurs relations ?

      

    La réponse à cette question, on la trouve dans l’idée que les manipulateurs se font de leurs relations : pour les manipulateurs, la relation est un moyen, pas un but.

    Voici comment pensent 97% d’entre nous :
    Je souhaite avoir une relation saine avec mon interlocuteur. La relation sociale que j’entretiens avec lui est une fin en soi.

    Et voici comment pensent les autres 3%, c’est-à-dire les manipulateurs :
    Je dois trouver un moyen d’avoir ce que je veux. Pour moi, une relation sociale est un moyen d’obtenir ce que je veux. Ma relation avec les autres n’est pas une fin en soi. Je me sers des autres.

    Toute la différence est là.

    Les manipulateurs exploitent leurs relations. Ils utilisent les 4 lois sociales pour leurs propres fins. Comment ?

    Comment les manipulateurs détournent les 4 lois sociales dans leur propre intérêt

    Les manipulateurs ont bien compris les 4 lois sociales, ces 4 lois auxquelles chacun d’entre nous obéit : confiance, réciprocité, empathie et collaboration.

    A travers ces 4 lois, les manipulateurs essaient de diriger nos décisions et nos actes. Pour en tirer eux-mêmes profit.

    Le manipulateur sait que vous respectez ces lois. Vous pensez tout naturellement qu’il les respecte lui aussi. Donc vous entretenez avec lui une relation basée sur ces 4 lois. Le problème, c’est que le manipulateur ne respecte pas ces règles :

    • Le manipulateur sait qu’il peut vous faire confiance.
    • Vous croyez pouvoir lui faire confiance, vous aussi. Mais en fait le manipulateur trahit votre confiance.Manu PILATEUR : « L’ordinateur que je te revends fonctionne parfaitement.
    • Ce n’est pas la peine de contrôler. Tu me fais confiance, n’est-ce pas
    • Le manipulateur vous incite à lui donner. Mais le manipulateur ne vous donnera rien en retour. S’il donne (flatterie, cadeau, etc.), c’est pour recevoir ce qu’il convoite. Il utilise alors la loi de réciprocité : « J’adore la robe que tu portes aujourd’hui (donne quelque chose : un compliment) ; Je peux te demander un service ? (Attend qu’on lui donne quelque chose en retour) »« Tu sais ce que Sarah m’a confié sur son mari ? Eh bien elle m’a confié ce secret : (…). Et toi ? Qu’est-ce que tu peux me dire de croustillant ? » (Donne un secret pour en obtenir un autre – au passage, trahit la confiance de la personne qui lui avait confié son secret)
    • Le manipulateur vous pousse à vous mettre à sa place :
    • « je suis triste, comprends moi», « je suis déçu », etc. Mais le manipulateur ne se met pas à votre place, lui. Le manipulateur exploite la loi d’empathie.
    • Le manipulateur vous amène à faire les choses à sa place en utilisant la loi de collaboration.
    • Mais le manipulateur ne collabore pas :

    Manu PILATEUR à Sarah : « Je ne m’en sors pas sur ce dossier. Tu veux bien t’en occuper ? Tu sais que je t’aiderai quand tu auras besoin de mon aide. Si tu ne traites pas ce dossier à ma place, le client va appeler le chef et je vais passer un sale quart d’heure. Je suis en période d’essai, j’ai peur de perdre mon emploi. Mets-toi à ma place ! »

    • Sarah accepte car elle veut respecter le principe de collaboration.
    • Sarah accepte en pensant à la loi de réciprocité : « Aujourd’hui c’est moi qui l’aide, demain ce sera l’inverse. »
    • Sarah fait confiance (loi de confiance) : « Je sais que je pourrai compter sur Manu si un jour j’ai besoin de lui. »
    • Sarah accepte car elle n’aimerait pas que Manu se fasse passer un savon, et perde son emploi (loi d’empathie).

