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    LA FILLE CACHÉE DES KENNEDY

    La fille cachée des Kennedy

    Avec son frère préféré, John. Ils ont seize mois d’écart.© DR

    PAR DANIÈLE GEORGET

    La première tragédie du clan fut le handicap mental de Rosemary, lobotomisée à 23 ans puis mise à l’écart du monde pendant soixante ans

     
     « Tous mes canards sont des cygnes », disait Joe Kennedy pour parler de ses enfants. Il disait aussi qu’il était assez riche pour faire élire son chauffeur à la présidence des Etats-Unis… Joe Kennedy pensait qu’on arrive à tout avec des dollars, un beau sourire et une campagne de pub. Il avait, parmi ses rejetons, quelques champions qui lui permirent de le démontrer. Et il avait une fille… qui l’aimait de tout son cœur, qui aurait tant voulu lui faire plaisir, gagner les régates à cap Cod, être la plus ­demandée du Bal des débutantes, mais qui n’y réussit jamais. Elle ­s’appelait Rosemary, elle était l’aînée de ses filles. Mais, même ramper sur le sol, quand elle était bébé, elle n’y arrivait pas. Très vite, il devint évident que ce canard-là ne gagnerait jamais aucune course, et que les plus belles plumes du monde ne pouvaient pas le faire passer pour un oiseau royal.
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    A Hyannis Port en 1931. De gauche à droite : Bobby devant, John, Eunice, Jean Ann sur les genoux du père, Joe, près de sa femme, Rose, Patricia, Kathleen et, devant Joe Jr., Rosemary à 13 ans. Ne manque que Teddy, née en 1932.© Corbis

    Le malheur a frappé à la porte de Rose et Joe Kennedy la première fois le 13 septembre 1918, à Brookline, Massachusetts. A 30 ans, Joe participe à l’effort de guerre depuis son bureau de directeur général des arsenaux de Fore River. Mais il n’a pas peur du secrétaire adjoint à la marine Franklin D. Roosevelt. Il refuse de lui livrer les deux navires que l’Etat fédéral ne lui a pas encore payés… Joe Kennedy ne craint personne. Sauf Dieu. Quand son fils John attrape la scarlatine, maladie alors mortelle, il passe des journées en prière et fait vœu de donner la moitié de sa fortune… Comment pourrait-il deviner ce qui se trame chez lui, alors que le médecin, appelé pour l’accouchement, ­n’arrive pas ? Comment aurait-il pu se méfier de la sage-femme, avec sa coiffe, sa blouse, savoir que ses honoraires sont liés à la présence de l’obstétricien et que sa décision de retarder l’accouchement ne relève pas seulement de l’erreur d’analyse ? La nurse va jusqu’à repousser la tête du bébé qui demande à voir le jour ! Le lendemain, le « Boston Globe » peut annoncer qu’« une gracieuse petite fille a rejoint la nurserie de Mr. et Mrs. Kennedy », et le mensonge commence. La vérité est consignée jour après jour dans le journal de Rose : « Rosemary ne parle pas… Rosemary a du mal à diriger sa cuillère… Rosemary ne sait pas tirer son traîneau. » Première sanction au jardin d’enfants : à 4 ans, Rosemary ne passe pas dans la classe supérieure. Arriération mentale. Commence alors le long calvaire des visites aux spécialistes et la recherche d’écoles adaptées. C’est le moment où Rose Kennedy forge cette certitude qui lui sera si utile par la suite : « Dieu ne nous envoie jamais d’épreuve que nous ne soyons de taille à affronter. »

    ELLE EST HANTÉE PAR LE DÉSIR DE PLAIRE À SON PÈRE QUI L’INTERDIT DE PHOTO QUAND ELLE EST TROP GROSSE

    Il est facile aujourd’hui d’affirmer que Rose et Joe Kennedy ont d’abord voulu que leur fille soit traitée comme les autres enfants parce qu’ils avaient peur d’être montrés du doigt. Ostracisés, ils l’étaient, parce que catholiques irlandais au milieu des richissimes Wasp, leurs pairs. Ils ont longtemps espéré que Rosemary pourrait progresser, être heureuse. Et ils lui ont offert un monde d’illusions. « On pouvait parler avec Rosemary mais pas avoir une conversation avec elle. Elle s’exprimait comme un enfant de 10 ans qui jacasse sans arrêt », dit Tom Schriber. Il fait partie de la troupe recrutée pour mener la bataille. Les copains des frères Kennedy doivent inscrire leur nom sur le carnet de bal de la jeune fille, l’inviter à danser, même si elle est incapable de suivre un rythme, et surtout ne pas l’oublier pendant les échanges de cavalières. Joe, lui, est obsédé par l’allure de Rosemary, ses kilos en trop sous son joli visage. C’est une autre de ses théories : l’image qu’on donne de soi, il n’y a que ça qui compte. Il prend le temps d’écrire au couvent dont elle est pensionnaire pour se plaindre des menus. Gloria Swanson, sa maîtresse, lui donne l’adresse de son diététicien : banale stupidité d’une star de Hollywood qui croit que le malheur se résume à un bouton sur le nez ou un pli sur le ventre. En remerciement, elle reçoit des tombereaux d’injures : « Je ne veux pas vous entendre parler de cela ! Vous comprenez ? Vous comprenez ? » Non, elle ne comprend pas… Personne ne peut comprendre la souffrance de ce « winner » qui prend sa réussite pour une bénédiction divine. Aux médecins, il promet la lune, qu’est-ce que ça change ? Les plus sérieux ne savent que recommander le placement en hôpital psychiatrique, à quoi il répond : « Que lui fera-t-on dans une institution que nous ne puissions faire, nous, dans sa famille ? »

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    La famille Kennedy au complet en 1938 (Rosemary est en haut à gauche).© UPPA/Photoshot/ABACA

    De son couvent de Rhode Island, Rosemary lui adresse des lettres où seule la tendresse est authentique. Le style, l’orthographe, tout respire l’intervention des religieuses. A la pression, aussi impossible à contenir chez les Kennedy que la pluie sous les tropiques, elle répond par des crises de rage. Elle a 20 ans mais prend toujours ses repas à la table des petits, avec les gouvernantes. Elle peut voir Joseph Jr., 23 ans, John, 21 ans, mais aussi Kathleen, sa petite sœur de 18 ans, parader près des parents. Ils sont beaux, brillants, ils forment le « triangle magique » des neuf enfants Kennedy, les seuls qu’on identifie. Les autres sont réduits à un troupeau où Rosemary se perd. En 1938, Eunice a 17 ans, Patricia, 14 ans, Bobby, 13 ans, Jean Ann, 10 ans, Teddy, 6 ans. Tous embarquent pour Londres où Joe Kennedy est nommé ambassadeur. Pour le fils de ­bistrotier irlandais, c'est la gloire. Il est présenté au roi et à la reine, avec sa meute. Rose note avec soulagement que Rosemary réussit sa révérence. Alors que les aînés entrent à Harvard, on lui trouve une école Montessori où elle fait ses premiers progrès mais ne maigrit toujours pas. Alors, l’Ambassadeur menace de la priver de photo ! Elle lui écrit encore pour lui demander pardon d’avoir mangé des chips. Joe devrait pourtant avoir d’autres soucis. ­L’Europe est en train de glisser vers la guerre. C’est un affaissement contre lequel il s’arc-boute, tout seul. Il trouve ce M. Hitler injustement décrié et pas plus antipathique que ce M. Staline. Et il s’en fiche. Ne comptent que l’Amérique et la paix qui protègent sa famille et sa fortune. Churchill est fou de rage. C’est le faux pas que Roosevelt attend. En 1941, l’Ambassadeur pacifiste rembarque pour les Etats-Unis avec une casserole de plus ajoutée à la batterie qu’il traîne derrière lui : après la fortune bâtie sur la prohibition, et, pire encore, sur la grande dépression qui a ruiné tant de ses concitoyens, son antisémitisme congénital et sa « lâcheté face au nazisme ». La plus haute marche du podium, la Maison-Blanche, qu’il a toujours regardée avec gourmandise, se dérobe. Il n’est pas du genre à se lamenter et reporte aussitôt son ambition sur son fils aîné.

    DANS UN PREMIER TEMPS, LES KENNEDY OFFRENT À LEUR FILLE UN MONDE D’ILLUSIONS

    Joe a passé le ballon à Joe Jr., derrière qui tous les autres ont obligation de se ranger. Sur la photo de famille ne doivent se voir que leurs dents blanches, impeccablement redressées dans des sourires éclatants. Mais il y a la grande fille au corps de matrone et à l’énergie sexuelle débridée. Et ce qui le remplit d’orgueil pour ses mâles provoque avec elle sa honte et sa fureur. Surtout que, désormais, Rosemary sombre dans d’inexplicables crises de colère. Après le retour aux Etats-Unis, n’a-t-elle pas frappé son grand-père à coups de poing et de pied… Rose prie pour demander un miracle, Joe l’ordonne. Kathleen, sa fille préférée, est venue en renfort. Elle a justement un copain journaliste, John White, qui fait une enquête sur la psychiatrie : « Un jour qu’elle me harcelait, à son habitude, je lui ai dit qu’elle en savait autant que moi. C’est alors qu’elle m’avoua les raisons de son insistance. Rosemary. Elle en parla tristement, doucement, comme d’un secret très embarrassant, presque honteux. J’eus l’impression que la famille considérait Rosemary comme un “tendre échec” mais peut-être aussi comme un déshonneur… »

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    Rosemary Kennedy en 1938.© MARY EVANS/SIPA

    Aux Etats-Unis, les Drs Freeman et Watts sont les spécialistes de la lobotomie. Leurs travaux suivent ceux du Pr Egas Moniz, Prix Nobel de médecine en 1949. Ce neurologue portugais a découvert qu’une intervention sur la zone préfrontale du cerveau pouvait soigner certaines psychoses. Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik explique aujourd’hui que la violence faisait alors ­partie des outils de la médecine : accouchement dans la douleur, amputation sans anesthésie, camisole de force, chocs électriques... L’opération qui consiste à couper les connections thalamo-préfrontales en introduisant une fine tige d’acier, appelée aussi « pic à glace », par le trou au-dessous de l’arcade sourcilière, à la racine du nez, est paradoxalement facile et indolore. Freeman et Watts l’ont réalisée 18 000 fois, « provoquant 14 % de décès, des milliers de destructions mentales et quelques guérisons stupéfiantes », note Cyrulnik, qui a assisté à des lobotomies en France, où elles ont été pratiquées jusque dans les années 1950, quand les neuroleptiques les ont rendues inutiles. Freeman et Watts, eux, sont moins pessimistes ; ils parlent d’un tiers d’amélioration, d’un tiers de dégradation et d’un tiers d’état stationnaire. Dans « Psychosurgery », en 1942, ils écrivent même : « L’opération réussit parfois trop bien… De sorte qu’elle abolit les bons sentiments qui permettaient au malade de conserver un comportement social adéquat. Ce qui peut paraître bienfaisant pour le patient peut alors se révéler désastreux pour sa famille. »

    EN 1949, JOE FAIT INTERNER ROSEMARY DANS LE WISCONSIN, À 1 800 KILOMÈTRES DE CAP COD

    Pensent-ils à Rosemary, opérée en novembre 1941 ? Pendant qu’il imprimait à son « pic à glace » les « petits mouvements ­d’essuie-glace » habituels, Freeman lui faisait énumérer les mois de l’année, chanter le « God Save America ». A la quatrième secousse, elle perd le fil, puis c’est le silence. Quand Rosemary revient à elle, non seulement elle ne peut plus prononcer que quelques mots, mais elle marche en claudiquant, une jambe tournée vers l’intérieur, et n’a plus que l’usage partiel d’un de ses bras. A l’âge de 23 ans, Rosemary Kennedy a l’apparence d’une handicapée mentale, victime d’une attaque cérébrale qui l’aurait laissée hémiplégique. 
    De ce qui se passa alors entre Joe et Rose Kennedy, rien n’a filtré. Teddy, âgé de 9 ans, se souvenait seulement avoir entendu qu’il avait intérêt à faire ce que son père lui disait, sinon il ­risquait de finir comme sa sœur… Pour son plus jeune fils, l’Ambassadeur est devenu un ogre. Aux amis, on explique que Rosemary est partie pour le Midwest où elle est devenue professeur « dans une école pour handicapés ». Mais, bientôt, les gens ont d’autres sujets d’inquiétude : le 7 décembre 1941, c’est Pearl Harbor et l’entrée en guerre des Etats-Unis.

