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     John F. Kennedy Le 20 janvier 1961, à 43 ans, John Fitzgerald Kennedy est devenu le plus jeune président des États-Unis. Étant le premier président présenté à la télévision, les Américains y voient un homme énergique au charisme indéniable et au style inspirant confiance. Malgré la mise sur pied d’un plan social qui entend s’attaquer aux insuffisances et aux déséquilibres de la société américaine, ainsi que sa lutte pour s’attaquer à la fin de la ségrégation raciale aux États-Unis, c’est sa mort:

     

     

    Les témoins et les participants de l'affaire Kennedy tous décédés. 

    Il y a eu beaucoup de spéculations sur la mort des témoins de l'assassinat.

    Même s'il y a eu bien-sûr des décès étranges, il faut savoir revenir à de plus justes proportions.

    On compte depuis 1963, participants et témoins confondus, une quarantaine de personnes mortes de façons violentes.

    Ayant été assassinées, victimes d'accidents troublants ou de suicides bizarres.

    Le reste étant dû à des morts naturelles (même si on ne peut exclure, dans l'acceptation de ce terme, que certains décès se sont produit dans des conditions particulières).

     

    On comptera tout-de-même, près de 45 décès, dans les années qui suivirent, rien que pour la période entre 1963 et 1968.

     



    Les voici, dans l'ordre chronologique, pour les témoins les plus importants et les plus proches de personnages clés (liste non exhaustive):

     


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    Novembre 1963:
    - J. D. Tippit, participant au complot, avait été chargé d'évacuer Roscoe White et Oswald à l'éxtérieur de la ville de Dallas, sera abattu après l'assassinat.

     

     

    Karyn Kupcinet

    - Karyn Kupicinet, danseuse du cabaret de Ruby qui avait été entendu raconter la mort de Kennedy avant le 22 novembre, sera assassinée.


    Février 1964:
    - "Max": Un des deux tireurs du Grassy Knoll qui avait été recruté par la CIA, après avoir été extradé vers le Canada, disparaitra définitivement pour ne plus réapparaitre. On dit qu'il aurait été tué d'une balle dans la tête.

    - Eddy Benavides, frère de Domingo Benavides, qui avait assisté au meurtre de Tippit, est tué d'une balle dans la tête.

    - Betty MacDonald, une ancienne danseuse du cabaret de Ruby, sera retrouvée pendue (on conclura au suicide).

    Mars 1964:
    - Bill Chesher, qui disait que Oswald et Ruby se connaissaient, mourra d'une crise cardiaque.

    - Hank Killam, époux d'une employée de Ruby, qui disait également que Oswald et Ruby se connaissaient, sera retrouvé la gorge tranchée.

    - Bill Hunter, journaliste du "Long Beach Press Telegram" qui était dans l'appartement de Ruby après l'assassinat d'Oswald (à ce moment Ruby hébergeait un ami, George Senator, qui avait laissé entrer plusieurs journalistes et leur avait parlé, avant l'arrivée de la police), tué par le tir accidentel d'un policier (son arme serait par mégarde tombée par terre et le coup est parti).

    Mai 1964:
    - Gary Underhill, un agent de la CIA qui affirmait que l'agence avait participée à la préparation du plan d'assassinat, s'est suicidé.

    - Hugh Ward, un détective privé qui avait travaillé avec Guy Banister et David Ferrie, mourru dans un accident d'avion au Mexique.

    Juin 1964: Guy Banister, ex-agent du FBI en relation avec l'opération "Mangouste" de la CIA à la Nouvelle Orléans et aussi à l'opération d'assassinat, par (entre autres) Shaw, Ferrie et Oswald, meurt d'une crise cardiaque.

    Août 1964: Teresa Norton (surnommée "Baba"), employée de Ruby, sera mortellement blessée par balle.

    Septembre 1964: Jim Koethe, journaliste du "Dallas Times Herald" qui était dans l'appartement de Ruby après le meurtre d'Oswald (à ce moment Ruby hébergeait un ami, George Senator, qui avait laissé entrer plusieurs journalistes et leur avait parlé, avant l'arrivée de la police), il sera retrouvé la nuque brisée, il aurait été tué par un inconnu dans sa maison.


    Novembre 1964:
    - C.D. Jackson, vice-président de "Life Magazine" qui avait acheté le film de Zapruder, circonstances inconnues.


    Octobre 1964: Mary Pinchot, ancienne épouse d'un responsable des opérations spéciales de la CIA et avait été la maîtresse de Kennedy, sera abattue en pleine rue (son journal intime a été remit au directeur de la CIA après sa mort).

    Janvier 1965: Paul Mandal, pigiste pour "Life Magazine", qui avait dit que Kennedy tournait sa tête vers l'arrière avant que ne se produise le tir dans la gorge, mourra d'un cancer.

     

    Mars 1965: Tom Howard, premier avocat de Ruby, a été dans l'appartement de Ruby le lendemain du meurtre d'Oswald, crise cardiaque.

    Mai 1965: Maurice Gatlin, convoyeur des fonds de l'opération et pilote pour Guy Banister, mourra d'une chute mortelle (il sera projeté par la fenêtre du 4ème étage de sa chambre d'hôtel).

    Août 1965: Mona B. Saenz: employée du service de l'emploi du Texas, qui avait enregistré la demande d'emploi d'Oswald à son arrivée à Dallas, mourra après avoir été heurtée par un bus. 

    David Goldstein, membre de la police de Dallas qui aidera le FBI à l'identification d'Oswald, mort de causes naturelles.

    Septembre 1965: Rose Cheramie (de son vrai nom Rozella Clinkscales), danceuse du cabaret du Ruby, avait connaissance de l'assassinat à l'avance. Retrouvée morte d'une overdose, et écrasée sur une route près de Big Sandy au Texas par un chauffard (l'autopsie révélera qu'elle était décédée avant l'accident).