    Mais une semaine plus tard :

    Sarah : « Manu, je dois absolument rendre ce dossier avant ce soir, et je suis en retard. Tu veux bien m’aider ? »

    Manu : « Ah zut alors ! J’aurais aimé mais aujourd’hui je suis surchargé. Désolé. La prochaine fois ! » Et Manu poursuit sa conversation avec Jean au sujet de ses dernières vacances…

    • Manu trahit les lois de collaboration, de réciprocité et de confiance.
    • Malgré son air embarrassé (« désolé »), Manu se moque de ce qui pourrait arriver à Sarah. Il agit contre la loi d’empathie.

      

    Il est difficile de repérer un manipulateur habile. Car Manu aurait pu être de bonne foi. Pour savoir si Manu est vraiment un manipulateur, Sarah doit rester sur ses gardes, et analyser ses relations avec Manu, au fil du temps. Si Manu ne lui rend pas service une fois, c’est peut-être qu’il ne peut pas.

      

    Réellement. Mais s’il refuse souvent de collaborer, s’il trahit régulièrement la confiance de Sarah, s’il use régulièrement de la loi de réciprocité, et s’il demande souvent à Sarah de se mettre à sa place sans le faire lui-même, alors c’est certainement que Manu est un manipulateur. Un vrai.

     

     

    Attention, donc, à ne pas devenir paranos ! Sachez aussi distinguer les manipulations occasionnelles, des manipulations régulières.

     

     

     

     

     

     

     

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    Nous utilisons tous la manipulation…

      

    Un jour ou l’autre, pour 97% d’entre nous. Pour les 3% restants, en revanche, la manipulation est devenue une stratégie, un acte délibéré. La manipulation procure une sensation de pouvoir, qui rassure les manipulateurs. Mais pourquoi est-ce si difficile de déjouer les pièges des manipulateurs ? 

    C’est la question à laquelle nous allons répondre dans cet article.

    Manipuler une personne, c’est faire faire à cette personne une chose qu’elle n’a pas l’intention de faire, sans qu’elle se rende compte qu’on lui fait faire cette chose.

    La manipulation est donc une action que les victimes subissent.

      

    La manipulation provoque chez ces victimes des émotions désagréables, comme la tristesse, la culpabilité, la peur, ou encore le découragement. C’est souvent quand on s’interroge sur ces émotions, qu’on prend conscience de la manipulation.

      

    Mais souvent, on subit ces sentiments déplaisants sans vraiment comprendre ce qui se passe, ni quelle en est l’origine. Quand la manipulation est subtile, on n’a même pas l’impression d’être, ou d’avoir été manipulés.

    La manipulation ne peut donc exister que si on est deux : le manipulateur et le manipulé. En choisissant de ne plus nous faire manipuler, et en choisissant de nous affirmer, nous pouvons donc déjouer les manipulateurs. Nous pouvons cesser d’être leurs victimes. Il suffit d’apprendre comment. C’est ce que je vais vous montrer dans les prochains articles.

    Comment s’y prend un manipulateur ?

    Le principe de la manipulation est simple : le manipulateur touche une corde sensible de sa victime, ce qui provoque une douleur intérieure chez cette victime.

    Le manipulateur a le choix entre deux types de cordes sensibles. Il y a la corde sensible qui provoque un sentiment désagréable : culpabilité, pitié, peur, tristesse, etc. Et il y a la corde sensible qui suggère des conséquences déplaisantes.

    Voyons cela à travers des exemples de manipulation :

    Le manipulateur pleure pour vous attendrir quand vous êtes en colère
    Je ressens de la peine face aux larmes de l’autre. C’est une émotion désagréable.

    Le manipulateur hurle jusqu’à obtenir ce qu’il souhaite
    Je ne supporte plus les hurlements. Si c’est mon enfant qui hurle dans un supermarché, je me sens gêné ou honteux vis-à-vis des autres personnes. Ce sont des sensations désagréables.

    Le manipulateur fait la victime pour générer un sentiment de culpabilité chez vous :

    « A cause de toi, je… »


    Je me sens responsable ou coupable de ce qui arrive à l’autre (sentiment désagréable)

     

    Le manipulateur boude jusqu’à obtenir ce qu’il souhaite
    Je souffre de son silence (sentiment désagréable)

    Le manipulateur vous flatte avant de vous faire une demande
    Je suis enchanté(e) par le compliment et ne veux pas décevoir le flatteur (conséquence déplaisante)

    Pourquoi se laisse-t-on manipuler ?