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    Entre son neveu John, le fi ls de JFK, et Carolyn Bessette, son épouse, lors d’une réunion de famille, en 1998. Rosemary a 80 ans.© DR

    Dans ses Mémoires, à 84 ans, Rose évoque pour la première fois le drame, sans jamais dire autrement que « Joe et moi »... En réalité, sur les conseils des médecins qui lui affirment que Rosemary a besoin d’être coupée de sa famille, qu’elle ne reconnaît plus, Joe a interdit les visites. Même à Rose qui, en bonne épouse, obéit. Pour elle, c’est une catastrophe de plus alors que tout explose et d’abord le « cercle magique » : Joe est pilote de bombardier, John, officier de marine, Kathleen, infirmière. C’est comme si Rosemary avait elle aussi rejoint la fournaise. Et disparu en enfer. N’est-ce pas à quoi ressemblent les institutions réservées aux fous ? Rosemary a interdiction d’être mise en relation avec le public. Quand, en 1949, Joe apprend que sa fille handicapée a eu un rapport sexuel, il décide, seul encore, de la faire interner chez des religieuses franciscaines dans le Wisconsin, à 1 800 kilomètres de cap Cod. Piscine, théâtre, salle de cinéma, réfectoire, chapelle, le décor de Saint Coletta est celui de bien des campus. Avec le silence et la tristesse en plus. Rosemary y vivra jusqu’à sa mort, à 86 ans. A-t-elle compris que Joe, le frère aîné, était tombé aux commandes de son bombardier en 1944, que Kathleen s’était tuée en avion à 28 ans ? A-t-elle su que John avait été président ? A-t-elle entendu parler de Dallas, puis de la mort de Bobby, le petit frère ?

    Rosemary a été mise à l’écart des siens pendant vingt ans. Il a fallu que Joe soit victime d’une attaque cérébrale qui l’a à son tour laissé aphasique pour que, en 1961, les religieuses de Saint Coletta demandent à parler à sa mère Ainsi Rose retrouva-t-elle sa fille. Alors seulement, Rosemary eut le droit de faire ce qu’elle préférait... Sortir de l’institution. Se promener en voiture. Et recevoir des visites. Surtout celles de sa chère Eunice, la petite sœur qui a voué sa vie aux enfants déficients. Tim, son neveu, a raconté que la vieille dame répétait trois mots : « Bébé, mère, Eunice » et qu’il suffisait qu’on la complimente sur sa coiffure pour qu’elle sourie. L’Ambassadeur n’a jamais revu l’enfant qui faisait tache sur la photo. Il pensait que c’était mieux pour elle. Et pour tout le monde, parce qu’il était trop lâche devant la vérité qui l’accablait, lui qui disait ne craindre personne. Autrefois, il aimait répéter : « J’ai quatre fils beaux et forts comme les colonnes d’un temple. » Durant vingt-cinq ans, il avait assisté à la destruction de son chef-d’œuvre. Homme de tous les secrets, Joe ­Kennedy est mort bien incapable de donner des ordres. Pendant huit années, il a vécu dans sa chair le calvaire de cette fille qu’il avait rayée du monde. 

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    Relation entre Giancana et le clan Kennedy

    ( La Pègre La Costa Nostra )

     

     

    Il est reconnu que Joseph Kennedy a demandé l’aide de Giancana afin de mobiliser les syndicats pour faciliter la nomination de John Fitzgerald Kennedy lors du congrès démocrate qui préparait les élections de 1960.

     

    John lui-même a sollicité son aide par l’intermédiaire de Frank Sinatra.

     

     

     

    Il y a de fortes présomptions que durant sa présidence, JFK et Giancana aient gardé des liens, notamment par l’intermédiaire d’une maîtresse commune, Judith Campbell.

     

     

     

    Mais dès le début de la présidence de Kennedy, les relations devinrent assez tendues avec Giancana et les autres grands mafieux américains.

     

     

     

    Judith Campbell
     

    • Judith Katherine Inmoor, connue sous les noms de Judith Campbell ou Judith Exner, est une Américaine célèbre pour avoir été la maîtresse du Président John F. Kennedy et du mafioso Sam Giancana.

     

     

     

    Les Kennedy ne tinrent pas leurs promesses de laisser Giancana tranquille et lancèrent une guerre sans merci contre la Mafia.

     

    Pour cette guerre, le président Kennedy dut même couper les ponts

    avec son ami Frank Sinatra, trop lié au crime organisé.

    Le 22 novembre 1963,

    John F. Kennedy est assassiné à Dallas, au Texas.

     

    Certains pensent que Sam Giancana était impliqué dans cet assassinat.

     

    Cette théorie est notamment basée sur la présomption que Jack Ruby aurait

    tué Lee Harvey Oswald, considéré comme l’assassin de Kennedy,

    sur ordre de la Mafia avec laquelle il aurait eu des liens.

     

    En 1966, Giancana fut forcé de laisser tomber la gestion des casinos

    sud-américains pour avoir pris de trop grosses commissions sur leurs bénéfices.

     

    Il s’exila au Mexique. Sept ans plus tard, il revint aux États-Unis.

     

     

     

    SAM GIANCANA  " Patron de l'OUTFIT de CHICAGO " MAFIA

     

    Salvatore Giancana appelé Sam Giancana, né le 15 juin 1908 à Chicago,

    assassiné le 19 juin 1975 à Oak Park, est un mafioso américain d’origine sicilienne,

    patron de l’Outfit de Chicago de 1957 à 1966.

     

    Ses surnoms étaient, entre autres, « Momo », « Mooney », « Sam the Cigar » ou « Sammy ». 

     

     

    CARRIERE CRIMINELLE

    Sam Giancana rejoignit le Forty-Two Gang (le gang 42), un gang d’adolescents des rues qui était sous la direction de Joseph Esposito.

     

    Giancana développa une réputation d’excellent conducteur de véhicule, de gagner beaucoup d’argent et de tueur vicieux.

     

    Après le meurtre d’Esposito, dans lequel Giancana était mêlé, le gang 42 devint une extension du Chicago Outfit.

     

    Cependant le gang 42 fonctionnait à distance de l’Outfit, car cette dernière les considérait comme trop incontrôlable. Malgré cela, les qualités de chef de Giancana, le fait qu’il soit un excellent conducteur lors des poursuites avec la police et ses capacités à gagner beaucoup d’argent dans la rue remontèrent aux oreilles des chefs de haut rang .

     

     

     

    de la Cosa Nostra comme Frank Nitti, Paul Ricca et Tony Accardo.

     

    À la fin des années 1930, Giancana devint le premier du gang 42 à rejoindre les rangs de l’Outfit.

     

    En 1942, Giancana força le chef d’orchestre de jazz, Tommy Dorsey,

     

    à libérer Frank Sinatra des obligations contractuelles qui freinaient sa carrière.

     

    Cette histoire est devenue célèbre grâce au livre puis, plus tard, le film,

    Le Parrain.

    Giancana est aussi cité pour son implication dans le meurtre de Theodore Roe en 1952.

     

    Montée en puissance

    En 1945, après avoir été incarcéré au Federal Correctional Complex à Terre Haute dans l’Indiana (durant cette période, il expliqua à ses enfants qu’il était à l’université), Giancana devint une personne crédible aux yeux du chef de l’Outfit, Tony Accardo, pour le prendre à l’essai dans la loterie clandestine dans le quartier afro-américain.

     

    L’équipe de Giancana est suspectée d’être à l’origine de l’abandon de la loterie et de l’exil hors des États-Unis de Eddie Jones.

    L’équipe de Giancana est suspectée d’être à l’origine du meurtre de Theodore Roe.

    Les deux étaient à la tête de la loterie clandestine.

     

    Cependant Roe refusa d’abandonner ses parts dans la loterie aux Italiens, il fut abattu par un membre de l’équipe de Giancana, Lennard « Fat Lennie » Califano. Mais le contrôle total de la loterie ne se fit que lorsque Jackie « the Lackey » Cerone fit peur à « Big Jim »

    Martin à Mexico en lui tirant deux balles dans la tête qui ne le tuèrent pas.

     

    À l’issue de cette guerre des jeux qui rapporta des millions de dollars à l’Outfit, Giancana devint favori pour devenir le chef en 1957.

     

    Accardo prit le rôle de « consigliere ».

     

    Mais la réalité du pouvoir était détenue par Accardo et Ricca, aucune décision majeure ne pouvait être prise sans leur accord.

    Giancana était présent à la réunion au sommet d’Apalachin en 1957 dans l’État de New York dans la propriété de Joseph Barbara. Plus tard, le parrain de la famille de Buffalo Stephano Magaddino et Giancana expliquèrent que la réunion aurait dû prendre place près de Chicago.

     

    Giancana affirma que Chicago était « l’endroit le plus sûr au monde » pour une réunion au sommet de la mafia parce que plusieurs chefs de la police étaient corrompus.

     

     

    Collaboration avec la CIA

    Il est de notoriété publique et plus tard partiellement corroboré par la Commission Church, que durant le gouvernement Kennedy, la Central Intelligence Agency (CIA) recruta Giancana et d’autres mafieux pour assassiner le président cubain Fidel Castro. Il fut rapporté que Giancana disait que la CIA et Cosa Nostra étaient les différents côtés d’une même pièce de monnaie « different sides of the same coin ».

    L’association entre Giancana et Kennedy est indiquée dans Le dossier Exner (Exner file) écrit par Judith Campbell Exner. Exner était réputée pour être la maîtresse à la fois de Giancana et JFK et il semblerait qu’elle ait relayé des informations au sujet de Fidel Castro entre les deux.

    Cependant, la fille de Giancana, Antoinette a fait état de son impression au sujet de son père qui aurait détourné des millions de dollars des fonds de la CIA.

     

    Selon les documents déclassifiés de la CIA en 2007 intitulés « Family Jewels » (les bijoux de famille), Giancana et le chef de la mafia de Tampa/Miami, Santo Trafficante Jr ont été contactés en septembre 1960 pour un projet d’assassinat de Fidel Castro par l’agent de la CIA, Robert Maheu.

     

    Maheu, pour les contacter, est passé par l’intermédiaire un membre de la mafia de Chicago, en place à Las Vegas et numéro deux de Giancana, Johnny Roselli. Maheu se présentait comme un représentant des casinos et de différents intérêts économiques spoliés par Castro.

     

    Il offrit 150 000 $ pour son élimination (le document suggère que seul Roselli et Giancana acceptèrent, Trafficante refusa).

     

    Toujours selon le document, Giancana suggéra d’utiliser des pilules de poison qui seraient versés dans ses aliments et sa boisson. Ces pilules furent données à une personne désignée par Giancana, Juan Orta, un représentant corrompu du nouveau gouvernement cubain qui avait accès à Castro.

     

    Après une série de six tentatives pour introduire le poison dans ses aliments, Orta demanda à abandonner la mission.

     

    Elle fut confiée à un autre, inconnu.

     

    Plus tard, une seconde tentative fut mise au point par Giancana et Trafficante par le biais du docteur Anthony Verona, le leader de la junte des cubains exilés.

    Selon Trafficante, la junte était très affectée par l’inefficacité de sa lutte.

     

    Verona demanda 10 000 $ en dépense et 1 000 $ en matériel de communication.

     

    Cependant, la tentative fut annulée peu de temps avant le lancement de l’invasion de la baie des cochons en avril 1961.

     

    Sinatra arrest
    Photo source: thesmokinggun.com

    Assassinat

    Le 19 juin 1975, alors qu’il faisait cuire des saucisses sur son barbecue, Giancana fut assassiné d’une balle derrière la tête.

    Puis, ses assassins le couchèrent sur le dos et lui tirèrent six balles autour de la bouche, comme pour signifier qu’on le réduisait au silence, pour l’empêcher de dévoiler quelque chose.

    Giancana aurait dû comparaître quelques jours plus tard, devant le HSCA, une commission d’enquête sur les assassinats de John F. Kennedy et de Robert F. Kennedy et sur les agissements conjoints de la CIA et de la Mafia contre Fidel Castro.

     

    Qui a tué Giancana ?

     

    On pense qu’il pourrait s’agir de la Mafia, notamment de Joey Aiuppa, pour un règlement de compte ou pour l’empêcher de dévoiler des choses sur la mort de John Kennedy.