    Novembre 1965:
    - Dorothy Kilgallen, journaliste de télévision qui venait d'avoir une entrevue privée avec Ruby. Elle était une amie de Marilyn Monroe (et disait avoir des révélations à faire et préparait un livre), adversaire de la thèse du rapport Warren, elle avait promis de "briser" le mystère de l'assassinat de Kennedy. Morte suite à une sur-dose de médicaments.

    - Mme Earl Smith, proche amie de Dorothy Kilgallen, pourrait avoir eu des confidences ou avoir conservé des notes de Kilgallen. Morte suite à une sur-dose de médicaments.

    Décembre 1965: William Whaley, le chauffeur de taxi qui avait dit avoir conduit Oswald jusqu'à Oak Cliff après l'attentat, mourra suite à une collision avec un autre véhicule (il sera le seul chauffeur de taxi de Dallas à mourir en service).

    En 1966:
    -Juge Joe Brown, qui présidait le procès de Ruby, mourra d'une crise cardiaque.

    - Karen Carlin (surnommé "Lynn Little"), employée de Ruby, est la dernière personne à avoir parlé avec Ruby avant qu'il ne parte supprimer Oswald. Tuée par balles.

    Janvier 1966: Earlene Roberts, la logeuse de Oswald à Dallas, meurt d'une crise cardiaque.

    Février 1966: Alberts Bogard, le vendeur de voitures d'occasion, qui avait fait essayer une voiture à (un faux) Oswald, suicide.

    Mai 1966: Hermino Diaz Garcia, membre de l'équipe de tir du dépôt de livre, mourra dans une opération de sabotage à la Havane, qui a mal tournée.

    Juin 1966: Le capitaine Frank Martin, policier de Dallas qui avait assisté au meurtre d'Oswald, avait déclaré à la Commission Warren: "il y a beaucoup à dire, mais il vaut peut-être mieux que je ne le dise pas", cancer.

    Août 1966: Lee Bowers Jr., verra les complices derrière la palissade, derrière le Grassy Knoll et sera témoin de la fuite des équipes de tirs et des complices par le parking. Accident de voiture.

    Septembre 1966: Marilyn Delila Walle, danseuse du cabaret de Ruby, sera tuée par balles par son mari, après seulement 1 mois de mariage.

    Octobre 1966: Pitzer William, lieutenant de la Navy, photographe lors de l'autopsie de Kennedy, tué d'une balle dans la tête dans son bureau de l'hôpital de Béthesda (balle entrée du côté droit alors qu'il était gaucher et sa main gauche présentait une grave blessure, on peut penser qu'il aura lever machinalement la main pour se protéger du coup de feu, au moment où on l'a tué), l'enquête a conclu au suicide.

    Novembre 1966:
    - Jimmy Levens, propriétaire d'une discothèque à Fort Worth qui avait embauché des employés de Ruby, mort de causes naturelles.

    - James Worrell Jr., il avait vu des hommes s'échapper par l'arrière du Texas School Book Depository, juste après l'attentat (en fait les membres de l'équipe de tir), mourra dans un accident de voiture.

    - Oliver Clarence, District Attorney, qui avait enquêté sur Ruby. Circonstances inconnues.

    Décembre 1966: Hank Suydam, journaliste de Life Magazine en charge d'articles sur Kennedy, crise cardiaque.

    En 1967: Leonard Pullin, employé civil qui avait aidé pour le film "Les deux derniers jours" sur l'assassinat de Kennedy, accident de voiture.

    Janvier 1967: Jack Ruby, assassin d'Oswald, cancer du poumon (d'après sa famille, il aurait subit des injections, quelques jours avant de mourir).

    Février 1967:
    - Harold Russell, témoin de la fuite des assassins de Tippit, tué dans une bagarre dans un bar.

    - David Ferrie, participant du complot, connaissait Shaw, Oswald, Guy Banister, Ruby, del Vallé,...etc. Assurera plusieurs transports aériens liés à l'opération d'assassinat. Sera soupçonné par le juge Garrison. Trouvé chez lui le cou brisé, sera considéré comme accident.

    - Eladio del Vallé, le tireur du Texas School Book Depository, Cubain anti-castristes, recherché par le juge Garrison suite aux déclarations de David Ferrie. Tués de plusieurs balles dans la poitrine et de plusieurs coups de machette à la tête.

    Mars 1967: Mary Sherman, associée avec Ferrie, pour ses recherches personnelles sur le cancer, tuée par balles.

    Janvier 1968: A.D. Bowie, assistant du procureur du district de Dallas, chargé des poursuites contre Ruby, mourra d'un cancer.

    Avril 1968: Hiram Ingram, shérif-adjoint de Dallas (un ami proche du policier Roger Craig qui avait aperçu l'équipe de tir s'échaper du Texas School Book Depository), cancer.

    Mai 1968: Nicholas M. Chetta, Coroner de la Nouvelle-Orléans qui examinera le corps et statuera sur la mort de Ferrie, crise cardiaque.

    Août 1968: Philip Geraci, ami de Perry Russo, avait déclaré avoir été témoin d'une conversation entre Oswald et Clay Shaw, mort d'une électrocution.

    Janvier 1969:
    - Henry Delaune, frère du coroner Nicholas Chetta (mort en mai 1968), sera assassiné.

    - E.R. Walthers, shérif-adjoint de Dallas, qui avait participé aux recherches dans le dépôt de livre, et qui sera présent lors de la découverte du Mauser Gewher 43, utilisé par del Vallée et caché sur les lieux après l'attentat. Abattu par un policier dans des d'étranges circonstances.

    - Charles Mentesana, qui avait photographié dans le dépôt de livre, un autre fusil que le Mannlicher-Carcano attribué à Oswald, mourra d'une crise cardiaque.

    Avril 1969:
    - Mary Bledsoe, voisine d'Oswald, connaissait aussi David Ferrie. Morte de causes naturelles.

