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     FAITES ENTRER L'ACCUSE - RAOUL BECQUEREL, L'HOMME QUI ENLEVAIT LES FEMMES

     

     

     


    L’homme qui enlevait les femmes

     

    Six victimes, de Bordeaux à Senlis, toujours des femmes.

    Quand Raoul Becquerel avait besoin d’argent, il volait. Et quand il tenait sa proie, il la violait. La justice l’avait pourtant mis sous les verrous, mais elle l’a relâché. Et il a recommencé…

    Au commissariat de Poitiers, le jour est à peine levé ce dimanche 29 août 2004, quand une jeune femme s’effondre devant le policier de garde.

      

    En état de choc, elle lui raconte sa nuit de calvaire. Agressée sur un parking d’Angoulême, elle a été enlevée et séquestrée par un homme. Tout ce qu’il voulait, c’était de l’argent. Alors, Caroline a cédé son code de carte bancaire. Mais le cauchemar a continué…

    L’homme l’a conduite chez elle et l’a violée à plusieurs reprises. Au moment de partir, il a décidé de l’embarquer avec lui, puis l’a abandonnée à Poitiers. Les policiers font tout de suite le rapprochement avec un autre viol, celui d’une jeune bordelaise, agressée en 2001.

      

    A l’époque, l’agresseur avait pu être identifié : Raoul Becquerel. L’homme devait d’ailleurs être jugé, mais en septembre 2004, il ne s’est pas présenté à son procès… à cause d’une erreur de procédure ! La juge d’instruction, n’a en effet pas signé la "prise de corps", document officiel permettant de maintenir un accusé en prison en attendant le procès. Elle a agi en son âme et conscience, car selon une nouvelle loi, cette "prise de corps" n’était plus nécessaire pour garder le prévenu sous les verrous.

      

    Sans savoir que le texte voté n’était pas encore en application. Raoul Becquerel a donc été libéré, sous contrôle judiciaire. Il a pointé consciencieusement jusqu’à son procès ; mais le jour J, il a disparu ! Un violeur en liberté, à cause de la justice… La nouvelle fait scandale. Un avis de recherche est aussitôt lancé. Raoul Becquerel a désormais tous les gendarmes de France à ses trousses. Mais le 19 septembre 2004, à Senlis, l’histoire se répète… Une jeune fille est enlevée sur un parking. L’homme lui extirpe sa carte bleue, retire de l’argent, et reprend la route avec elle.

      

    Quand il s’arrête, la victime tente le tout pour le tout et parvient à s’échapper ! Conduite à la gendarmerie, elle donne le plus d’informations possibles sur son agresseur, mais l’homme n’a laissé aucune trace… Dix jours plus tard, le scénario recommence…

      

    Mais cette fois-ci, la jeune femme enlevée et séquestrée dans le coffre d’une voiture, près de Senlis, est parvenue à donner l’alerte.

      

    Grâce à son téléphone portable, elle envoie des SMS à son compagnon.

      

    Affolé mais impuissant, ce dernier s’empresse d’appeler les gendarmes, qui déclenchent le plan épervier.

      

    Trop tard.

      

    Vingt minutes après son dernier message, la victime envoie un nouveau texto : elle a été violée. Son agresseur a repris le volant.

      

    Convaincu qu’elle vit seule, il décide de la conduire à son appartement.

      

    Sur place, il tombe nez à nez avec le compagnon de la victime et prend ses jambes à son cou. La cavale de Raoul Becquerel prend fin tout à fait par hasard, dans la nuit du 29 septembre 2004, près de Tours, à plus de 400 km de là. Quand ils l’arrêtent, les gendarmes de la patrouille d’autoroute croient mettre la main sur un voleur de voiture. Mais en consultant leur fichier, c’est la stupeur !

      

    L’homme calme et coopératif qu’ils ont sous les yeux n’est autre que le violeur récidiviste recherché dans tout le pays. Placé en garde-à-vue, Raoul Becquerel avoue tout…

      

        Même un viol, que la police ne lui avait pas attribué ! Raoul Becquerel a été condamné en mars 2008, devant la cour d’Assises de Beauvais, à la réclusion criminelle à perpétuité.

    Intervenants


    Commandant Elisabeth Cassagnolle, SRPJ de Limoges
    Agathe
    Line Bonnet, substitut du Procureur, TGI de Senlis
    Lieutenant Jean-Michel Picard, PJ de Poitiers
    Caroline
    Lieutenant Denis Counilh, PJ d’Angoulême
    Lieutenant Denis Dubernet, PJ d’Angoulême
    Me Frédéric Vignes, avocat de Raoul Becquerel
    Me Isabelle Desmoulins, avocate d’Ariane
    Major exceptionnel Corinne Naud-Chevriaut, brigade criminelle de Bordeaux
    Françoise Gambachidzé, juge d’instruction, TGI de Bordeaux
    Maréchal des logis Frédéric Namyslak, gendarmerie de Senlis
    Gilbert Landier, gérant d’hôtel
    Adjudant chef Fabrice Moniot, gendarmerie de Senlis
    Lieutenant Colonel Pascal Chesneau, gendarmerie de Senlis
    Adjudant chef Stéphane Reculé, gendarmerie de Senlis
    Me Julien Delarue, avocat d’Isabelle
    Lieutenant Jacques Raynaud, peloton de gendarmerie d’autoroute de Joué-lès-Tours
    Vanessa Lepeu, juge d’instruction, TGI de Senlis
    Me Thierry Thavard, avocat de Raoul Becquerel
    Jean-Louis Carrara, éducateur
    Me Catherine Lardon-Galéote, avocate de Caroline et de Gwendoline
    Me Sylvie Segaux-Dahout, avocate d’Agathe 

     

     

     

     

     

     

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