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    Le procès de la veuve noire devant les assises du Rhône

     

     

     

    Cour_dassises_rhone_2 Le procès de Dominique Louis, épouse Jochimec, 47 ans, et de son amant Jean-Claude Vaze, 60 ans, s'est ouvert lundi 21 janvier 2008 devant la cour d'assises du Rhône. Les deux accusés comparaissent pour l'assassinat de Simon Jochimec, un riche septuagénaire, dont ils voulaient s'accaparer la fortune de 6 millions d'euros, soit 700 000 F. L'amant est poursuivi pour "assassinat" alors que la "veuve noire" est poursuivie pour complicité d'assassinat.

     

      

      

    Les faits remontent au 12 juillet 2003. Dominique, gardienne de la paix au commissariat de la Mulatière, et Simon Jochimec, bijoutier d'origine lyonnaise, sont en voyage en Espagne, à Vallalodid, au Nord de Madrid, à bord de leur véhicule. Après avoir arrêté le véhicule sur le bas-côté de la route, Simon Jochimec descend vérifier une prétendue anomalie sur les pneus.

      

    Il aurait été alors fauché par un véhicule de type 4*4. Dominique Louis se livrera à des opérations de bouche-à-bouche avant l'arrivée sur place des secours espagnols, en vain. Simon Jochimec décède de ses blessures. Tel est le récit des faits exposés par Dominique Jochimec aux autorités de police espagnoles compétentes en vertu du principe de territorialité de l'infraction pénale. L'affaire de "l'accident"de voiture ayant entrainé la mort de Simon Jochimec est classée sans suite par la Guardia Civil espagnole.

      

    Mais, le comportement de la veuve ne cessera d'étonner ceux qui connaissent bien Simon Jochimec. Tout d'abord, Dominique Louis souhaite procéder à l'incinération du corps de son mari le plus rapidement possible, ce qui sera fait le 15 juillet 2003 au matin, soit 3 jours après les faits au funérarium de Vallalodid. Les cendres du défunt seront ramenées le soir même par la veuve et jetées dans la Saône.

      

    Ce comportement peut sembler étrange dans la mesure où, dans la religion juive, on procède rarement à des incinérations. De plus, dans le récit des faits exposés par Dominique Louis à des amis du couple lyonnais, en particulier des voisins, ces derniers discernent des incohérences de détails entre ce que Dominique Louis a raconté aux uns et aux autres, s'interrogent sur le fait que la famille de Simon Jochimec n'a été prévenue de la mort de Simon que 3 jours plus tard et décident donc d'alerter les autorités de police française. La police judiciaire de Lyon 8ème est en charge de l'enquête.

      

      

    L'enquête révèle que Dominique Louis avait une procuration sur les comptes de son mari Simon Jochimec depuis leur mariage célébré dans la plus stricte intimité dans le restaurant du dernier étage du "crayon" de la Part Dieu offrant une vue panoramique imprenable sur Lyon. Selon le chef de groupe de la brigade criminelle, il y avait un vendeur de journaux et une voisine. Dominique Louis a également procédé à différents virements sur des comptes en Suisse à son profit.

      

    Elle a touché les deux assurances vie contractées par son mari et a hérité d'une maison située en Espagne, à Santa Paola. La personnalité de l'accusée intrigue également les enquêteurs. En effet, après avoir été fonctionnaire des impôts, secrétaire médicale, Dominique Louis est entrée dans la police nationale au grade de gardien de la paix.

      

    Elle cumulait parallèlement à ce métier le job de call-girl en passant de petites annonces sous le pseudonyme de Maude et en précisant qu'elle recherchait des hommes de 40 ans, assez fortunés, pour des rencontres coquines. Elle fut contrainte de démissionner de la police nationale et a exercé son métier de call girl à plein temps par la suite du fait de l'incompatibilité entre ces deux fonctions.

      

    L'élément principal à charge pour l'accusée est les écoutes téléphoniques qui ont été effectuées sur 8 lignes différentes toutes répertoriées à de fausses adresses et à de faux noms. Celles-ci révèlent la présence d'un amant, Jean-Claude Vaze, dont l'enquête déterminera que ce dernier se trouvait en Espagne au moment de "l'accident". Une conversation entre Jean-Claude Vaze et Dominique Louis est particulièrement troublante.Elle contient en substance les propos suivants : "On n'a pas fait tout ça pour en arriver là".

      

      

    Les deux amants se sont connus au début des années 1980. Jean-Claude Vaze était alors le beau-frère de Dominique Jochimec, le mari de sa soeur ainée. Dominique Louis entretiendra une relation adultérine avec Jean-claude Vaze, d'où naitra un fils Oliver Vaze en 1986. Le fils des amants indiquera aux enquêteurs que Jean-Claude Vaze se trouvait bien en Espagne le jour de "l'accident" puisqu'il l'avait rejoint pour faire du tourisme. Ils avaient même silloné les petites routes d'Espagne proches du lieu de "l'accident" la veille du drame.