    - John Crawford, ami proche de Ruby et de Wesley Frazier, qui était le voisin d'Oswald et travaillait aussi au School Book Dépository, et conduira Oswald au matin du 22 novembre, mourra dans le crash d'un avion privé.

    Juillet 1969: Revérend Clyde Johnson, cîté à comparaitre par le juge Garrison comme témoin dans le procès Shaw, au sujet de conversations qu'il vit entre Clay Shaw et Oswald, sera mortellement blessé par balle.

    En 1970: George McGann, avait des contacts avec des amis de Ruby, et le mari de Beverly Oliver (qui avait prise un film de l'assassinat sur Dealey Plaza), sera assassiné.

    Janvier 1970: Darrell W. Garner, arrêté pour avoir tiré sur Warren Reynolds, libéré après avoir eu un alibi par Betty MacDonald, mort d'une sur-dose de médicaments.

    Août 1970:
    - Bill Decker, Sheriff de Dallas qui avait dit avoir vu Kennedy être touché par une balle venant de face, mort de causes naturelles.

    - Abraham Zapruder, qui avait pris le célèbre film de l'assassinat, mort de causes naturelles.

    Décembre 1970: Salvatore Granello, lié à la fois a des plans d'assassinat de la CIA, à Jimmy Hoffa, et à Castro, mourra assassiné.

    En 1971:
    - Roscoe  White, alors policier, mourra dans l'explosion d'un transformateur éléctrique (qui ne sera jamais éclaircie). Il demandera à voir un prètre, le révérend Jack Burns, qui recevra ses confidences (1). Où White lui avouera être un tueur professionnel et avoir tué plusieurs personnes. Et il avouera aussi avoir été l'un des tireurs de Dallas.

    - James Plumeri, lié à des plans d'assassinat de la CIA, mourra assassiné.

    Mars 1971:
    - Clayton Fowler, principal avocat de la défense de Ruby, mort dans des circonstances inconnues.

    Avril 1971:
    - Le général Charles Cabell, (qui a fait partie du complot) directeur adjoint de la CIA, meurt d'un infarctus à Fort Myers.

    - Boggs Hale, membre de la Commission Warren, qui avait commencé à exprimer publiquement des doutes sur les résultats et la version officielle, disparu durant un vol en avion au-dessus de l'Alaska.

    Mai 1972: J. Edgar Hoover, qui avait été nommé directeur à vie du FBI, par Johnson, qui avait soutenu la thèse du "tireur unique", crise cardiaque (pas d'autopsie).

    Septembre 1973: Thomas Davis E., un trafiquant d'armes lié à Ruby et à la CIA, mort électrocuté.

    Février 1974: J.A. Milteer, responsable d'un groupe politique ultra conservateur (le NSRP), qui avait raconté la mort de Kennedy avant qu'elle ne se produise. Mourra dans une explosion.

    En 1974: Dave Yaras, ami proche de jimmy Hoffa et de Jack Ruby, sera assassiné.

    Juillet 1974: Earl Warren, Le juge en chef qui a présidé la Commission Warren, mort d'une insuffisance cardiaque.

    Août 1974: Clay Shaw, connaissait bon nombre de participants au complot, agent de la CIA et préparateur de l'opération d'assassinat, principal suspect du juge Garrison, mort d'un cancer (l'autopsie ne fût pas autorisée).

    - Earle Cabell, maire de Dallas au moment de l'assassinnat et participant du complot, frère du général Charles Cabell, mort de causes naturelles.

    Mai 1975: Roger Craig, shériff-adjoint de la police de Dallas, qui avait aperçu des hommes s'échapper en courant du dépôt de livres, en avait témoigné devant la commission Warren. Il multipliera les interview et les émissions de télévision, pour dire ce qu'il avait vu le 22 novembre 1963. Après avoir échappé à plusieurs tentatives de meurte en 1967, 1974 et 1975 et avoir eu un étrange accident de voiture en 1973, il sera retrouvé mort par balle à son domicile. L'enquête a conclu au suicide.

    Juin 1975: Sam Giancana, parrain de la Mafia de Chicago, qui ordonnera à Jack Ruby de tuer Oswald, devait être entendu par un Comité d'enquête du Sénat sur les liens entre la CIA et la Mafia, mourra assassiné.

    Juillet 1975:
    - Clyde Tolson, assistant de J. Edgar Hoover, mort de causes naturelles.

    - Allen Sweatt, shérif-adjoint de Dallas qui avait participé à l'enquête sur l'assassinat, mort de causes naturelles.

    Décembre 1975: Le général Earle Wheeler, assurait les contacts entre Kennedy et la CIA, cause du décès inconnu.

    En 1976:
    - "Ladislas": Coordinateur-radio de "Max" est membre de l'équipe de tir du Grassy Knoll, mourra officièlement, tué dans un braquage de banque.

    - Ralph Paul, partenaire d'affaires de Ruby et en relation avec le crime organisé, crise cardiaque.

    Avril 1976:
    - James Chaney, motard de la police de Dallas qui était à l'arrière droit de la limousine et qui avait dit que Kennedy avait été "frappé de face" par une balle, mourra d'une crise cardiaque.

    - Dr. Charles Gregory, médecin personnel du Gouverneur John Connally, crise cardiaque.

    Juin 1976: William Harvey, agent de la CIA et coordonnateur des plans d'assassinats "ZR-Rifle" contre Castro (qui auraient été aussi utilisés pour supprimer Kennedy), mort de complications à la suite d'une intervention de chirurgie cardiaque.

    Juillet 1976: John Roselli, qui avait témoigné devant le Comité d'enquête du Sénat et devait comparaître à nouveau, poignardé par un inconnu puis écrasé par un tambour métallique.

    Janvier 1977: William Pawley, Ancien ambassadeur du Brésil, relié à des Cubains anticastristes, tué par balles, on a statué à un suicide.