     

    Il pourrait aussi s’agir de la CIA, qui l’aurait fait tuer afin de l’empêcher de dévoiler des informations sur ses activités secrètes et l’assassinat de Kennedy encore une fois.

    On peut noter qu’aucun de ses « amis » du show business, ni même ses « amis » de la Mafia, ne fut présent à ses funérailles.

     

    Marilyn Monroe and Frank Sinatra
    Photo source: walterfilm.com

     

     

     

    Quand Sinatra joua chez un mafieux à cause des Kennedy

     
     

    Kennedy

     

    Frank Sinatra et John Kennedy (Photo : AFP)

     

     

    Entretenus depuis la Prohibition, les liens du clan Kennedy avec la mafia ne sont un secret pour personne.

     

    Pour autant, cinquante ans après l'assassinat de JFK, de nouvelles anecdotes émergent.

     

     

    C'est l'analyste politique Larry Sabato qui, dans le livre The Kennedy Half-Century :

    The Presidency, Assassination, and Lasting Legacy of John F. Kennedy révèle en détails le savoureux rôle d'intermédiaire joué par le crooner le plus influent de l'époque :

    Frank Sinatra.

     

    Lorsque le très ambitieux Joe Kennedy décide d'envoyer son fils JFK à la Maison Blanche, il fait appel au mafieux Sam Giancana, parrain de la pègre de Chicago et, par extension, des États-Unis.

     

    Ensemble, ils se lancent dans une vaste campagne souterraine à grands renforts de manipulation de scrutin, d'achat de votes et de trafic d'influence.

     

    Sam Giancana (Photo : DR)

     

     

    Giancana mobilise alors Frank Sinatra, qui va longtemps servir d’intermédiaire mondain entre la pègre, Hollywood et le clan démocrate.

     

    C'est lui qui présente à JFK la maîtresse de Giancana, Judith Campbell, laquelle débute une liaison avec le candidat démocrate un mois plus tard.

     

    C'est encore lui qui joue le rôle de go between dans l'organisation du trafic de votes, permettant ainsi au clan de remporter l'État convoité de la Virginie.

     

    Censé lui assurer de futurs contrats juteux, l'investissement financier et relationnel déployé par Sam Giancana pour le camp démocrate s'avère décisif.

     

    Pourtant, une fois la dynastie Kennedy installée à la Maison Blanche, le parrain n'est plus le bienvenu.

     

    Contre toute attente, JFK nomme son frère Bobby - fer de lance de la lutte contre le crime organisé - ministre de la Justice.

     

    Larry Sabato raconte :

     

    "Quand les Kennedy tournèrent le dos à Giancana, Sinatra a travaillé dur pour calmer le courroux du mafieux. "

     

    Rat Pack

     Photo source:lilouandrue.com

     

    En dédommagement, le chanteur dû jouer à la Villa Venice - le club de Giancana - avec le Rat Pack (Dean Martin, Sammy David Jr, Joey Bishop et Peter Lawford) huit soirs d'affilés.

     

    Si Frank Sinatra finit par revenir dans les bonnes grâces de Giancana, les Kennedy n'y parvinrent jamais."

     

     

    Le CLAN KENNEDY, GIANCANA, SINATRA,  la PEGRE,  la COSTA NOSTRA

     

     

    Zack Shelton, 63 ans, l’ancien agent du FBI, dans son bureau, chez lui,

    près de Houston, au Texas. © Olivier O'Mahony

     

     

    Certains enquêteurs du FBI continuent l’enquête.

    Le 21 novembre 2013 | Mise à jour le 25 novembre 2013
    notre correspondant Olivier O'Mahony

     

     Aujourd’hui retraité, l’agent Shelton, 63 ans, devenu détective privé, vit au milieu de ses souvenirs, avec sa femme, dans un pavillon à proximité de Houston (Texas). L’assassinat de John F. Kennedy est l’enquête qui lui tient le plus à coeur. Il n’a jamais oublié ce jour où, adolescent à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), son cours d’anglais fut interrompu par une annonce diffusée dans un haut-parleur  

     

    " John Fitzgerald KENNEDY, est mort "

     

    Les murs de son salon sont couverts de ses trophées, des têtes de cerf et d’élan. Regard bleu acéré, l’agent Zack Shelton rate rarement sa cible. Durant sa longue carrière au FBI, il a aussi chassé un autre genre de gros gibier.

     

    A Chicago notamment, où il fut en poste une dizaine d’années, il s’est illustré par ses enquêtes sur Tony Accardo, le patron de l’Outfit, tentaculaire organisation criminelle. Dans son bureau, l’ancien flic a accroché la photo d’Accardo attablé lors d’un banquet comme dans un film de Scorsese.

     

     

     

     

    Depuis son départ à la retraite, il enquête sur le mystère de Dallas. Il est convaincu que JFK a été abattu par la Mafia de Chicago, avec l’approbation tacite de la CIA qui l’utilisait pour ses basses oeuvres. « Sam Giancana, un des parrains de l’Outfit, considérait qu’il avait fait entrer JFK à la Maison- Blanche.

     

    "Si les gens savaient ce qui s’est vraiment passé, ils ne le supporteraient pas"

     

    A l’époque, Sam faisait et défaisait les élections en achetant les suffrages dans l’électorat démocrate. L’Illinois, son fief, était un “swing state” en 1960, un Etat clé sans lequel Kennedy n’aurait jamais pu devenir président. Joe, le père de John et Bobby, connaissait bien Sam. Il lui avait demandé de faire élire son fils.

     

    Sam a obtempéré, pensant qu’en retour il aurait la paix. Mais quand Bobby est devenu ministre de la Justice, il a lancé une vaste opération “mani pulite” contre le crime organisé. Forcément, Sam l’a très mal pris. On ne joue pas à ça avec la Mafia.

     

    Quand le vieux Joe a été frappé par un infarctus, en 1961, Sam et ses complices ont réalisé qu’ils n’avaient plus aucun relais à la Maison-Blanche. Il ne restait plus qu’une seule solution… » Longtemps Shelton a cru à la thèse officielle du tueur solitaire, mise en avant par la commission Warren.

    Mais en 1979, au détour d’une enquête mineure, un obscur gangster, James Files, se confie à l’un de ses indics. Le type est connu pour abattre ses adversaires de sang-froid.

     

    A l’époque, il donne dans le trafic de voitures volées. Il transporte les véhicules d’un Etat à l’autre, à bord de son camion. Un informateur de l’agent Shelton, infiltré dans le milieu, l’accompagne dans ses voyages.

     

    Un jour, Files et l’espion arrivent à Dealey Plaza, à Dallas.

     

    « Si les gens savaient ce qui s’est vraiment passé, ils ne le supporteraient pas », lâche Files. Le propos intrigue Shelton, qui se jure d’en savoir plus. « Files n’avait aucune raison de lancer une telle bombe à mon informateur », explique-t-il aujourd’hui...

    Treize ans plus tard, Shelton rencontre Don Ervin, un avocat texan qui a recueilli les confidences de James Files. Celui-ci purge alors une peine de prison au pénitencier de Joliet (Illinois). Le gangster affirme avoir été le chauffeur de Charles Nicoletti, le bras droit de Sam Giancana. Shelton connaît bien Nicoletti.

     

     

    Sam Giancana (second from right), mob boss of Chicago, with the Mcguire sisters, also a target of the Kennedy's after first being helped by him to win the elections in Illinois, felt betrayed by the Kennedy's. He sent his hitmen to Dealey Plaza, among others Charles Nicoletti and Johnny Roselli. All three were murdered in the 1970's shortly before they were called to testify before government committees investigating the murders of JFK and Martin Luther King. Charles Nicoletti was James Files' boss.

     

    Elégant et baraqué, il passe pour être un des tireurs d’élite de l’Outfit. Il a assassiné son propre père, qui avait abusé de lui dans sa jeunesse. Files raconte être allé avec lui à Dallas, la veille de l’assassinat, le 21 novembre 1963, sur instruction de Giancana qui aurait mis un contrat sur la tête du président.

     

    Là, ils auraient retrouvé Lee Harvey Oswald dans un motel. Oswald leur aurait fait faire le tour du centre-ville, afin de leur montrer les endroits les plus adaptés pour tirer sur le président.

    Files et Nicoletti auraient également rencontré Jack Ruby, l’homme qui allait abattre Oswald, dans une crêperie. Le lendemain, les mafieux auraient pris place autour de Dealey Plaza pour abattre JFK. Nicoletti se serait installé à la fenêtre de la tour Dal-Tex, qui donne sur la place, juste à côté du dépôt de livres scolaires, au sixième étage duquel se trouvait Oswald.

     

    Armé d’une carabine Remington Fireball, Files se serait caché derrière une palissade, au sommet d’un monticule herbeux, à quelques mètres côté droit de la limousine présidentielle.

     

    Selon lui, il aurait tiré la balle qui a tué le président. « Je trouvais ce récit trop beau pour être vrai, reconnaît Shelton, mais c’était si détaillé que j’avais du mal à croire que tout était faux. Je connaissais les hommes dont il parlait et ce qu’il disait d’eux collait avec ce que j’en savais.

     

    Depuis cette révélation, Files n’a jamais varié d’un pouce dans ses déclarations. »

    Pour Shelton, tout était donc planifié. La Mafia a envoyé à Dallas ses meilleurs tireurs.

     

    Shelton demande l’autorisation d’interroger James Files, mais ses supérieurs lui ordonnent d’oublier JFK. Interdit d’enquête, il se documente discrètement. Il tombe sur un rapport secret du FBI évoquant le cas d’un autre gangster, Johnny ­Roselli.

     

    Une vieille connaissance. Roselli est l’homme lige de Giancana à Las Vegas. Il a aussi des liens étroits avec la CIA, qui l’a « embauché » pour empoisonner Fidel Castro en 1961 (Roselli l’a reconnu publiquement devant une commission d’enquête en 1975). Et, selon le rapport du FBI, Roselli se trouvait à Dallas le 22 novembre 1963, jour de la visite présidentielle…

    «La beauté du métier d’enquêteur, raconte Shelton, c’est de reconstruire un puzzle, pièce par pièce, jusqu’à ce qu’une image apparaisse. Et là, vous dites : “Holy shit, damned !”»

     

    En 2002, de passage à Chicago, Shelton parle à ses anciens collègues de ses recherches sur la mort de JFK. Tous ont, durant leur carrière, rencontré un malfrat qui leur a affirmé savoir quelque chose à ce sujet. Ils auraient voulu enquêter mais, chaque fois, leur hiérarchie leur demandait d’aller voir ailleurs…

     


    Quelques mois plus tard, de retour à Chicago, Shelton retrouve son vieux pote Jim Wagner, qui a dirigé l’unité chargée de lutter contre le crime organisé. Un jour, en 1989, un gangster lui a dit que Sam Giancana et ses complices avaient assassiné Kennedy.

     

    L’homme, Lenny Patrick, chapeautait les activités de l’Outfit sur toute la zone occidentale de Chicago. Sous le contrôle d’un détecteur de mensonges, il a même affirmé :

     

    « JFK, c’est nous qui l’avons descendu, il faudra qu’on en paie le prix un jour… »

     


    Pour Shelton, tout était donc planifié. La Mafia a envoyé à Dallas ses meilleurs tireurs. Jack Ruby était de mèche. Lee Harvey Oswald aussi, mais il était manipulé.

     

    Qui était à la manœuvre pour lui faire porter le chapeau de l’assassinat de Kennedy? Shelton a trouvé la réponse auprès d’un flic retraité du FBI, Michael Wacks, frère d’un de ses anciens collègues. Un an durant, Wacks a été indic. Il a infiltré le réseau de Carlos Marcello, dont il est devenu très proche.

    Carlos Marcello, surnommé « le petit homme », a bénéficié d’une longévité exceptionnelle dans le milieu.

     

    Des années 1940 à son incarcération en 1983, il a régné sur le crime organisé à La Nouvelle-Orléans et dans la région du golfe du Mexique. Il travaillait étroitement avec Sam Giancana et ses comparses de l’Outfit de Chicago.


    De toutes les fibres de son être, « le petit homme » haïssait les Kennedy, surtout Bobby qui l’avait emprisonné et envoyé en exil dans la jungle au Guatemala. Au début des années 1980, il ne décolérait toujours pas contre eux.

     

     « Les historiens ont du mal à comprendre à quel point les parrains de la Mafia se considéraient à l’époque comme les égaux des politiques, ­explique l’agent Wacks à Zack Shelton.