    La victime d’un manipulateur a deux choix possibles :

    • elle peut refuser la manipulation, et alors subir les sentiments et les conséquences pénibles que cela implique;
    • ou bien elle peut accepter de se laisser manipuler, ce qui est plus facile, et moins désagréable (à priori…)

    Quand la victime n’a pas conscience de la manipulation, elle choisit évidemment de se laisser manipuler. Car elle espère arrêter cette souffrance intérieure que le manipulateur a créée en elle. Car elle pense ainsi échapper à des conséquences fâcheuses.

    Si je reprends les exemples ci-dessus :

    Le manipulateur pleure pour vous attendrir quand vous êtes en colère
    J’ai honte de le faire pleurer. J’ai été trop dur. Je ne supporte pas de le voir pleurer. Je préfère me taire que le voir dans cet état.

    Le manipulateur hurle jusqu’à obtenir ce qu’il souhaite
    Je ne supporte plus les hurlements de cet enfant. Alors je cède pour ne plus l’entendre crier. C’est moins difficile (à court terme)

    Le manipulateur fait la victime pour générer un sentiment de culpabilité chez vous : « A cause de toi, je… »


    J’ai honte de ce que je lui ai dit. Ca lui a fait beaucoup de mal, je m’en sens coupable. Je préfère m’excuser et retirer mes propos, que ressentir cette culpabilité.

    Le manipulateur boude jusqu’à obtenir ce qu’il souhaite
    Je ne supporte plus ce silence. Alors je cède.

    C’est plus supportable de céder, finalement.

     

    Le manipulateur vous flatte avant de vous faire une demande
    J’ai accepté ses compliments, et je veux qu’il continue à m’apprécier. Je veux continuer à passer pour une personne « bien » à ses yeux. Pour moi ce serait plus désagréable de le décevoir, que de faire ce qu’il me demande.

     

    Bien sûr, accepter une manipulation, c’est penser à court terme. Car le manipulateur saura que la manipulation fonctionne sur nous. Alors il recommencera. Encore. Et encore. En sa compagnie nous ressentirons des sentiments étranges, pénibles. Nous culpabiliserons, nous serons tristes, nous aurons peur, nous nous découragerons, etc.

      

    Les conséquences de la manipulation sont bien plus néfastes, à long terme.

     

     

     

    réponse d'une internaute

     

    Il peut se passer du temps avant de penser à une manipulation, et encore plus de temps pour l’admettre….Entre la première torture subie et le premier doute d’une manipulation, la paranoïa va crescendo, exponentielle, et peut mener à la folie, l’auto destruction, et même au cimetière.

      

    On devient d’autant plus facilement paranoïaque que le manipulateur est insoupçonnable à nos yeux, un ami, un parent, une femme, un mari, bref, la dernière personne à qui l’on penserai, celle ou celui en qui on a une confiance aveugle. On se croit à portée de coeur alors qu’on est à portée de tir.

      

    De mon expérience, le degré de paranoïa de la victime mesure l’emprise du manipulateur sur une échelle comprise entre la “Cruauté” et le “Sadisme”….Face à un vrai bourreau, la victime peut passer très vite de la paranoïa au délire pur et dur.

      

    A partir de ce moment là, la victime entame un pèlerinage sur les genoux ; Si les tourments et les souffrances de la victime ont étés soigneusement minorées, cachées, et sous estimées auprès de l’entourage, ses moments de troubles et de déraison seront quant à eux assurément exhibés, comme une démonstration implacable que le problème ne vient pas du manipulateur, mais de l’autre taré. Même quand vous êtes mort on vous vole la vedette…..on vous pleure moins qu’on ne plaint ce pauvre homme ou cette pauvre femme qui aura vécu l’enfer à vos côtés…..y en a même qui parleront de courage. -

     

     

     

     

     

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    Assassinat de John F. Kennedy
    à Dallas le Vendredi 22 Novembre 1963



    8° - "Un bouc-émissaire nommé Lee Harvey Oswald"

     

    Alors que le tir qui fut fatal à JFK soit venu de l’arrière, ou de face, ou pourquoi pas les deux… Cela importe peu tant il est évident que le Complot ne fait aucun doute.