    Mars 1977:
    - De Mohrenschildt George, participant au complot et préparateur de l'opération d'assassinat, agent contractuel de la CIA, blessure par balles, on a statué à un suicide.

    - Carlos Soccaras Prio, Ancien président cubain, fournissait de l'argent pour les Cubains anti-castristes, blessure par balle, on a statué à un suicide.

    - Paul Raigorodsky, homme d'affaire et ami de George De Mohrenschildt et de riches pétroliers Texans, mort de causes naturelles.

    Mai 1977: Lou Staples, ancien reporter de la radio de Dallas, devait être invité à un talk show, il avait dit à ses amis qu'il allait rompre son silence sur ce qu'il savait de l'assassinnat, tué d'une balle à la tête, on a conclu à un suicide.

    Juin 1977: Louis Nichols, Ancien n°3 du FBI, avait enquêté sur la mort de Kennedy, mort d'une crise cardiaque.

    Août 1977:
    - Alan Belmont, responsable de l'enquête du FBI en 1963 qui avait témoigné devant la Commission Warren, mourra d'une longue maladie.

    - James Cadigan, documentaliste du FBI pour l'affaire Kennedy, mort naturelle.

    - Joseph C. Ayres, qui était chef steward sur Air Force One pendant le voyage à Dallas, mourra d'un "tir accidentel", pendant une partie de chasse.

    - Francis G. Powers: pilote de l'avion U-2 abattu au-dessus de l'URSS en 1960 (quand il était en URSS, Oswald avait rencontré Powers et avait aussi participé à son interrogatoire), mourra dans le crash d'un hélicoptère (il aurait manqué de carburant).

    Septembre 1977: Kenneth O'Donnell, proche collaborateur de Kennedy, mort de causes naturelles.

    Octobre 1977: Donald Taylor, agent du FBI, chimiste et chargé de l'analyste des empreintes digitales d'Oswald, mourra d'une crise cardiaque.

    - J.M. English: L'ancien chef du laboratoire des sciences judiciaires du FBI, mort d'une crise cardiaque.

    Novembre 1977: William Sullivan, ancien n°3 du FBI, avait dirigé la section 5 (contre-espionnage et renseignement intérieur), mourra dans un accident de chasse.

    En 1978:
    - David Sanchez Morales, qui était le tireur du Dal Tex Building, sera après une soirée bien arrosée, un peu bavard lors d'une discussion dans un bar en disant devant témoins, au sujet de Kennedy: "à Dallas, on lui a bien réglé son compte". Sera retrouvé mort le lendemain dans sa chambre d'hôtel, la version officielle parle d'une crise cardiaque.

    - C.L. "Lummie" Lewis, shérif-adjoint de Dallas qui avait arrêté un membre de la mafia nommé Jim Braden sur Dealey Plaza après l'attentat (c'est le guetteur au bas de l'immeuble pour l'équipe du Dal Tex, il prétendra "être entré dans l'immeuble pour chercher un téléphone"), et qui sera relaché par la suite. Mort de causes naturelles.

    Septembre 1978: Garland Slack, l'homme qui avait raconté qu'Oswald avait tiré sur sa cible dans le stand de tir. Mort dans des circonstances inconnues.

    Janvier 1979: Billy Lovelady, l'employé du Texas School Boock Dépository qui était l'homme à l'entrée du dépôt et qui apparait sur la photo prise en 1963, mort de complications à la suite d'une crise cardiaque.

    Juin 1980:
    - Jesse Curry, chef de la police de Dallas au moment de l'assassinat, mort d'une crise cardiaque.

    - Dr John Holbrook, Psychiatre qui a témoigné durant le procès de Ruby, que ce dernier n'était pas fou, mort d'une crise cardiaque (mais par des pilules et des notes trouvées, il semblerait qu'on ait voullu faire passer sa mort pour un suicide).

    Janvier 1981: Marguerite Oswald, mère d'Oswald, mourra d'un cancer.

    Octobre 1981: Frank Watts, procureur en chef de Dallas, mourra de causes naturelles.

    Janvier 1982: Peter Gregory, traducteur d'origine Russe entre Marina Oswald et le Secret Service, mort de causes naturelles.

    Mai 1982: Dr. James Weston, pathologiste autorisé à voir le matériel et les prélèvements de l'autopsie de Kennedy, pour l'enquête du comité HSCA. Mort en faisant son jogging, estimé causes naturelles.

    Août 1982: Will H. Griffin, agent du FBI qui avait déclaré qu'Oswald avait été un informateur du FBI, mourra d'un cancer.

    Octobre 1982: Marvin W. Gheesling, responsable du FBI qui avait aidé à superviser l'enquête sur l'assassinat de Kennedy, mourra d'une longue maladie.

    Mars 1984: Roy Kellerman, Agent du Secret Service qui était dans la limousine et complice de l'assassinat, mort naturelle.

    Février 1985: Jerry Boyd Belknap, l'épilleptique de Dealey Plaza, qui était un membre de l'équipe camouflage. Circonstances inconnues.

    En 1988: David Atlee Philips, directeur des opérations de la CIA de l'antenne de Mexico (sous le pseudonyme de "Maurice Bishop"), fondateur du groupe d'extrême-droite "Alpha 66". 
    Participant au complot en s'occupant, entre autre, de faire circuler des "faux Oswald" un peu partout durant les semaines précédant l'assassinat. Mourra de mort naturelle.

    Décembre 1993: Franck Sturgis, agent de la CIA et superviseur des équipes de tir, pendant l'opération d'assassinat le 22 novembre 1963. Il sera aussi impliqué dans l'affaire des écoutes du Watergate (il était l'un des cambrioleurs qui seront arrêté dans l'hôtel). Il mourru de mort naturelle.

    En 2008: Gary Patrick Heming, agent de la CIA recruté en même temps qu'Oswald à Atsugi et fondateur du groupe d'extrême-droite "Interpen". Participant au complot et responsble des équipes "camouflage" présentes sur Dealey Plaza, mourra de mort naturelle.