     

    Ils étaient capables de dire exactement qui leur était redevable, combien valait une faveur. Ils avaient le sentiment d’être à la tête d’un gouvernement parallèle. »

     

    Un jour, Wacks a surpris une conversation téléphonique du « petit homme » avec un promoteur immobilier de Las Vegas.

     

    Carlos Marcello se vante alors d’avoir participé à l’assassinat de JFK. Il dit qu’il a trouvé l’homme qui serait le pigeon de l’histoire, Lee Harvey Oswald, avec lequel il a des connaissances communes.

     

    Pour « le petit homme », toute l’opération était affaire de vengeance autant que de justice : les Kennedy avaient bafoué le code d’honneur de la Mafia.

     

    Il fallait tuer John pour se débarrasser de Bobby.

     

    « C’est comme avec les chiens, disait “le petit homme” à son interlocuteur.

    Il faut couper la tête pour que la queue arrête de remuer… »

     WarrenReport-cover1

     

     Sources

    WIKIPEDIA

    Paris Match - article

    http://www.parismatch.com/Actu/International/50-ans-plus-tard-ils-cherchent-toujours-537518

     

     

     

     

     

     

     

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  • 1° - "JFK est d'abord touché de face, puis de dos"
    2° - "John Connally n'est touché qu'à la Z 285"
    3° - "Les preuves du tir frontal fatal à JFK"
    4° - "Les mensonges balistiques Warren"
    5° - "La Z 464: A Grassy Knoll Shooter"
    6° - "Provenance du tir frontal fatal à JFK"
    7° - "Présence probable de 3 équipes de 2 tireurs"
    8° - "Un bouc-émissaire nommé Lee Harvey Oswald"
    9° - Diaporama "Les 10 dernières secondes de JFK"
    10° - "Coup d'Etat à Dallas-Texas. Les Suspects"

      

      

    Assassinat de John F. Kennedy
    à Dallas le Vendredi 22 Novembre 1963



    1° - "JFK est d'abord touché de face, puis de dos"

     

     

    Quand la limousine présidentielle tourne à droite dans "Houston Street" JFK fait face alors au TSBD et au tireur qui l'attend posté à la Fenêtre-Est du 5° étage de ce bâtiment. Mais cet homme ne tire pas et attend un peu...

     

    Puis la limousine vire à gauche dans "Elm Street" et s’engage au ralenti dans ce que les tireurs d’élite considèrent comme une zone de tirs croisés en triangle.

    Il est 12h30 et Abraham Zapruder filme la scène de la Pergola de Grassy Knoll.

    Z 143 - Une jeune-fille en rouge et blanc, courant à la poursuite de la limousine, tourne brusquement la tête vers le TSBD.

    Z 150 - JFK cesse de saluer la foule.

    Z 160 à Z 170 - JFK et John Connally tournent la tête vers la droite en même temps, ce qui tendrait à confirmer qu’un premier tir vient de manquer le Président.

     

     

      

      

    Z 212 - JFK est alors masqué par le panneau de signalisation de "Stemmons Freeway" alors qu'il salue la foule à nouveau. 

    Z 223 - Alors que JFK est toujours masqué par le panneau de signalisation, on constate que Jackie Kennedy regarde son mari avec insistance et que John Connally a déjà réagi au coup de feu qui vient d'atteindre le Président.

     

     

      

      

    Sur la version "Slow Motion" du film d'Abraham Zapruder, on peut mieux juger de la réaction de John Connally qui à l'évidence sursaute à la suite de ce tir. John Connally a d'ailleurs dit par la suite qu'il avait tout de suite compris que l'on tirait sur le Président et soutiendra jusqu'à sa mort que ce tir ne l'avait pas touché.

    Z 224 - Le revers droit de la veste de John Connally se soulève brusquement ce qui prouverait, selon John McAdams et autres inconditionnels de la "Balle Unique", que c’est bien le même projectile qui touche d’abord JFK dans le dos, puis John Connally à l’épaule droite, causant ensuite les multiples blessures du Gouverneur.

     

     

      

      

    Face à ce genre d'argument spécieux, trois remarques s'imposent:

    1 - Force est de constater qu'il n'y a aucun trou dans le revers.

    2 - Dès lors comment prétendre qu'une balle ait pu faire bouger ce revers sans le toucher.

    3 - Enfin, l'écart de niveau que l'on peut constater entre le trou de sortie du projectile dans la chemise du Gouverneur (situé à la même hauteur que sa blessure sous le mamelon droit) et celui dans sa veste (situé une douzaine de centimètres plus bas), est une des failles majeures de la balle unique qui ne peut l'expliquer.

    NB: selon moi, cet écart ne peut s'expliquer que par un tir touchant John Connally à la Z 285 comme je le justifie page suivante.

     

     

     

     

      

    "Chemise et veste de John Connally"

      

      

    De plus, il faut quand même savoir que la vitesse d'une balle tirée avec un fusil de guerre varie de 600 à 1000 mètres par seconde, ce qui induit au regard de la thèse officielle un déplacement de 33 mètres par image et donc de 60 centimètres en 1 millième de seconde puisqu'une image équivaut à 54 millisecondes.

    Ceci afin de démontrer que sur la base d'une vitesse de la balle réduite à 460 m/s au sortir de la gorge du Président, les deux hommes, qui étaient distants l'un de l'autre de 65 cm, auraient été atteints à la même image et ce en l'espace de 1,4 millième de seconde.

    Or compte tenu de la réaction du Président, qui à la Z 224 a déjà commencé à porter ses mains à sa gorge, dont la gauche qui jusque là était posée sur le rebord de la carrosserie, on peut en déduire que JFK est touché au moins depuis la Z 220, soit au minimum 4 images avant la Z 224.

    Ces 4 images correspondant, selon moi, à son temps de réaction à la douleur et au déplacement consécutif de sa main gauche, qui est un point de repère fiable à l'inverse de sa main droite, étant donné que celle-ci était en mouvement pour saluer la foule.

     

     

    Alors continuer de prétendre qu'une balle ait pu sortir à deux niveaux différents des vêtements de John Connally à un moment où il faisait toujours face à l'avant de la limousine et qui plus est faire bouger le revers de sa veste après coup sans le toucher, est surréaliste au regard de la matérialité des faits et de la connaissance que nous en avons aujourd'hui.

     

     

    Voila en quoi cette énième assertion visant à soutenir la "Théorie de la Balle Unique" est tout aussi illusoire que les autres, car elle ne repose sur aucun paramètre balistique plausible.

     

     

    Quant au déplacement du revers, je pense qu'il est tout simplement dû au sursaut de John Connally et au vent qui ce jour-là soufflait par à-coup sur Dealey Plaza.

     

     

    Enfin si John Connally avait été touché en même temps que JFK, il n'aurait certainement pas eu le réflexe de se tourner pour observer le Président, surtout en s'appuyant du côté de ses blessures.

     

    A ce sujet d'ailleurs, il conviendrait de dénoncer le truquage numérique de Dale Myers qui va jusqu'à prétendre que la trajectoire de la balle unique serait tout à fait rectiligne à partir de la Fenêtre-Est du 5° étage du TSBD.

     

     

      

      

    "Trajectoire Imaginaire de Dale Myer"

     

     

    Les faux flagrrants de cette vidéo:

    - La distance entre les deux hommes est fausse.

    - La trajectoire de la balle à travers le corps de JFK est fausse.

    - Et la position de John Connally assis de côté est fausse également.

    Car comme je l'ai déjà dit au risque de me répéter, si JFK et John Connally avaient été touchés par une même balle, le Gouverneur aurait été atteint en moins de deux millièmes de seconde alors que lui aussi est encore masqué par le panneau de signalisation. Or quand John Connally réapparaît à l'image Z 222 il fait toujours face à l'avant de la limousine et n'est pas assis de côté.

    Z 230 - JFK qui reste plaqué au dossier de la banquette, a donc été touché pour la première fois, non pas de dos, mais de face, au bas de la gorge, par un tir venant le plus probablement du Grassy Knoll.

     

     

      

      

    Z 233 - JFK dont la tête incline à gauche par rapport à la Z 230, vient d'être touché pour la deuxième fois et cette fois-ci dans le dos.

     

     

      

      

    On peut ainsi constater entre la Z 231 et la Z 232 un mouvement vers l'avant du buste de JFK sous l'impact de la balle, puis à la Z 233 une inclinaison très nette de sa tête sur la gauche.

    "Animation des images Z 230 à Z 233"

    (Temps d'animation: 0,4 seconde par image)

    (Temps réel de la séquence: 2,16 dixièmes de seconde)

      

      

    Il est évident qu'un tel déplacement vers l'avant en l'espace 2/10 de seconde ne peut être que le fait d'un impact de balle dans le dos de JFK à cet instant précis.

    Z 246 - John Connally semble grimacer, ce en quoi, selon les partisans du tireur unique, il aurait réagi à la douleur après coup, ou comme quoi, selon certains partisans du complot, il aurait été touché à ce moment là par un tir manqué.

     

     

      

      

      

    A mon avis c'est plutôt l'instant où John Connally hurle plusieurs fois "No" dans son désarroi. Notons surtout sur cette image que les motards suiveurs de gauche ont tous les deux le regard tourné en direction du Grassy Knoll.

     

    Assassinat de John F. Kennedy
    à Dallas le Vendredi 22 Novembre 1963



    2° - "John Connally n'est touché qu'à la Z 285"

    Z 273 - John Connally est tourné vers JFK, il est droit sur son siège et tient toujours son chapeau de la main droite. Ainsi il est indéniable qu'il n'a ni le comportement, ni l'apparence d'un homme grièvement blessé par balle. D'ailleurs John Connally a toujours affirmé qu'il avait eu le temps de se tourner vers le Président avant d'être touché à son tour.

     

     

    "A l'évidence, un homme est touché, l'autre pas"

      

      

    En affirmant cela, j'ai surtout le sentiment d'être plus crédible que ceux qui continuent de prétendre qu'à cet instant John Connally aurait le poumon droit perforé, une côte fracassée sur 13 cm de long, le poignet droit gravement endommagé et une balle fichée dans la cuisse gauche.

    John Connally a aussi précisé que ne pouvant bien voir le Président après avoir pivoté sur la droite de son siège, il a alors voulu se tourner sur sa gauche et que c'est à ce moment là qu'il avait été touché à l'épaule droite.

    Malgré le manque de netteté du film de Zapruder, je pense que John Connally est touché dans le dos à la Z 285 car je trouve que l'expression de son visage change à cette image.

     

     

     

    On peut également remarquer que Nellie Connally regarde encore JFK et qu'ensuite elle va se tourner définitivement vers John Connally. Or Nellie Connally a toujours dit qu'elle avait cessé de regarder le Président à partir du moment où son mari avait été touché, ce qui se produit juste après la Z 285.

     

     

    Et voila pourquoi le trou dans la veste du Gouverneur se soit situé plus bas que celui dans sa chemise, car en pivotant sur sa droite et en s'accoudant sur le dossier de son siège, le pan droit de sa veste s'en est trouvé de ce fait remonté, donc plus haut, d'où cet écart logique entre les deux trous une fois le tissu revenu en place. Je dirai même que cet écart est la preuve irréfutable que John Connally fut nécessairement touché dans les dos après s'être tourné vers JFK.

     

    Ainsi, de par sa position de 3/4 face à JFK, le tir qui touche John Connally à l'épaule droite à la Z 285 ne pouvait venir que du Secteur-Sud qui de toute évidence était indispensable à une zone de tirs croisés optimale et qui dès lors ne pouvait être négligée par les organisateurs de cet assassinat.

    Enfin en sachant que sa blessure au torse était de 10° vers le bas et de 20° sur la gauche, on peut en conclure que ce tir venait dès lors du haut de l'immeuble fédéral surplombant "Commerce Street" au sud de Dealey Plaza.

    Puis alors qu'il bascule en arrière en s'écriant "Mon Dieu, ils vont tous nous tuer !" la balle d'un autre tir manqué venant du TSBD lui transperce le poignet droit et le blesse à la cuisse gauche dans un axe tout à fait logique, dans ce cas, au regard de ses deux blessures. A noter d'ailleurs qu'après avoir été opéré de ses blessures, John Connally s'est souvenu qu'il avait été touché dans le dos, mais pas au poignet droit et à la cuisse gauche.