    Quant à Lee Harvey Oswald, j’irai jusqu’à dire moi aussi qu’il n’a jamais tiré sur JFK, pas plus que sur l'agent de police Tippit et que dans ce complot il n’a été qu’un bouc-émissaire comme il l'a dit lui-même après son arrestation. (I'm just a patsy: Je ne suis qu'un pigeon)

    Arrestation-éclair d'une rare efficacité 80 minutes après l'assassinat de JFK sur laquelle il y aurait aussi beaucoup à dire et qui dans ce contexte a de quoi laisser dubitatif.

     

     

     

    Un bref rappel des principaux faits:

    A 12h30 la fusillade éclate. L'un des motards de l'escorte présidentielle, Marrion Baker, remarque un envol de pigeons du toit du TSBD et en déduit que les tirs partent du haut de cet immeuble. Il parque alors sa moto sur le trottoir d'Elm Street et entre au pas de charge dans le TSBD. Là il croise le responsable du TSBD, Roy Trully, avec lequel il monte au 1° étage où il trouve un homme calme venu acheter un Coca-Cola au distributeur de la cantine.

     

     

     

    Cet homme, c'est Lee Harvey Oswald.

    Ce qui suppose que dans le même temps, une minute trente au maximum selon Baker, Oswald aurait eu l'étonnante capacité de tirer sur JFK, de s'assurer que son troisième coup de feu était mortel, d'essuyer son arme, de la dissimuler à l'autre bout du 5° étage, de descendre par les escaliers acheter un Coca-Cola à la cantine du premier étage et ce plutôt que de quitter les lieux sans tarder avant que le TSBD ne soit bouclé.

    Qui plus est, Carolyn Arnold, une employée du TSBD, a dit avoir vu Oswald dans cette cantine du premier 10 à 15 mn avant la fusillade. Il est donc tout aussi improbable qu'un homme s'apprêtant à tirer sur le Président n'ait pas été déjà en place à cette heure-là, ne serait-ce que pour être sûr de ne pas louper l'arrivée du cortège et avoir le temps de se concentrer sur son tir. Ceci est d'autant plus logique que le passage du cortège sur Dealey Plaza était prévu à 12 h 25 et qu'il aurait pu avoir un peu d'avance sur cet horaire.

     

     

    Dans ces conditions, il est évident qu'Oswald aurait du se trouver au 5° étage du TSBD à partir de midi, comme il est évident qu'un tireur solitaire aurait fait feu sur JFK quand la limousine présidentielle faisait face au TSBD dans "Houston Street".

     

     

    Après être sorti sans hâte du TSBD Oswald prend le bus, puis un taxi et arrive à 13h dans la chambre meublée qu'il loue depuis peu à Dallas dans le quartier d'Oak Cliff. Et là, au lieu d'y rester pour un temps à l'écart de l'effervescence qui règne en ville, sa logeuse le voit partir à 13h05 puis attendre à l'arrêt de bus situé devant chez elle.

     

    Il me paraît donc peu probable dans ces conditions qu'Oswald ait pu tuer J.D. Tippit à 1,2 km de cet arrêt de bus un peu avant 13h16 selon le version officielle.

     

     

    A propos de la mort de J.D. Tippit il me paraît intéressant de reparler du Sheriff-adjoint Roger Craig qui avait affirmé que le fusil qu'il avait vu au 5° étage du TSBD était un "Mauser 7,65 mm". Alors que Roger Craig fouillait le 5° étage du TSBD avec le Capitaine Fritz, un inspecteur vint leur annoncer le meurtre d'un policier qui patrouillait dans le quartier d'Oak Cliff.

     

    Roger Craig affirma par la suite qu'il avait alors regardé instinctivement sa montre et que celle-ci indiquait 1H06.