    En 2010: Aubrey Lee Rike, qui s'est occupé du corps de Kennedy et de sa mise dans le cercueil à Dallas, mort naturelle.

    (1) Et pas sa "confession", White était protestant et dans la religion protestante, l'absolution des péchés par le sacrement de la conféssion n'existe pas.
    Il n'y a donc pas violation du "secret de la conféssion".
     
     
    Sources:
    "JFK Autopsie d'un crime d'état, par William reymond, Editions Flamarion;
    www.john-f-kennedy.net;
    www.maryfarrel.org.
     
    http://actualitedelhistoire.over-blog.com/article-assassinat-de-jfk-etude-d-un-coup-d-etat-partie-66278319.html
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  • Dernier secret des Kennedy :

    leur fille Rosemary souffrait-elle de troubles psychiques ?

     

    Rose Kennedy's Obsession with Her Children's Weight

    L-
     
    R : Robert Kennedy, John F. Kennedy, Eunice Kennedy, Jean Kennedy (on lap of) Joseph P. Kennedy Sr., Rose Fitzgerald Kennedy (behind) Patricia Kennedy, Kathleen Kennedy, Joseph P. Kennedy Jr. (behind) Rosemary Kennedy. Dog in foreground is "Buddy". Photograph by Richard Sears in the
    John F.
    Kennedy Presidential Library and Museum, Boston.
     


     
     
    Le siècle dernier a connu beaucoup de personnes souffrant de troubles psychiques vivant dans l'ombre, recluses dans des familles honteuses ou cloîtrées dans des asiles.
     
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    Une psychiatrie travaillant en marge de la société, ignorant les notions d'accompagnement des malades et de collaboration avec leurs familles ont généré beaucoup de honte et de culpabilité chez celles-ci.
     
    De tels secrets de famille ont favorisé des situations dramatiques telles que celle de la famille Kennedy.
     
     
     
     
    Five Kennedy kids: Rosie (standing) with her two older brothers, and her younger sisters Kathleen and Eunice
     
     
     
    Aussi, est-il le temps pour nous parents d'interpeller la psychiatrie et le secteur social pour éviter de tels tabous sociaux et humaniser notre société dite moderne et civilisée.


     
     
    Rosemary postlobotomie.


    Chicago, 5 octobre 1975, pas loin de midi. Reporter à la chaîne locale de télévision CBS, Peter Nolan est sur les dents.
     
    Il vient d'apprendre que Rosemary, la soeur de JFK, est portée disparue.
     
    Sa cadette, Eunice, a donné l'alerte.
     
     
    Elle a perdu de vue Rosemary à la sortie de la messe, dans le Loop, le quartier des affaires.
     
    Un avis de recherche est diffusé à la radio :
    57 ans, cheveux noirs, pantalon rouge, manteau blanc, démarche un peu hésitante.
     
     
    A youthful Rosemary Kennedy.
    Peter Nolan est le premier - après cinq heures de recherches frénétiques - à l'apercevoir au coin de Monroe Street et de Michigan Avenue.
     
     
     
    "Elle était en train de regarder une boutique, la tête un peu inclinée.
     
    On a stoppé la voiture et je me suis approché", raconte-t-il aujourd'hui. Peter vit toujours dans l'Illinois, où il fait encore quelques piges.
     
     
     
     
    En ce 5 octobre, se souvient-il, il a à peine le temps de poser une question à Rosemary :
     
    "Je lui ai demandé si elle cherchait Eunice. Elle n'a pas prononcé un mot."
     
    Au même moment, une patrouille repère la disparue, la subtilise à la curiosité du reporter et la ramène
    fissa à sa soeur.
     
    Les deux femmes ne restent pas longtemps au poste de police.
     
    Elles en repartent en voiture, escortées de deux bonnes soeurs.

    Le lendemain, l'affaire est dans tous les journaux.
     
    L'Amérique découvre "cette Kennedy que personne ne connaît", pour reprendre le titre d'un reportage du Chicago Tribune publié trois mois plus tard.
     
    En janvier 1976, cette enquête est la première - et la dernière - effectuée au couvent de Saint Coletta (Wisconsin), où la soeur de JFK vit depuis des années.
     
    "Les visiteurs n'ont pas le droit de la voir, et la famille refuse de parler de Rosemary", lit-on dans l'article.

    Peu après l'étonnante journée du 5 octobre, Peter Nolan reçoit un courrier signé de la main d'Edward Kennedy, déjà sénateur du Massachusetts. Il m'en a donné une copie.
     
    "J'ai été particulièrement touché par la sensibilité dont vous avez fait preuve envers ma soeur. Il va sans dire que nous vous sommes tous reconnaissants d'avoir eu de si bonnes intentions", lui dit Ted.
     
    Autrement dit : circulez, y a rien à voir.

    Rosemary est morte le 7 janvier 2005, à 86 ans, au Memorial Hospital de Fort Atkinson, dans le Wisconsin.
     
     
     
     The Untold Story of JFK's Sister, Rosemary Kennedy, and the Disastrous Lobotomy Ordered by Her Father| Books, People Picks, John F. Kennedy, Kennedy
     
     
     
    L'hôpital est à une dizaine de kilomètres du couvent de Saint Coletta, à Jefferson, spécialisé dans l'accueil des handicapés mentaux.
     
     
     
    Rosemary y a passé l'essentiel de son existence, après avoir subi une lobotomie en 1941, à l'âge de 23 ans.
     
     
     
     
     
    Religious: Rosemary's First Communion in 1926. Joe Kennedy consulted the head of the Psychology Department at Harvard University, his alma mater, where they conducted mental faculty tests on Rosie and diagnosed her as 'mentally retarded' and suggested institutionalization
     
    Selon la version officielle, c'est la dégradation, soudaine et inexpliquée, d'une déficience innée qui fut à l'origine de sa mise à l'écart, et non l'opération.