      

      

    Ceci prouverait donc bien qu'un autre tir le blessa au poignet droit et à la cuisse gauche au moment où il perdit connaissance dans les bras de son épouse.

     

     

    NB: D'un point de vue sémantique, ce "ils" est très révélateur car il prouve que John Connally a aussi compris qu'il n'y avait pas qu'un seul tireur.

     

     



    Assassinat de John F. Kennedy
    à Dallas le Vendredi 22 Novembre 1963



    3° - "Les preuves du tir frontal fatal à JFK"

    Z 313 - Un coup de feu atteint JFK en pleine tête.

     

     

     

      

      

    Rien qu'à la vue du film de Zapruder il semble évident que le tir fatal soit frontal et non pas venant de la Fenêtre-Est du 5° étage du TSBD.

    L'appui de la Fenêtre-Est du 5° étage du TSBD se situe à 18,21 m du sol et l'emplacement du Tir Fatal est distant de 81 m de l'aplomb au sol de cette fenêtre.

      

    Les angles de pénétration d'une balle tirée à partir de la Fenêtre-Est du 5° étage du TSBD varient donc entre 42° à 20 m et 13° à 81 m, compte tenu des 3,5% de déclivité d'Elm Street.

     

    Dès lors, si cette balle avait été tirée de la Fenêtre-Est du 5° étage du TSBD, elle aurait atteint JFK sous un angle de pénétration de 13° à la verticale et de 15° à l'horizontale par rapport au côté droit de la limousine.

      

    Or dans ce cas, la projection des matières cervicales aurait dû se faire en majeure partie vers l'avant et vers le bas en direction de John Connally et non pas vers le haut et vers l'arrière.

     

     


    J'ajouterai que sous cet angle, l'onde de choc d'une balle tirée de l'arrière aurait très probablement fait éclater le côté droit du front de JFK.

      

    Ainsi, le sens de projection des matières cervicales, le rejet de la tête de JFK vers l'arrière et le fait que Jackie Kennedy soit montée sur le capot-arrière de la limousine pour récupérer un morceau du cerveau de son mari indiquent un tir frontal.

     

     

    Mais le plus probant, c'est que tous les témoins rapprochés vont constater que la partie arrière droite du crâne de JFK est manquante, arrachée en toute logique par l'impact de sortie de la balle.

    Or le Dr Humes, en charge de l'autopsie réalisée le soir même à l’Hôpital Naval de Bethesda, va établir un premier rapport qu'il détruira, puis un second qui infirmera toutes ces constatations à l'appui du tir frontal, avec en plus des clichés montrant l’arrière du crâne de JFK intacte. 

     

    Alors, soit ces photos furent truquées, soit le crâne de JFK fût remodelé, car le croquis d'un urgentiste tel que le Dr McClelland, qui examina de très près le crâne de JFK au Parkland Hospital de Dallas, est formel et ne peut être remis en cause.

      

    Le Dr McClelland a même précisé qu'un morceau du cervelet était tombé alors que le Dr Perry pratiquait une trachéotomie d'urgence au Président.

     

     

    "Dessin McClelland & Photo d'Autopsie"

      

      

    Ainsi c'est au moins une trentaine de personnes, dont une quinzaine de médecins, qui confirmera que l'arrière-droit du crâne de JFK avait été arraché par un tir frontal en oblique et ce non seulement au Parkland Hospital de Dallas, mais aussi à l'Hôpital Naval de Bethesda.

     

    Parmi les personnes qui firent état de cette blessure à l'arrrière droit du crâne de JFK à l'Hôpital Naval de Bethesda, on peut citer James Jenkins (Assistant d'autopsie), James Sibert (Agent du FBI), Francis O'Neill (Agent du FBI), Jerrol Custer (Technicien radiologiste), John Stringer (Photographe en chef de l'autopsie) et le Dr John Ebersole (Radiologue en chef de l'autopsie).

      

    Dans une interview qu'il accorda en 1978, le Dr Ebersole a d'ailleurs été très clair en disant textuellement qu'il y avait une horrible blessure béante à l'arrière de la tête de JFK.

    Ajoutons enfin que le lendemain, samedi 23 novembre 1963, un étudiant en médecine, nommé Billy Harper, trouva sur Elm Street un fragment du crâne de JFK. Fragment qui lui aussi disparaitra comme le cerveau de JFK qui était censé être conservé aux "Archives Nationales". La disparition, ou plus probablement l'occultation de ces deux pièces à conviction d'importance est d’autant plus regrettable que leur analyse par la suite aurait permis de rétablir la vérité sur l'origine du tir fatal à JFK.

     

    NB: en ce qui concerne la blessure d'environ 5 mm de diamètre située au bas de la gorge de JFK, il faut savoir que tous les urgentistes du Parkland Hospital de Dallas ont estimé qu'il s'agissait à l'évidence d'une blessure d'entrée de balle.

    Il faut savoir aussi que c'est dans le travers de cette blessure par balle que le Dr Perry fit une incision transversale d'environ 3 cm pour pratiquer une trachéotommie d'urgence et qu'après le retrait de la canule d'aération, le contour de cette blessure était toujours visible de chaque côté de l'incision qu'il avait faite. Or là encore, la photo d'autopsie ne cadre pas avec les déclarations des urgentistes de Dallas qui affirmèrent qu'il n'y avait qu'une fine incision au bas de la gorge de JFK quand son corps fut mis en bière au Parkland Hospital.

    "Plaie à la gorge de JFK"

      

      

    Sur cette photo, on constate une large plaie ouverte d'au moins 6,5 cm de large sur 2,5 cm de haut. On peut donc en conclure que cette plaie est forcément le résultat d'une exploration chirurgicale faite pour extraire la balle fichée dans la gorge de JFK et ce avant l'autopsie étant donné que les radiologistes ne détectèrent aucune balle dans le corps du Président.

     

    4° - "Les mensonges balistiques Warren"

    La police de Dallas annonce qu'elle a découvert au cinquième étage du TSBD trois douilles ainsi qu'un fusil à lunette, un "Mannlicher-Carcano 6,5 mm", et que ce fusil appartient à un employé du TSBD qui vient d'être arrêté pour le meurtre d'un policier, un certain Lee Harvey Oswald.

    Or l’agent de police, Seymour Weitzman, ayant participé, à ce que l'on dit, à la découverte de "l’arme du crime", fera mention devant la Commission Warren d'un "Mauser 7,65 mm" équipé d'une lunette de visée de marque japonaise.

    Par ailleurs, le reporter Tom Alyea qui fut autorisé à filmer les lieux pendant que la Police de Dallas fouillait le TSBD, a toujours soutenu que Seymour Weitzman n'était pas présent.

    Au demeurant, Seymour Weitzman ne fut pas le seul à parler d'un "Mauser 7,65 mm". Le Shérif-adjoint Roger Craig, dont on peut être tout à fait sûr quant à lui qu'il était bien présent au 5° étage du TSBD puisqu'il fut filmé par le dit Tom Alyea, affirmera lui aussi que le fusil qu'il avait vu était un "Mauser 7,65 mm". Il précisa même que "MAUSER" était gravé sur le canon. Et selon Roger Craig, Seymour Weitzman était bien présent à ce moment-là.

    Premières contradictions et discordances d'une longue série à venir...

    Ainsi le FBI va établir un premier rapport balistique en considérant que trois coups de feu ont été tirés de la Fenêtre-Est du 5° étage du TSBD, mais sans mentionner la blessure au bas de la gorge de JFK, ni tenir compte du tir manqué ayant blessé James Tague qui se tenait près du "Triple Underpass" entre "Main Street" et "Commerce Street".

    Thèse du FBI :

    - Le premier tir touche JFK dans le dos sans gravité.

    - Le deuxième tir cause les blessures de John Connally.

    - Le troisième tir atteint JFK à la tête.

     

     

    Le fait est que ce rapport établi en décembre 1963 a de quoi surprendre étant donné que le FBI ne pouvait ignorer le tir manqué ayant blessé James Tague, ni la blessure au bas de la gorge de JFK et ce bien qu'au cours de l'autopsie du Président cette blessure ait échappé au Dr Humes du fait qu'elle avait été élargie pour pratiquer une trachéotomie. Ce n'est que le lendemain de cette autopsie pour le moins bâclée que le Dr Humes apprendra l'existence de la blessure à la base de la gorge de JFK en prenant contact avec les médecins urgentistes du Parkland Hospital de Dallas.

    Ceci étant, l'explication balistique du FBI avait surtout pour but de soutenir la thèse du tireur unique et par la même de passer sous silence tout ce qui pouvait la contredire. Mais c'était sans compter avec la ténacité de James Tague qui n'aura de cesse de faire admettre qu'il avait été blessé par un tir manqué, ce qui contraindra la Commission Warren à échafauder dans le courant du mois de juin 1964 sa théorie de la balle unique pour expliquer les blessures non-mortelles de JFK et de John Connally.

     

    Thèse de la Commission Warren :

    - Une balle atteint JFK à la base de la nuque, sort en dessous de sa pomme d'Adam, traverse le torse de John Connally, lui transperce le poignet droit et le blesse à la cuisse gauche.

    - Un tir atteint JFK à la tête.

    - Un tir indéterminé manque JFK, ricoche et percute le bord d'un trottoir de Main Street dont un éclat blesse James Tague à la joue gauche.

    Ce qui choque d'emblée c'est la malhonnêteté des explications du rapport Warren à ce sujet et preuve en est le croquis d'entrée de la balle unique qui est mensonger puisque la balle ayant touché JFK dans le dos est entrée non pas à la base de la nuque, mais 15 cm en dessous du col de sa chemise, ce qui de plus fut confirmé par le certificat de décès du Président qui précise que la blessure d'entrée se situait au nveau de la troisième vertèbre thoracique.

     

     

     

    "Commission Exhibit 385 & Chemise de JFK"

      

      

    Il en est de même du croquis de la Balle Fatale qui ne respecte pas la position exacte de la tête de JFK et qui entrant à cet endroit sous un angle de pénétration de 13° en ayant été soi-disant tirée de la Fenêtre Est du 5° étage du TSBD, serait sortie plus bas au niveau du front.

     

     

    "Angle de Pénétration de 13° depuis la Fenêtre-Est du TSBD"

      

    Quant au tir manqué blessant James Tague, celui-ci obligera la Commission Warren à faire dans le flou car vu sa trajectoire la plus probable à partir de la fenêtre-Est du 5° étage du TSBD, ce tir ne pouvait se situer que juste après le Tir Fatal.

    La Commission Warren n'a donc pas hésité à produire des documents falsifiés afin d'imposer la thèse du tireur unique aux yeux de l'opinion publique, d'autant que le film d'Abraham Zapruder avait été interdit et qu'il le restera pendant douze ans.

    C'est d'ailleurs ce que craignait Arlen Specter, le jeune avocat-conseil de la Commission Warren et principal artisan de la "Théorie de la Balle Unique":

      

    "Un jour quelqu'un pourra comparer les films avec les dessins et trouver une erreur notoire qui pourrait sérieusement remettre en cause la thèse principale et les conclusions de la Commission."

     

    Dès lors comment croire cette commission qui osa soutenir qu'une même balle avait pu toucher les deux hommes, en sachant qui plus est que le Dr Humes, chargé de l’autopsie du Président, avait jugé que la blessure dans le dos de JFK n’était pas profonde et que par conséquent il ne pouvait y avoir de corrélation entre cette blessure et celle située au bas de la gorge de JFK.

    Il suffit d’ailleurs de se référer au cliché pris par Robert Croft autours de la Z 163, soit trois secondes avant que JFK ne soit touché pour la première fois et de reporter sur cette photo le croquis de la trajectoire de la balle unique pour juger des aberrations de cette théorie.

     

     

     

    "Trajectoire Verticale de la Balle Unique"

      

      

    Et une autre faille notoire de la balle unique, c'est son angle d'attaque dans le dos du Gouverneur. JFK étant surélevé d'environ 10 cm par rapport à John Connally et les deux hommes étant séparés par environ 60 cm, l'angle de pénétration de la balle unique sortant de la gorge du Président et entrant dans le dos du Gouverneur aurait dû être dans ces conditions proche des 20°.

      

    Or l'angle anatomique de la blessure à travers le torse de John Connally n'était que de 10°, soit un écart de 10° prouvant une fois encore que la théorie de la balle unique ne se tient pas.