      

    La police ne trouvera rien dans l'appartement occupé à Lyon par les accusés, l'essentiel ayant été transporté dans la maison d'Espagne, occupé par l'amant grâce au décès de Simon Jochimec. Dans cette maison, les enquêteurs découvriront des petits calepins avec de curieuses annotations "héritage 1", "héritage 2".

      

      

    Le 26 aout 2003, une information judiciaire est alors ouverte pour assassinat, les enquêteurs disposant de suffisamment d'éléments.

      

    Dominique Louis sera interpellé alors qu'elle s'apprête à rejoindre son amant au Canada à l'aéroport de Satolas, ex aéroport Saint-Exupéry. Jean-Claude Vaze sera interpellé quant à lui à l'aéroport de Barcelone, puis, il sera ensuite extradé vers Lyon.

      

    Mercredi 23 janvier 2008, la cour d'assises du Rhône a entendu les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon. Le chef de groupe de la brigade criminelle a insisté sur le fait qu'on "ne sait pas ce qui s'est passé sur la scène de crime" étant donné que le corps de Simon Jochimec a été incinéré, que le seul témoin de l'accident est Dominique Jochimec et que tout prélèvement utile à la manifestation de la vérité ne peut être fait puisque les autorités espagnoles avaient conclu à un accident de la circulation et avaient classé sans suite l'affaire.

      

    Mais, malgré les difficultés liées à la disparition des éléments matériels, le chef de brigade précise que le dossier n'est pas pour autant vide de toute constatation matérielle.

      

    "Il n'y a pas de miracle dans la police, on prouve tout" déclare-t-il. Il veut parler de deux expertises, l'une établissant que la trace de pneu retrouvé sur le pantalon de la victime correspond aux pneus du 4*4 de Jean Claude Vaze, et l'autre démontrant que l'impact sur le 4*4 de Jean Claude Vaze ne peut être lié qu'au contact entre Simon Jochimec et un 4*4 car des tests ont été effectués avec un mannequin de la taille et du poids de Simon Jochimec et une voiture lambda et les résultats sont différents.

     

     

    Le chef de brigade a par la suite développé l'importance des écoutes téléphoniques dans ce dossier."Les conversations téléphoniques sont un grand moment de théâtre, Mademoiselle Dominique Louis parle de projets d'avenir avec Jean-Claude Vaze, semble épanouie, alors qu'elle déclare à sa famille que sa vie est très dure et qu'elle a dû passer Noël toute seule alors qu'elle était avec son amant en Espagne"a-t-il déclaré à la cour.

      

    Il poursuit ainsi "nous sommes en présence de deux personnalités qui se complètent parfaitement dans le mensonge". Et de là à se compléter parfaitement dans le crime, il n'y a qu'un pas pour l'accusation. Sauf que désormais dans le box des accusés, chacun se revoit la responsabilité de l'assassinat de Simon Jochimec.

      

    Bien que les faits étaient censés être abordés jeudi 24 janvier 2008, l'avocat général a demandé à l'accusé s'il n'avait pas été gêné de porter les vêtements de Simon Jochimec que son amante lui avait amené en Espagne. Jean Claude Vaze a déclaré précisément : "j'ai déjà mis des habits appartenant à mon père". L'avocat général s'énerve :

      

    "je ne vous demande pas si vous avez déjà porté des vêtements appartenant à votre père, je vous demande si cela vous a gêné de porter des habits appartenant au mari de votre amante ! ". L'accusé rétorque par la négative.

     

      dominique louis

      

      

    Une petite querelle entre l'avocat de la défense de Jean-Claude Vaze, Maitre Saint Pierre, et le président est intervenue concernant les questions qui étaient posées au chef de la brigade criminelle car elles empiétaient trop sur les faits qui devaient être examinés demain et le président a exprimé son souhait d'entendre pour tous les procès qu'il aurait à connaitre les enquêteurs à la fin de l'audience c'est-à-dire notamment après les faits.

      

    7 femmes et 5 hommes composant le jury populaire accompagné du président de la cour d'assises ainsi que de ses deux assesseurs devront rendre leur verdict dans cette affaire le vendredi 1er février 2008. Le point central de l'affaire est de savoir qui a vraiment commandité l'assassinat de Simon Jochimec. Les deux accusés adoptent dans le box une position différente.

      

    On peut noter que Jean-Claude Vaze prend des notes pendant les débats, comme le font les jurés, et discutent énormément avec ses avocats. La veuve noire, au contraire, enrhumée, passe son temps à baisser la tête ou à écouter les débats.

     

     

     

     

    SOURCES ARTICLE

    BLOG - Scènes de crime

    http://scenedecrime.blogs.com/scenedecrime/2008/01/le-procs-de-la.html

     

     

     

     

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