    De la vie de Rosemary, réduite à une note de bas de page dans les centaines d'ouvrages consacrés à la famille, il ne reste que peu de bribes, dispersées çà et là.
     
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    Son destin est, pourtant, l'un des plus tragiques et des plus sombres du clan.
     
    Le décès de Joe Junior à la guerre et celui de Kathleen dans un accident d'avion, les assassinats de JFK et de Bobby ont été précédés par ce drame, resté tabou.
     
    Si je n'avais pas vu, par hasard, en 2003, une émission de télévision américaine dans laquelle Rosemary était mentionnée, je n'en aurais peut-être jamais entendu parler.
     

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    Son nom m'a trotté dans la tête pendant des années.
     
     
    Il m'a fait me plonger dans les bibliothèques et dans les archives, arpenter les rues de Londres et de Washington, éplucher les annuaires d'outre-Atlantique pour envoyer des courriers.
     
    Fin février 2009, un représentant des Kennedy m'a expliqué que ma dernière lettre adressée à Ted et Eunice était arrivée à bon port, mais qu'ils n'y répondraient pas pour des raisons de santé.
     
     
     
     
    L'un et l'autre ont subi récemment des attaques.
     
     
    Malgré tout, leur grande soeur a bel et bien une histoire, qu'il faut reconstituer comme un puzzle.

    La première pièce est un livre :
     
    les Mémoires que Rose, la mère inusable décédée en 1995 à l'âge de 104 ans, a publiés en 1974 et dédiés à sa fille et à ses semblables, "mentalement déficients mais sains d'esprit".
     
     
     
     
    Pourtant, les vingt-trois années qui précèdent la lobotomie y sont expédiées en quelques pages -
    sur près de cinq cents.
     
     
     
     
    Elles font état d'un "retard" de Rosemary, à l'aide d'anecdotes qui reviennent sans cesse dans la bouche des Kennedy.
     
     
    La leçon semble avoir été bien apprise.
     
     
     
    Rosemary Kennedy.

    La voici : Rosemary voit le jour le 13 septembre 1918, à Boston, trois ans après Joseph Patrick (Joe Junior), l'aîné, et un an après John Fitzgerald, JFK.
     
     
     
    Le père, Joe, est banquier, et s'est déjà fait un nom dans les affaires.
     
    Sa femme s'occupe des enfants et, à l'en croire, s'aperçoit vite que quelque chose ne va pas :
     
     
    sa fille met du temps à faire ses premiers pas, à tenir sa cuillère, à prononcer ses premiers mots...
     
    Ses difficultés ne disparaissent pas en grandissant.
     
    L'école de Brookline, dans la banlieue de Boston où vit la famille, recommande aux parents des établissements spécialisés.
     
     
     
    Mais ils préfèrent inscrire leur fille dans des écoles privées et faire en sorte que, malgré ses problèmes, elle partage la vie trépidante et dorée de ses frères et soeurs, du moins en apparence.

     
     
     
    A New York, où la fratrie déménage en 1926, comme dans leur résidence secondaire de Hyannis Port, sur la côte du Massachusetts, les Kennedy multiplient les tournois sportifs, les fêtes et les sorties.
     
     
     
     
    Rosemary pratique la voile et le tennis, le ping-pong et le badminton, joue au bridge, va au bal, et invite des amis à la maison pour des séances privées de cinéma grâce aux bobines que Joe rapporte de Hollywood.
     
     
     
     
    Début 1938, elle suit sa famille à Londres, où Roosevelt a nommé son père ambassadeur.
     
     
     
     
    Elle a 20 ans et poursuit ses études au couvent des Soeurs de l'assomption à Kensington Square, dans l'ouest cossu de la ville.
     
     
     
     Inside Rose Kennedy's Obsession with Her Children's Weight| Books, Kennedy, Rose Kennedy
     
     
    Soeur Claire Veronica, l'historienne des lieux, m'a ouvert la porte de cette institution discrète, un après-midi de 2005.
     
     
     
     
    Elle s'est mise à éplucher la liste des pensionnaires.
     
     
     
    Le document indique que Rosemary obtint un diplôme d'enseignante en mars 1939, juste avant d'aller à Rome, en famille, pour une audience avec le nouveau pape Pie XII.
     
     
     
     

    Quelques jours plus tard, une ancienne pensionnaire de l'établissement,
     
     
    Isabel Quigly, retrouvée grâce à soeur Claire Veronica, m'a offert le thé dans sa coquette maison de banlieue.
     
     
     
     
     
    Elle se souvenait bien de Rosemary, malgré ses 84 ans :
     
     
     
    "Elle avait l'air vraiment normale, plutôt jolie, bien habillée, grande, avec de l'allure."
     
     
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    Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, Joe fait rentrer les siens
    aux Etats-Unis, à l'exception de son aînée, placée à l'abri au nord de Londres.
     
     
     
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    En mai 1940, l'avancée allemande en Belgique et son avenir d'ambassadeur incertain - Churchill le remercie en novembre - poussent Joe Kennedy à rapatrier sa fille.
     
     
     


    "Dans l'année qui suivit son retour d'Angleterre, des symptômes inquiétants commencèrent à se développer", poursuit Rose dans ses Mémoires.
     
     
     
    Both books discuss how Joe and Rose Kennedy were obsessed with their children's weight. Rosemary, pictured in the 1930s with her family, L-R: Joseph Jr, Robert, Edward, John, Joseph Sr, Rose, Eunice, Jean, Patricia, Rosemary and Kathleen 
     
     
     
     
     
    Rosemary pique des colères soudaines, sans motif apparent, qui la rendent hystérique et violente.
     
     
     
     
    Ses sorties nocturnes et son intérêt pour les garçons, qui offusque sa bigote de mère, font craindre un scandale.
     
     
     
     
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    "Joe et moi, explique Rose dans ses Mémoires, consultâmes les meilleurs spécialistes, qui nous conseillèrent une certaine forme de neurochirurgie.
     