     

    Trajectoire de la Balle Unique:

    1. la balle unique entre dans le dos de JFK sous un angle d'environ 20° vers le bas et sur le plan latéral d'un peu plus de 5° par rapport au côté droit de la limousine.

    2. Elle dévie alors à l'horizontale et sur la droite pour sortir en dessous de sa pomme d'Adam.

    3. Puis elle dévie vers le bas sous un angle de 20° et sur la droite pour toucher John Connally sous l'aisselle droite.

    4. Puis elle dévie encore en traversant le torse du Gouverneur sous un angle de 10° vers le bas et de 20° sur la gauche.

    5. Puis elle sort de sa chemise juste en dessous du mamelon droit et plonge à la verticale pour sortir de sa veste 15 centimètres plus bas.

    6. Enfin, elle dévie à nouveau vers le bas, traverse son poignet droit et vire à gauche pour terminer sa course dans sa cuisse gauche.

     

     

      

    "Trajectoire Latérale de la Balle Unique"

    Enfin hasard opportun, une balle presque intacte et soi-disant la balle ayant causé les blessures du Président et du Gouverneur, sera trouvée après coup sur un brancard du Parkland Hospital, dont on dit de plus qu'il n'aurait même pas servi à transporter John Connally. Cette balle était d'ailleurs si peu abimée qu'elle avait perdu moins de métal qu'il n'en fut trouvé dans le seul poignet de John Connally.

    C'est donc pour toutes ces raisons qu'elle fut appelée la "Balle Magique" tant il est vrai que depuis l'invention des armes à feu aucun projectile ne s'est comporté de la sorte.

    Alors il est impossible d’admettre que la Commission Warren avec les moyens dont elle était dotée ait pu remettre un rapport aussi sujet à caution sans agir dans l’intérêt, voire même la crainte de certaines sphères d’influence, sans non plus perdre de vue qu’elle avait été mandatée par celui qui était devenu le nouveau Président des Etats-Unis de par l’élimination de JFK et ce sans avoir besoin d'être élu, un Texan déjà compromis dans des affaires de trafics d’influence, de pots-de-vin et d’assassinats, ennemi juré de Robert Kennedy, Lyndon Baines Johnson.

     

    Vérité & Raison d'Etat...

    Extrait d'une conversation téléphonique ayant eu lieu le 18 septembre 1964 entre le Sénateur Richard Russell, membre de la Commission Warren, et Lyndon B. Johnson.

    Sénateur Russell: "La Commission croit qu'une même balle a touché Kennedy et Connally. Et bien je n'y crois pas."

    LBJ: "Moi non plus."

    Sénateur Russell: "Ce en quoi j'ai dit que le Gouverneur Connally avait témoigné du contraire et que je n'allais pas approuver cela."

    Quelques jours après la Commission Warren remettait au Président Lindon B. Johnson un rapport entérinant la "Thèorie de la Balle Unique" et la "Thèse du Tireur Solitaire".

     

     

    5° - "La Z 464: A Grassy Knoll Shooter"

    En 1979 le HSCA, House Select Committee on Assassinations, reconnaîtra après une seconde enquête la présence probable d’un second tireur derrière la palissade de Grassy Knoll.

    Présence d’autant plus probable qu’en regardant de près la fin du film d'Abraham Zapruder et ce de la Z 454 à la Z 481 je dis que l’on peut y voir un homme qui se cache derrière, avec semble-t-il des lunettes de soleil et dont on ne voit que le haut du visage du fait qu'il se tienne baissé.

     

     

    Z 464 (éclaircie) 

    NB: Il n'est pas évident de visualiser du premier coup le haut du visage de cet homme baissé au ras de la palissade. Aussi je suggère à ceux qui ont du mal à le voir, d'en faire divers agrandissements et de les regarder avec le recul nécessaire pour se faire.



    6° - "Provenance du tir frontal fatal à JFK"

    Or les angles de tir à partir de la Palissade du Grassy Knoll ne cadrent pas avec l'hypothèse du tir frontal car une balle tirée de n'importe quel endroit de cette palissade serait sortie non pas du côté droit du crâne de JFK, mais du côté gauche.

     

     

      

    "Angles de Tir Grassy Knoll"

    Dès lors le tir fatal à JFK ne pouvait venir que du Parking-Sud situé en face du Grassy Knoll ce qui alors expliquerait que la partie arrière droite du crâne de JFK ait été arrachée par un tir frontal en oblique d'environvers le bas venant de cet endroit.

     

      

      

    "Trajectoire Parking-Sud"

    Et pour ce qui est de l'angle d'impact sur le plan horizontal, je l'estime près des 25° par rapport au côté droit de la limousine, situant ainsi l'auteur du Tir Fatal sur la gauche du Parking-Sud face à JFK.

      

      

    "Localisation du Tireur Responsable du Tir Fatal"

    J'ai aussi calculé que l'élévation de cet endroit du Parking-Sud est suffisante par rapport à Elm Street pour tirer au dessus du pare-brise de la limousine à la Z 313 alors que JFK était une cible facile étant donné qu'il faisait face au tireur et que la limousine roulait toujours au ralenti.

    Témoignage de Robert "Tosh" Plumlee:

    Robert "Tosh" Plumlee a déclaré qu'il avait entendu quatre ou cinq coups de feu, dont un derrière lui et sur sa gauche, alors qu'il se tenait en contrebas du Parking-Sud en compagnie d'un ami. Alors que les deux hommes quittaient les lieux en se dirigeant vers le sous-terrain, ils sentirent une odeur de poudre provenant de l'endroit où je situe l'auteur du Tir Fatal.

    Par ailleurs, en ce qui concerne l'infime bascule vers le bas de la tête de JFK que l'on peut constater le fait est entre la Z 312 et la Z 313, je dis que celle-ci ne peut être la résultante d'un tir arrière comme le prétendent les défenseurs de la thèse officielle.

     

     

     

    "Animation de la Z 312 & de la Z 313"

    Selon moi, ce déplacement est en parfaite corrélation avec la trajectoire oblique de la balle et la position de la tête de JFK. A l'impact, la balle abaisse légèrement la tête de JFK du fait qu'il soit penché en avant et vers le bas en direction du Parking Sud, et rejette son buste en arrière et sur la gauche du fait que cette balle percute le haut de sa tempe droite. A noter d'ailleurs qu'il n'y a que sa tête qui s'abaisse légèrement alors que son buste part vers l'arrière dès la Z 313. Ce genre de double mouvement est d'ailleurs très fréquent en cas d'impact de balle.

    J'ajouterai que le déplacement de la tête de JFK peut être comparé à celui d'une boule de billard qui part en diagonale vers l'arrière et sur la droite quand on la frappe du côté gauche.

    Quant à l'éclatement de la tempe droite de JFK, il faut savoir qu'une balle qui percute une tête est ralentie brutalement par la dureté du crâne et la densité du cerveau. Du fait de cette décélération, une puissante énergie cinétique est tranférée aux tissus touchés, ce qui explique que la partie basse de l'os pariétal explose à angle droit par rapport à l'entrée de la balle se situant au dessus de l'oeil droit de JFK et juste en dessous de l'implatation de ses cheveux. C'est aussi ce en quoi un tir arrière aurait du causer plus de dommages qu'un simple trou au sommet du crâne de JFK comme le prétend la thèse officielle.

     

     

      

    "Blessure Tir Frontal"

    Cette représentation picturale cadre en tous points avec les preuves visuelles liées au film de Zapruder et au croquis du Dr McClelland. L'axe de cette blessure démontre aussi que le tir fatal à JFK ne pouvait venir du Grassy Knoll, mais bien du Parking-Sud.

    Enfin au vu des images Z 314 à Z 324, le corps de JFK ne présente à l'évidence aucun raidissement pouvant accréditer un phénomène de "Jet Effect" ou un quelconque spasme neuromusculaire.

    Après la mise en ligne de mon site en décembre 2009, Pierre Nau m'a appris que Sherry Fiester, dont j'ignorais les travaux, était arrivée à la même conclusion que moi à propos du tir fatal à JFK.

    A ce moment là, nous n'étions que deux à défendre ce point de vue qui maintenant est de plus en plus partagé. Sherry avec qui j'ai eu le plaisir de communiquer par la suite, est une spécialiste renommée en analyse de scène de crime qui fut expert auprès des tribuneaux et je suggère à ceux qui maîtrisent l'anglais de lire le livre qu'elle a fait paraître en novembre 2012, "Enemy of the Truth".

    Enfin, je ferai mention pour ceux qui ne le connaîtraient pas du site de Pierre Nau qui aborde avec sérieux et objectivité la plupart des thèmes liés à l'assassinat de JFK: http://www.jfk-assassinat.com/

     

    7° - "Présence probable de 3 équipes de 2 tireurs"

    Aussi au vu de tous ces constats on ne peut qu’en déduire la présence d'au moins trois équipes de deux tireurs comme l’a toujours soutenu Jim Garrison. 

    D’abord deux témoins oculaires ont vu un homme armé d’un fusil au 5° étage du TSBD en pensant que c’était un agent des Services Secrets, mais l’un, Amos Euins, à la Fenêtre-Est du TSBD et l’autre, Arnold Rowland, à la Fenêtre-Ouest.

    La présence de deux tireurs sur le Grassy Knoll est aussi très probable, d'autant que du haut du poste d'aiguillage Lee Bowers a vu deux hommes tirer depuis cet endroit.

    Et enfin deux postés au Sud de Dealey Plaza. L'un blessant John Connally à l'épaule et l'autre touchant JFK à la tête.

    Notons qu'une telle triangulation était indispensable pour couvrir tous les angles et justifie tous les tirs.

     

    Faisons le compte :

    - La blessure de JFK à la gorge

    - Celle dans son dos

    - Le tir fatal à la tête

    - La blessure au travers du torse de John Connally

    - Son poignet droit brisé et sa cuisse gauche touchée

    - Un tir manqué blessant James Tague

    - Et l’impact entre les pare-soleil de la Ford-Lincoln

    Soit au minimum 7 coups de feu si ce n’est plus…

      

      

    De la Z 220, où selon moi JFK est touché pour la première fois, à la Z 313, instant du Tir Fatal, cela fait à raison de 18,3 images par seconde une séquence de 5 secondes.

    Il est donc tout à fait logique que dans un laps de temps aussi court certains tirs aient été quasi simultanés et de ce fait difficiles à discerner, tout en considérant que la majorité des témoins a fait état de trois coups de feu, mais provenant d’endroits différents, à savoir du TSBD, du Grassy Knoll et de la zone du Triple Underpass.

    Il faut aussi ne pas perdre de vue que certains de ces tireurs aient pu avoir une arme équipée d'un silencieux. Ce que l'on doit savoir également, c'est que bon nombre de témoins ayant entendu au moins 4 coups de feu ont été écartés par le FBI et non pas été convoqués devant la Commission Warren.

    A noter surtout que la plupart des témoins a précisé que deux de ces tirs étaient très rapprochés, ce qui dès lors laissait supposer la présence de deux tireurs ou l'utilisation d'une arme semi-automatique.

    J'ajouterai que l'éventualité d'un sniper d'appoint posté à mi-hauteur dans le Dal-Tex Building n'est pas non plus à négliger, d'autant que ce pourrait être en matière de trajectoire possible une explication au tir manqué blessant James Tague.

    Et le fait est que juste après la fusillade, la police de Dallas interpela au 2° étage du Dal-Tex Building un individu suspect au casier pour le moins chargé. Il s'agissait dans certain Jim Braden, de son vrai nom Brading, qui de plus connaissait bien David Ferrie et entretenait des relations suivies avec Jack Ruby. Ceci étant, aucune charge ne fut retenue contre lui.

    Le Dal-Tex Building pourrait être aussi le point d'origine d'un autre tir qui manqua JFK. Sur une photo prise au Parkland Hospital de Dallas, on peut constater entre les deux pare-soleil de la limousine un impact de balle dans le cadre métallique du pare-brise.

     

     

      

      

    "Impact entre les pare-soleil"

    Quant à l'éclat dans le pare-brise, il est soit la résultante du tir dans le cadre en métal, soit la preuve d'un tir manqué de plus.

     

     

    "Eclat ou impact dans le pare-brise"

    Ce qu'il convient enfin de préciser, c'est que le pare-brise de la limousine présidentielle n'avait aucun de ces dommages à l'aéroport de Dallas le 22 novembre 1963.