    De plus, la majorité des experts en balistique a été incapable de prouver que les quatre balles extraites du corps de Tippit avaient été tirées par le revolver d'Oswald.

     

    Sur ces quatre balles, il y avait trois Winchester-Western et une Remington-Peters, alors que l'on trouva à environ 45 m du corps de Tippit deux douilles Winchester-Western et deux douilles Remington-Peters. Ce qu'il faut surtout noter c'est qu'Oswald aurait par conséquent retiré du barillet de son révolver les douilles des balles qu'il venait de tirer sur Tippit et les aurait jetées au sol tout en s'éloignant de la scène de crime alors qu'il aurait du les garder sur lui pour ne pas laisser d'indices.

     

    Cela aussi n'a pas de sens. Un homme qui abat froidement un policier ne commet pas une telle erreur. Quant aux témoignages, on sait que ceux à charge furent influencés et ne sont pas fiables, alors que ceux à décharge furent ignorés. Le témoin le plus proche, Domingo Benavides, qui était à l'arrêt dans sa voiture à moins de cinq mètres de la scène, n'a jamais identifié Oswald commme étant le tueur.

     

     

    Puis, alors qu'il devrait fuir le plus loin possible de la scène de crime, Oswald pénètre vers 13h30 dans un cinéma du quartier, le "Texas Theater", où la police informée de la présence d'un individu suspect entré sans payer (ce qui une fois de plus ne colle pas avec un criminel contraint à la prudence) arrive en force et l'arrête à 13H50 après un bref combat.

     

     

    Ainsi entre la réalité des faits et les comportements décalés d'Oswald, tout indique qu'il a été manipulé et qu'en finalité il fut attiré au "Texas Theater" afin de livrer au plus vite le coupable idéal à l'opinion publique américaine, à savoir un "déséquilibré marxiste et pro-castriste".

     

     

    "J'avais 14 ans quand j'ai appris à la télé, comme on disait à l'époque, la mort du Président Kennedy puis l'arrestation-éclair d'un certain Lee Harvey Oswald et je me souviens que déjà je m'étais étonné de la célérité de cette arrestation dans une ville aussi grande que Dallas."

     

     

    Et puis il est inconcevable qu'avec son acquis et son intelligence Lee Harvey Oswald ait pu vouloir tuer JFK avec une pétoire achetée sur catalogue et susceptible de le confondre même commandée sous sa fausse identité d'A. Hidell.

     

     

    A ce sujet, on prétend aussi que c'est le matin du 22 novembre 1963 qu'Oswald aurait amené son fusil démonté et dissimulé dans un sac en papier kraft. Buell Wesley Frazier qui véhicula Oswald d'Irving à Dallas ce matin là, a déclaré qu'Oswald avait emporté un sac mesurant une soixantaine de centimètres.

     

    Selon Oswald, ce sac contenait des tringles à rideau pour sa chambre à Dallas.

     

    Frazier précisa qu'en le quittant Oswald tenait ce sac dans sa main droite et calé sous son aisselle. Il est donc impossible que ce sac ait pu contenir le bois d'un Carcano 40 pouces dont la longueur est de 88,6 cm. De plus, je ne vois pas l'utilité de démonter un fusil pour ne gagner que 13,4 cm.

     

     

     

     "Pièce à conviction N°139 - Carcano 40 Pouces"

     

     

    Autre remarque à propos de l'une des photos d'Oswald posant soi-disant avec son fusil: si l'on se base sur la longueur du Carcano 40 pouces enregistré comme pièce à conviction N°139,

     

    soit 102 cm, la taille d'Oswald sur cette photo en couverture de LIFE est inférieure à sa taille réelle qui était d'1m75.

     

     

    "Evidence de l'écart de taille"

     

     

    Conclusion: si l'on se base sur la longueur du Carcano 40 pouces, Oswald est trop petit. Si l'on se base sur la taille réelle d'Oswald, le fusil est trop long. Dans les deux cas il y a quelque chose qui cloche dans cette photo.