     
     
     
    L'opération mit fin aux crises de convulsion et aux accès de violence, mais fit aussi de Rosemary une handicapée.
     
     
     
    Elle perdit tout ce qu'elle avait gagné au fil des ans, par ses efforts et grâce à notre amour.
     
     
     
     
    Elle ne pouvait plus être autonome et aurait besoin désormais de vivre sous la garde de quelqu'un." Voilà pour l'histoire officielle.

    Jamais la famille Kennedy ne l'a reconnu publiquement, mais cette "forme de neurochirurgie" qu'a subie la soeur de JFK à l'automne 1941 est une lobotomie.
     
     
     
     
    Deux neurochirurgiens pratiquèrent l'opération :
     
    Walter Freeman et James Watts.
     
     
     
    Trois semaines avant sa mort, en 1994, Watts a confié au journaliste américain Ronald Kessler :
     
     
     
    "C'est moi qui faisais les incisions pendant que le docteur Freeman lui parlait."
     
    Alors qu'elle n'est pas endormie mais seulement sous l'effet d'une anesthésie locale, le médecin perce un petit trou dans chaque tempe de la jeune femme.
     
     
    Puis, à l'aide d'un scalpel en forme de couteau à beurre qu'il introduit dans le crâne, il commence à sectionner les lobes préfrontaux du cerveau, berceau supposé des affections de l'âme.
     
     
     
     
    Pendant ce temps, suivant leur protocole habituel, Freeman pose des questions à sa patiente, lui demande de réciter le Notre Père ou de fredonner l'hymne national.
     
     
     
    Tant que ses réponses demeurent cohérentes, Watts continue de couper. Enfin, son collègue lui dit d'arrêter.

     
     
    L'infirmière qui assistait alors les deux hommes, traumatisée, aurait démissionné après l'opération de Rosemary, réduite à l'âge mental d'un enfant en bas âge.

     
     
    A une époque où l'on ne connaissait ni anxiolytiques ni antidépresseurs, cette technique suscitait des espoirs.
     
     
     
     
    Les praticiens de la lobotomie espéraient alors traiter certains troubles mentaux comme la psychose ou la schizophrénie.
     
    Pour autant, l'essor de la lobotomie ne s'est pas fait sans polémique.
     
     
     
     
    Le 6 septembre 1941, l'Association des médecins américains mettait en garde :
     
     
     
     
    "Même dans notre ignorance actuelle du rôle des lobes frontaux, il y a des preuves évidentes des dégâts causés par leur ablation sur les personnes non psychotiques.
     
     
    Il est inconcevable qu'une technique qui détruit effectivement le fonctionnement de cette partie du cerveau puisse rétablir un patient dans son état normal."
     
     


    Du jour au lendemain, l'opération a pour effet de faire disparaître Rosemary des albums photo de la famille.
     
     
    Ce que l'on sait aujourd'hui, c'est qu'elle ne se rend pas immédiatement dans le Wisconsin, mais rejoint d'abord Craig House, une clinique psychiatrique de Beacon, au nord de New York.
     
     
     
     
     
    Selon le couvent de Saint Coletta, c'est en 1948 que Rosemary arrive chez les soeurs, à 29 ans.
     
     
    On l'installe dans un petit pavillon de brique construit à son intention, près d'Alverno House, le bâtiment réservé aux séjours de longue durée.
     
     
     
     
    C'est dans ce "Kennedy cottage" qu'elle a vécu cinquante-sept ans, entourée de plusieurs infirmières dont les survivantes n'ont rien voulu raconter, si ce n'est pour répéter que "Rosemary a toujours été heureuse".

     
     
    Pendant la guerre, la disparition de Rosemary passe inaperçue.
     
     
    Mais la rapide ascension de JFK (en 1946, il est élu à la Chambre des représentants ;
     
     
    en 1952, au Sénat) place la famille sous le feu des projecteurs et la contraint à donner des explications.
     
     
     
     
    En juin 1953, le Saturday Evening Post publie un article sur le prometteur JFK.
     
     
     
    On y raconte que tout le clan s'est mobilisé autour de lui pour la campagne électorale, à l'exception de Ted, parti à l'armée en Allemagne, et de Rosemary, "institutrice dans le Wisconsin".

     
     
    Six ans plus tard, alors que se profile l'élection présidentielle, le fils prodige a droit à sa première biographie.
     
     
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    Son auteur, James McGregor Burns, proche de la famille, affirme sans sourciller que Rosemary "s'occupe d'enfants attardés".
     
     
     
    Le mensonge est délaissé quelques mois plus tard, au profit d'une nouvelle version.
     
     
     
     
    En juillet 1960, Joe Kennedy confie au magazine Time que sa fille aînée a été victime, durant l'enfance, d'une "méningite spinale".
     
     
    Elle vivrait désormais dans une clinique du Wisconsin.
     
     
    Un article de Look consacré peu après aux femmes Kennedy affirme la même chose.

    Il faut attendre la victoire de JFK et son entrée à la Maison Blanche en 1961 pour que s'impose la version qui prévaut encore aujourd'hui.
     
     
     
     
    En septembre 1962, dans une longue confidence au Saturday Evening Post, Eunice Kennedy-Shriver explique que sa soeur est née attardée mentale et, pour cette raison, vit depuis deux décennies au couvent de Saint Coletta.
     
     
     
     
    Un an plus tard, la mère, Rose, confirme le tout au New York Times. Ni l'une ni l'autre n'évoquent la lobotomie. Il faudra attendre la publication des
     
    Mémoires de Rose en 1974.

    On peut expliquer - et les Kennedy ne s'en privent pas - ces vingt années de racontars à la lumière du contexte médical et social.
     
     
     
     
    Au lendemain de la seconde guerre mondiale, handicapés et malades mentaux vivent dans l'ombre, reclus dans des familles honteuses ou cloîtrés dans des asiles.
     