     

     

    "Limousine Présidentielle à L'Aéroport de Dallas"

    En matière de tirs manqués, il me paraît aussi indispensable de tenir compte de la pertinente analyse de Gérard Lemaire à propos du panneau de signalisation de "Stemmons Freeway".

     

     

      

      

    1. Sur la photo prise par Hugh Bretzner le "O" de Stemmons est normal et le piquet de droite du panneau est parfaitement droit.

    2. Sur la photo prise par Phil Willis un instant après le "O" de Stemmons est décollé et le piquet de droite penche à gauche.

    On peut donc en déduire qu'entre ces deux photos un tir venant du Grassy Knoll a percuté l'arrière du panneau causant ainsi le décollement du "O" et la déformation du piquet. Selon Gérard Lemaire, ce second tireur était posté derrière la pergola.

    C'est donc la preuve, non pas d'un, mais d'au moins trois tirs manqués dont le FBI avait forcémment connaissance. A savoir, un tir blessant James Tague, un autre touchant le cadre du pare-brise de la limousine et un troisième percutant l'arrière du panneau de "Stemmons Freeway" que les autorités de Dallas s'empressèrent de remplacer.

    Ainsi, ces trois tirs manqués, dont les preuves sont irréfutables, suffisent à eux seuls à invalider la thèse officielle et les théories pro-Warren en tout genre. Et dire qu'il y a encore des gens qui osent soutenir qu'il n'y eut que trois tirs et pas un de plus, ce qui prouve soit leur méconnaissance du sujet, soit leur mauvaise foi.

    D'ailleurs, grâce à de nouvelles méthodes, de récentes analyses réalisées par William Tobin qui fut pendant plus de vingt ans le "Directeur du Laboratoire des Métaux du FBI", prouveraient que les fragments de métal trouvés après l'attentat proviendraient d'au moins 3 balles distinctes, voire plus.

    Il s'est donc avéré que l'analyse au plomb utilisée précédemment n'était pas fiable et que depuis 2003 elle a été abandonnée par le FBI. C'est dire aussi que les conclusions de la Commission Warren à ce sujet sont là encore à revoir.

    Reste que dans un contexte hostile et en connaissance des menaces d'attentat qui pesaient sur JFK, la sécurité du Président des Etats-Unis n'a pas été à Dallas ce qu'elle aurait dû être. Ainsi aucun agent spécial ne va monter à l'arrière de la Ford-Lincoln pour couvrir le Président. Plus édifiant encore, deux d'entre eux qui s'apprêtaient faire leur job au départ de "Love Field", l'aéroport de Dallas, en seront empêchés par leur supérieur, Emory Roberts.

    Certains prétendent que JFK n'aurait voulu personne à l'arrière de la limousine, ce qui ne se tient pas car si tel était le cas Clinton Hill, le garde du corps de Jackie Kennedy, ne serait pas monté à plusieurs reprises sur la plate-forme arrière gauche quand la limousine roulait trop doucement dans Dallas.

     

    De plus, vu la configuration de Dealey Plaza et le danger évident de cet endroit du parcours, tous les sites aux alentours de cette place auraient dû être inspectés et sécurisés, d'autant que des militaires du corps d'armée basé à Houston auraient pu être appelés en renfort. Quand on connaît la légendaire efficacité américaine, il est certain qu'un tel état de fait n'a pu relever du laxisme et que par conséquent il a été voulu au plus haut niveau, ce qui implique nécessairement la participation de certains membres chargés de la sécurité du Président.

    Car il faut bien admettre que le chauffeur de la limousine, William Greer, qui se tourne une première fois vers JFK de la Z 281 à la Z 292, puis à nouveau de la Z 304 à la Z 317, n'a de fait accéléré qu’après le Tir Fatal, alors que l’agent spécial Roy Kellerman qui était assis à côté de lui savait très bien ce qui se passait de visu depuis au moins la Z 270.

     

     

    Les témoins les plus proches ont même affirmé que la limousine avait ralenti avant le Tir Fatal. C'est aussi ce qu'a affirmé Bobby Hargis, le premier motard suiveur de gauche, qui à la Z 297 sort de l'image alors qu'il est toujours en retrait de la limousine, puis qui réapparaît juste après pour se retrouver au niveau du capot-arrère à la Z 313, ce qui confirmerait bien que la limousine a ralenti avant le Tir Fatal.

    Le manque de réflexe étant exclu pour un agent spécial et a fortiori pour deux en même temps, ne reste que la complicité et qui dit complicité dit une fois de plus complot.

    Ce qui est aussi révélateur c'est qu'Emory Roberts qui avait empêché deux de ses agents de monter à l'arrière de la limousine, hurla par la radio à la voiture du Vice Président "Ils l'ont eu ! Ils l'ont eu !" comme si c'était une bonne nouvelle, en notant que lui aussi employa le mot "Ils".

    Enfin la participation de certains membres de la police de Dallas ne fait aussi aucun doute quand on sait que "V.I.C.T.O.R.Y" est le mot en Morse qui fut enregistré sur la radio de la police de Dallas quand celle-ci fut rétablie, alors qu'elle était restée muette pendant l'assassinat de JFK.

      

     

    8° - "Un bouc-émissaire nommé Lee Harvey Oswald"

    Alors que le tir qui fut fatal à JFK soit venu de l’arrière, ou de face, ou pourquoi pas les deux… Cela importe peu tant il est évident que le Complot ne fait aucun doute.

    Quant à Lee Harvey Oswald, j’irai jusqu’à dire moi aussi qu’il n’a jamais tiré sur JFK, pas plus que sur l'agent de police Tippit et que dans ce complot il n’a été qu’un bouc-émissaire comme il l'a dit lui-même après son arrestation. (I'm just a patsy: Je ne suis qu'un pigeon)

    Arrestation-éclair d'une rare efficacité 80 minutes après l'assassinat de JFK, sur laquelle il y aurait aussi beaucoup à dire et qui dans ce contexte a de quoi laisser dubitatif.

    Un bref rappel des principaux faits:

    A 12h30 la fusillade éclate. L'un des motards de l'escorte présidentielle, Marrion Baker, remarque un envol de pigeons du toit du TSBD et en déduit que les tirs partent du haut de cet immeuble. Il parque alors sa moto sur le trottoir d'Elm Street et entre au pas de charge dans le TSBD. Là il croise le responsable du TSBD, Roy Trully, avec lequel il monte au 1° étage où il trouve un homme calme venu acheter un Coca-Cola au distributeur de la cantine.

    Cet homme, c'est Lee Harvey Oswald.

    Ce qui suppose que dans le même temps, une minute trente au maximum selon Baker, Oswald aurait eu l'étonnante capacité de tirer sur JFK, de s'assurer que son troisième coup de feu était mortel, d'essuyer son arme, de la dissimuler à l'autre bout du 5° étage, de descendre par les escaliers acheter un Coca-Cola à la cantine du premier étage et ce plutôt que de quitter les lieux sans tarder avant que le TSBD ne soit bouclé.

    Qui plus est, Carolyn Arnold, une employée du TSBD, a dit avoir vu Oswald dans cette cantine du premier 10 à 15 mn avant la fusillade. Il est donc tout aussi improbable qu'un homme s'apprêtant à tirer sur le Président n'ait pas été déjà en place à cette heure-là, ne serait-ce que pour être sûr de ne pas louper l'arrivée du cortège et avoir le temps de se concentrer sur son tir.

    Après donc être sorti sans hâte du TSBD, Oswald prend le bus, puis un taxi et arrive à 13h dans la chambre meublée qu'il loue depuis peu à Dallas. Et là, au lieu d'y rester pour un temps à l'écart de l'effervescence qui règne en ville, sa logeuse le voit partir à 13h05 puis attendre à l'arrêt de bus situé devant chez elle. Il me paraît donc peu probable dans ces conditions qu'Oswald ait pu tuer à 1,4 km de l'endroit où il habitait, J.D.Tippit qui est abattu dans le quartier d'Oak Cliff un peu avant 13h15 selon la version officielle.

    A ce propos, il me paraît intéressant de reparler du Sheriff-adjoint Roger Craig qui avait affirmé que le fusil qu'il avait vu au 5° étage du TSBD était un "Mauser 7,65 mm". Alors que Roger Craig était avec le Capitaine Fritz au 5° étage du TSBD, un inspecteur vint leur annoncer le meurtre de Tippit dans le quartier d'Oak Cliff. Roger Graig affirma par la suite qu'il avait alors regardé instinctivement sa montre et que celle-ci indiquait 1h06.

    Après cette remarque, reprenons le fil des événements.

    Alors que J.D. Tippit vient d'être abattu et que la seule chose à faire pour son meurtrier était de fuir le plus loin possible de la scène de crime, Oswald pénètre dans un cinéma du quartier où la police, ayant été informée de la présence d'un suspect entré sans payer (ce qui une fois de plus ne colle pas avec un assassin contraint à la prudence), arrive en force et l'arrête à 13 h 50.

    Ainsi entre la réalité des faits et les comportements décalés d'Oswald, tout porte à croire qu'il a été manipulé et qu'en finalité il a été attiré au "Texas Theater" afin de livrer au plus vite le coupable idéal à l'opinion publique américaine, à savoir un "déséquilibré marxiste et pro-castriste".

    "J'avais 14 ans quand j'ai appris à la télé la mort de JFK puis l'arrestation-eclair de Lee Harvey Oswald et je me souviens que déjà je m'étais étonné de la célérité de cette arrestation dans une ville aussi grande que Dallas."

    Et puis il est inconcevable qu'avec son acquis et son intelligence Lee Harvey Oswald ait pu vouloir tuer JFK avec une pétoire achetée sur catalogue et susceptible de le confondre même commandée sous sa fausse identité d'Alek James Hidell.

    A ce sujet, on prétend aussi que le matin du vendredi 22 novembre 1963 Oswald aurait apporté son fusil démonté et dissimulé dans un sac en papier kraft. Buell Wesley Frazier qui emmena Oswald d'Irving à Dallas ce matin là, a déclaré qu'Oswald avait emporté un paquet mesurant une soixantaine de centimètres. Selon Oswald, ce paquet contenait des tringles à rideau pour aménager sa chambre à Dallas. Enfin, Frazier présisa qu'en le quittant Oswald tenait ce paquet dans la main droite et calé sous son aisselle. Il est donc impossible que ce paquet ait pu contenir la partie en bois d'un Carcano 40 pouces dont la longueur est de 89 cm. De plus, je ne vois vraiment pas l'utilité de démonter un fusil mesurant 102 cm pour ne gagner que la longueur du bout du canon, à savoir 13 cm.

    "Carcano exhibé par la police de Dallas"

    Une autre remarque à propos de l'une des photos d'Oswald posant soi-disant avec son fusil: si l'on se base sur la longueur du Carcano 40 pouces enregistré comme pièce à conviction N° 139, soit 102 cm, la taille d'Oswald sur cette photo est inférieure à sa taille réelle qui était d'1m75.

    "Evidence de l'écart de taille"

    Conclusion: si l'on se base sur la longueur du fusil, Oswald est trop petit. Si l'on se base sur la taille d'Oswald, le fusil est trop long. Dans les deux cas il ya quelque chose qui cloche dans cette photo.

    Enfin son assassinat dans le sous-sol de la police de Dallas par un mafieux local qui voulait soi-disant venger l'honneur de Jacky Kennedy, ressemble plus à la suite logique d'un complot qui avait prévu de le piéger puis de le liquider avant qu'il ne parle, ce que Jack Ruby finira d'ailleurs par avouer dans une lettre remise à un inspecteur de police deux jours avant sa mort.

    Mais Lee Harvey Oswald n'était pas non plus un banal citoyen parmi tant d'autres et il ne s'est pas trouvé confronté à l'assassinat de JFK par hasard. Ainsi il semble avéré qu'il ait été un agent double à la solde des USA et de l'URSS et qu'à son retour aux Etats-Unis en juin 1962, après deux ans et demi passés à Minsk, en Biélorussie, il ait travaillé pour la CIA et le FBI. Et pour finir il est quasiment certain qu'il a côtoyé bon nombre d'individus liés à l'assassinat de JFK dont le dernier qu'il reverra et pour cause, sera son assassin.

    En épilogue je rendrai hommage à tous ces témoins qui ont disparu mystérieusement ou qui sont morts dans des conditions suspectes dans les années qui suivirent. Mais que sont quelques "obscurs" de moins pour des gens capables d'éliminer le Président des Etats-Unis d'Amérique.