     

    De plus, les proportions de ce fusil diffèrent de celles du Carcano 40 pouces. A noter entre autres anomalies que la tige d'armement de la culasse est différente de celle de la CE 139: elle est plus longue et courbée.

     

     

    "Comparaison des tiges de culasse"

     

     

    Ce qui cloche également, c'est que le fusil appartenant soi-disant à Oswald et enregistré comme pièce à conviction N°139 n'est pas celui qui fut photographié devant le TSBD.

     

     

    "Fusil photographié devant le TSBD"

     

     

    Là encore, si l'on se base sur la longueur du Carcano 40 pouces le fusil photographié devant le TSBD n'a pas lui aussi les mêmes proportions que la pièce à conviction N°139.

     

    Ce qui se voit à l'oeil nu, c'est que le bout du canon est nettement plus court par rapport à la partie en bois.

     

    Il suffit d'ailleurs d'inverser le fusil du TSBD et d'aligner les deux lunettes de visée étant censées avoir la même longueur pour se rendre compte que l'on a affaire à deux armes différentes.

     

     

     "Carcano 40 Pouces (CE 139) & Fusil du TSBD"

     

     

    Après plusieurs comparaisons point par point je suis arrivé à la conclusion que le fusil en couverture de LIFE, celui soi-disant trouvé au 5° étage du TSBD et la CE 139 sont trois fusils différents. Seul le fusil photographié dans les locaux de la police de Dallas semble identique à la CE 139.

     

     

    "Fusil exhibé par la police de Dallas"

     

     

    Le moins que l'on puisse dire, c'est que la preuve par l'image de l'existence de trois fusils différents au lieu d'un seul en dit long sur les dessous truqués de toute cette affaire.

     

     

    Enfin l'assassinat d'Oswald 48 heures après celui de JFK par un mafieux local qui voulait soi-disant venger l'honneur de Jacky Kennedy, ressemble plus à la suite logique d'un complot qui avait prévu de le piéger, puis de le liquider avant qu'il ne parle, ce que Jack Ruby finira par reconnaître dans une lettre remise à un inspecteur de police deux jours avant sa mort.

     

     

    Mais Lee Harvey Oswald n'était pas non plus un banal citoyen parmi tant d'autres et il ne fut pas impliqué dans l'assassinat de JFK par hasard. Ainsi il semble avéré qu'il fut un agent double à la solde des USA et de l'URSS, puis qu'à son retour aux Etats-Unis en juin 1962 après deux ans et demi passés à Minsk en Biélorussie, il ait travaillé pour le FBI et la CIA.

     

    Et pour finir, il ne fait aucun doute qu'il a côtoyé des individus liés à l'assassinat de JFK dont le dernier qu'il reverra sera son assassin.

     

    En épilogue je rendrai hommage à tous ces témoins qui ont disparu mystérieusement ou qui sont morts dans des conditions suspectes dans les années qui suivirent.

     

     Mais que sont quelques "obscurs" de plus ou de moins pour des gens capables d'éliminer le Président des Etats-Unis d'Amérique.

    Ce premier volet avait pour but essentiel de procéder à une analyse balistique réaliste afin de faire valoir sur la base de constats probants et de témoignages irrécusables la Thèse du Complot.

     

     

    "The very word secrecy is repugnant in a free and open society"

    ***



     

     

     

     

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     'My house!' JFK working late in the Oval Office, wears a slight smile on his face, indicating perhaps he is not completely unaware that his son is exploring under his desk

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    Photos via John F. Kennedy Jr.: A Life in
    Pictures

     

    tomorrow is president’s day. i got in the spirit last year by posting some great pics of john f. kennedy (you can see them here). this year i figured i’d keep it in the family and showcase another kennedy: john f. kennedy jr. yes, i realize he has little to do with president’s day, but he inherited his sense of style from the best dressed president we’ve ever had. to quote michael bastian from a kempt interview, “he was so good at what he did, how he put himself together.” i couldn’t agree more. from his early prep school days to his time living in new york, john john embodied the all american male. his style was timeless as many of the looks you see in the photos are relevant today. he was a true style icon. it’s a damn shame we lost him so young.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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