     
     
     
    Les pathologies sont mal connues et les parents s'en croient généralement responsables.
     
     
    Ce n'est qu'à compter des années 1960 qu'il devient plus facile de parler de ces problèmes.
     
     
     
     
    Reste que pendant ses vingt-trois années de jeunesse, Rosemary a vécu parmi les siens, sous le regard de la presse et sans qu'il soit nécessaire d'inventer des histoires à dormir debout.
     
    Dès lors, la question se pose.
     
     
    Etait-elle vraiment attardée ?
     
     
    Ou souffrait-elle d'autre chose ?

    Pour Gerald O'Brien, professeur à la Southern Illinois University, le handicap mental que l'on prête à Rosemary a pu dégénérer en une forme de dépression agressive.
     
     
    Ce qui expliquerait alors les accès de rage.
     
    "Elle n'était que légèrement attardée.
     
    A notre époque, elle aurait pu travailler chez McDonald's et vivre heureuse dans un foyer", estime de son côté Laurence Leamer, biographe des Kennedy.
     
    Rose (pictured center with Rosemary, then 19, on the right and daughter Kathleen in Mary 1938) almost always discussed weight in letters to her children, whether it was about them being 'too fat' or 'too thin' 
     
     
     
    D'autres encore écartent toute idée de déficience innée, expliquant les difficultés scolaires de Rosemary par la dyslexie révélée, plus tard, par son journal intime retrouvé par une ancienne secrétaire de Rose.
     
     
     
     
    Les diplômes que Rosemary obtint, les vacances qu'elle passa en Suisse à 19 ans, seule avec sa soeur Eunice, âgée de 16 ans, ou sa participation en tant que monitrice à un camp de jeunes filles à l'été 1940, comme Rose elle-même le raconte dans ses Mémoires, tout cela colle mal avec ce que l'on voudrait nous faire croire.

     
     
    Au-delà des incohérences, le silence des Kennedy sur la lobotomie est lourd de non-dits.
     
     
    Son père aurait décidé de l'opération seul, pour tenter on ne sait quoi. Il n'en aurait rien dit à personne.
     
     
     
     
     
    De fait, le docteur Watts déclare n'avoir eu affaire qu'à lui. Joe aurait ensuite isolé sa fille, lui interdisant toute visite, au prétexte d'une dégradation irrémédiable de sa santé.
     
    Ces confidences, Rose les a faites à la fin de sa vie à la biographe Doris Kearns Goodwin.

    Rosemary gêne son père bien avant la lobotomie.
     
    Déficiente, inadaptée, folle ou simplement différente, elle n'entre pas dans le moule.
     
    Tandis que Rose, la mère, s'escrime à "en faire une Kennedy", Joe, lui, perd patience.
     
     
     
     
    Le 15 octobre 1934, il écrit :
     
     
    "J'ai eu une discussion très ferme avec Rosemary. Je lui ai dit qu'il fallait réagir et je suis sûr que c'est là sa volonté." Parallèlement, il charge un ami médecin de vérifier sur sa fille une nouvelle théorie des glandes pouvant expliquer son présumé retard.
     
     
     
     
    Le même jour, Rosemary, pensionnaire à Rhode Island, écrit à son père :
     
    "Je ferais n'importe quoi pour vous rendre heureux. Je déteste vous décevoir de cette façon. Venez me voir au plus vite. Je me sens très seule."

    L'obsession de la réussite qui fait inscrire Joe Junior à Harvard alors qu'il n'est né que depuis un mois, qui encourage la compétition permanente entre frères et soeurs, fait souffrir Rosemary.
     
     
     
    Cela n'échappe pas à son père.
     
    "Elle est bien plus heureuse quand elle ne voit les autres enfants que de temps en temps.
     
     
     
    Elle ne doit pas vivre à la maison, pour son intérêt et celui de tout le monde", écrit Joe à sa femme en 1939.
     
     
    Faute de pouvoir laisser Rosemary en Angleterre, il tente le tout pour le tout avec la lobotomie.
     
    Le résultat est dramatique, mais il y trouve finalement son compte :
     
     
    "Après tout, la résolution du problème de Rosemary a été essentielle pour permettre à tous les Kennedy de mener leur vie du mieux possible",
     
    explique-t-il à soeur Anastasia dans une lettre, en 1958.
     
     
     
     
    Later in life: Once she underwent the lobotomy,  forced upon her by her father,Rosie was a shadow of herself. Here, she enjoys sun and waves on a boat ride on a trip to Hyannis in her later years

    L'emprise du patriarche touche cependant à sa fin.
     
     
    Cloué dans un fauteuil roulant et presque privé de la parole par une attaque fin 1961, il laisse le champ libre aux femmes, qui tirent Rosemary de son isolement.
     
    Elle revient par exemple passer Noël dans la maison familiale de Hyannis Port.
     
    Le 22 novembre 1963, lorsque JFK est assassiné à Dallas, l'agence de presse UPI contacte le couvent de Saint Coletta, pensant recueillir une réaction de sa soeur.
     
    "Elle sait que son frère est mort.
     
    Elle l'a appris en regardant la télévision",
    assure-t-on aux journalistes.
     

    [PC8family1931.jpg]
     
     
    (Aux obsèques de) Rosemary, ses frères et soeurs ont salué "une source d'inspiration permanente et un soutien puissant à l'engagement de la famille en faveur des handicapés".
     
     
     
     
     
     
     
    Mais ni Eunice ni Ted ne firent allusion dans leur oraison funèbre à l'épisode de la lobotomie.
     
    En 2006, Ted a chargé un historien respecté de New York, David Nasaw, de rédiger une nouvelle biographie de Joe.
     
    Celle qui, officiellement, dira tout.
     
     
     
     
     
     
     http://unafam47.blogspot.fr/2009/04/rosemary-le-dernier-secret-des-kennedy.html
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