    Ce premier volet avait pour but essentiel de procéder à une analyse balistique réaliste afin de faire valoir sur la base de constats probants et de témoignages irrécusables la Thèse du Complot.

    "The very word secrecy is repugnant in a free and open society"

    ***


    suite d'un complot fomenté au plus haut niveaux de la société civile et de l'Etat.

     "Dossier à Charge au delà du Doute Raisonable"

    "JFK & la CIA"

    "Le FBI & John Edgar Hoover"

    "La Mafia & les Cubains anticastristes"

    "Le Pouvoir des Lobbies"

    "LBJ & Co"

    "Synthèse & Conclusion"

    Dès le début de son mandat, JFK est bien décidé à mettre de l'ordre dans la "Maison America". Avec l'aide de son frère Bobby, en qui il a une entière confiance, JFK veut surtout mettre un terme aux prérogatives de certaines sphères d'influence et notamment celles de la CIA qui n'est rien d'autre qu'un Etat dans l'Etat.

     

    "Si un jour les Etats-Unis connaissent une tentative de coup d'état visant à renverser le gouvernement, celle-ci viendra de la CIA" (JFK)

     

    "JFK & la CIA"

    Pour reprendre le contrôle de la CIA, JFK décide d'évincer Allen Dulles qui en est le directeur depuis janvier 1954 ainsi que son adjoint, le Général Charles Cabell.

    Allen Dulles était le spécialiste des "Black Operations" qui consistaient notamment à déstabiliser les leaders étrangers gênants, voire même à les éliminer physiquement, en ayant recours le cas échéant aux tueurs de la Mafia et aux Cubains anticastristes exilés aux USA depuis la prise du pouvoir à Cuba par Fidel Castro. Voulant éliminer Fidel Castro par tout moyen, Allen Dulles organisa avec Charles Cabell l'opération de la "Baie des Cochons" pour tenter d'envahir Cuba. Mais sans un appui aérien indispensable qui leur sera refusé par le Président, ce débarquement décidé le 17 avril 1961 échouera lamentablement et JFK en profitera pour déposer les deux responsables de ce fiasco en novembre 1961.

    On peut d'ailleurs se demander si JFK, en fin tacticien, ne les a pas lâchés au dernier moment et laissés s'enliser dans ce bourbier pour avoir une bonne raison de les virer tous les deux d'un coup. Voila donc deux individus influents, dotés de multiples réseaux, qui avaient de sérieuses raisons d'en vouloir à JFK qu'ils haïssaient d'ailleurs ouvertement.

     

    "Le FBI & John Edgar Hoover"

    Quand JFK est élu à la Présidence, John Edgar Hoover est en place depuis 37 ans et le restera jusqu'à sa mort en 1972 après avoir vu défiler 8 Présidents.

    Son influence était énorme et tenait notamment au fait qu'il avait constitué au fil du temps des dossiers sur la plupart des hommes politiques et des personnages en vue. Il était d'ailleurs dans l'intention de JFK, s'il était réélu, de mettre le cher homme à la retraite, ce dont beaucoup se seraient réjouis tant il était craint.

    Ceci étant, on dit aussi que John Edgar Hoover était lui même tenu par la Mafia de Chicago qui aurait réussi à le poisser à cause de ses moeurs déviantes, ce en quoi Frank Costello disait de lui qu'il était un "good people", à savoir un individu sous contrôle. Cependant, sous la pression de Robert Kennedy qui avait été nommé Ministre de la Justice par JFK, John Edgar Hoover dut faire preuve d'un peu plus de zèle contre les agissements de la Mafia.

    J'ajouterai que John Edgar Hoover était depuis des années un ami intime de Lyndon B. Johnson et que dans les heures qui suivirent l'assassinat de JFK, il se rendit à Dallas pour convaincre lui même l'opinion publique qu'Oswald avait agi seul.

    "John Edgar Hoover & LBJ"

    A l'appui de cette volonté d'imposer au plus vite la "Thèse du Tireur Unique", on peut citer cette note rédigée dès le lendemain de la mort d'Oswald qui en dit long sur l'état d'esprit qui prévalait trois jours après l'assassinat de JFK alors que l'enquête du FBI venait à peine de commencer.

    Lundi 25 novembre 1963. Deputy Attorney General Katzenbach:

    "L'opinion publique doit être convaincue qu'Oswald est bien l'assassin, qu'il n'a eu aucun complice ayant pu prendre la fuite et que les preuves à charge sont telles qu'il aurait été condamné lors de son procès."

    Et le fait est que tout au long de son enquête, le FBI fera preuve d'une complicité flagrante en négligeant certaines pistes, en occultant des preuves à conviction et en écartant les témoignages tendant à prouver l'existence d'un complot.

    Prenons l'exemple du nombre de tirs. La plupart des témoins ayant entendu au moins 4 coups de feu, dont deux très rapprochés, comme Carolyn Walther, Ruby Henderson, Robert H. West, Ronald B. Fischer, Robert E. Edwards et Lee Ewins, ne fut jamais convoquée par la Commission Warren.

    Un photographe du "Dallas Morning News", Tom Dillard, prit deux clichés du TSBD une trentaine de secondes après la fusillade. Sur l'un de ces clichés, un agrandissement de la Fenêtre-Est du 5° étage fait apparaître le visage d'un homme se tenant debout derrière la vitre restée fermée. Cet homme ne pouvait donc pas être Oswald puisque celui-ci était censé avoir quitté les lieux à ce moment là selon la thèse officielle. Or le négatif de cette photo qui aurait permis de faire un agrandissement plus net fut endommagé par les Services Fédéraux juste à l'endroit où l'on peut voir le visage de cet homme.

    Norman Similas prit plusieurs photos avec le TSBD en arrière plan. Sur l'une d'elles, il constata que l'on pouvait voir deux hommes armés d'un fusil au 5° étage du TSBD. Il envoya le négatif au "Toronto Telegram" qui jamais ne publia la photo et qui par la suite lui annonça que son négatif avait disparu.

    Avec la perte du fragment Harper, la disparition du cerveau de JFK, voila encore quelques anomalies de taille parmi tant d'autres qui montrent bien cette volonté évidente de dissimuler les preuves du complot.

    Ceci étant, je ne pense pas que le FBI en tant que tel ait été impliqué dans l'organisation de l'assassinat de JFK, mais j'ai l'intime conviction que John Edgar Hoover savait ce qui se tramait.

     

    "La Mafia & les Cubains anticastristes"

    En tant que Ministre de la Justice, Robert Kennedy était donc décidé à mener une lutte sans merci au crime organisé et à la Mafia. Il s'emploiera notamment à faire tomber le président du syndicat des camionneurs, Jimmy Hoffa, qui blanchissait l'argent de la Mafia de Chicago par le biais des caisses de retraite du syndicat et qui sera condamnée pour cela à 15 ans de prison en 1967.

    A propos de la Mafia et des Kennedy, il faut savoir que le patriarche de la famille, Joe Kennedy, avait fait fortune au moment de la Prohibition en important de l'alcool de manière illégale et en faisant affaire avec la Mafia de Chicago. Dans son obsession à faire élire l'un de ses fils à la "Présidence des Etats-Unis" Joe Kennedy n'hésitera pas à solliciter Sam Giancana, patron de la Mafia de Chicago de 1957 à 1966, pour aider à l'élection de JFK et ce très probablement à son insu.

      

    Ceci pourrait d'ailleurs expliquer que les deux frères Kennedy se soient mis à dos la Mafia en ne sachant pas ce qu'ils lui devaient. Dès lors, il est évident que la Mafia avait elle aussi des raisons d'en vouloir aux Kennedy et qu'elle ait contribué à l'élimination de JFK, mais selon moi sans pour autant en décider.

    A ce stade de mon propos, il conviendrait de parler des hommes qui se trouvaient nécessairement sur Dealey Plaza pour coordonner l'assassinat de JFK. Sur un des clichés pris par Ike Altgens, des chercheurs pensent avoir identifié John Roselli et David Morales équipé d'un walkie-talkie.

    John Roselli, de son vrai nom Filippo Sacco, était justement un gangster de la Mafia de Chicago qui avait été impliqué en 1960 dans une tentative d'assassinat visant Fidel Castro et bien évidemment orchestrée par la CIA.

    David Morales était quant à lui un individu sans scrupule ni états d'âme qui travaillait pour la CIA. Il était notamment un exécutant habituel des "Black Op" montées comme nous l'avons vu par Allen Dulles et Charles Cabell. 

    "Cet homme au walkie-talkie serait David Morales"

    Autant dire que la présence de ces deux individus sur Dealey Plaza le jour de l'assassinat de JFK n'aurait rien d'étonnant. Enfin, David Morales aurait dit à l'un de ses amis dans un moment d'ébriété: "J'étais à Dallas quand on a eu le Fils de Pute, et à Los Angeles quand on a eu le Petit Bâtard."

    Ceci étant, parlons un peu des Cubains anticastristes exilés aux USA et notamment de leur leader, Orlando Bosh Avilla qui travaillait pour la CIA.

    Marita Lorenz, un ex-agent de la CIA qui avait été chargée d'éliminer Fidel Castro et qui au lieu de cela devint sa maîtresse, a déclaré en novembre 1977 dans le "New York Daily News" qu'elle avait emmené Orlando Bosh Avilla à Dallas deux jours avant l'assassinat de JFK alors que celui-ci a toujours prétendu qu'il était chez lui à Miami le 22 novembre 1963.

    A ce sujet, il me paraît intéressant d'apporter pour preuve potentielle de la présence d'Orlando Bosh Avilla sur Dealey Plaza au moment de l'assassinat de JFK, l'analyse faite par Marcel Dehhaeseleer à partir du cliché par pris Clint Grant après la fusillade.

    Sur ce cliché, on peut voir deux hommes assis sur la pelouse du Grassy Knoll. L'un que l'on surnomme "Dark Complected Man" en raison de la couleur sombre de sa peau et l'autre "Umbrella Man" parce qu'il avait ouvert son parapluie au passage de JFK.

     

    "Dark Complected Man & Umbrella Man"

    Sur un autre cliché et ce bien que l'agrandissement ne soit pas de très bonne qualité, il semble bien que DCM se sert d'un walkie-talkie alors qu'il est tourné en direction du Triple Underpass.

    Selon Marcel Dehaeseleer, "Dark Complected Man" ne serait autre qu'Orlando Bosh Avilla, ce dont je suis aussi convaincu. A vous d'en juger.

    "DCM & Deux Photos d'Orlando Bosh Avilla"

    Là encore, la présence sur Dealey Plaza d'un individu comme Orlando Bosh Avilla ne laisse aucun doute quant aux raisons de sa venue à Dallas deux jours auparavant.

     

    "Le Pouvoir des Lobbies"

    D'une part JFK avait décidé de désengager les USA du Sud Viêt Nam et par voie de conséquence nuire aux intérêts des Lobbies militaro-industriels. D'autre part JFK travaillait à un projet de loi visant à réduire de manière drastique les avantages fiscaux des Pétroliers texans.

    Peu de temps avant de mourir en janvier 2007, un ex-pro de la CIA, Everette Howard Hunt, affirma que les principaux commanditaires de l'assassinat du Président Kennedy étaient deux pétroliers texans, Haroldson Hunt et Clint Murchison.

    Haroldson Hunt:

    Pour faire un premier lien, reparlons un peu de Jim Brading qui avait été interpellé au 2° étage du Dal-Tex Building juste après l'assassinat de JFK. Il faut savoir que cet individu au casier judiciaire chargé est arrivé à Dallas le 21 novembre 1963 en compagnie d'un certain Morgan Brown. Les deux hommes sont descendus au "Cabana Motel" suite 301, puis se sont rendus dans les bureaux de la compagnie pétrolière d'Haroldson Hunt. Autre fait troublant, il se trouve que le fameux Jack Ruby que l'on retrouve un peu partout dans cette affaire, était lui aussi dans les bureaux de cette compagnie à ce moment là.

    Quant à Haroldson Hunt, il était l'un des hommes les plus fortunés des USA, un farouche opposant à JFK qu'il méprisait et le principal financier des campagnes électorales de LBJ.

    Clint Murchison:

    Il est aussi notoire que la veille de l'assassinat de JFK, Clint Murchison organisa une soirée dans sa villa de Dallas. La compagne de Clint Murchison, May Newman, et la maîtresse de LBJ, Madeleine Brown, ont toutes deux déclaré que parmi les invités il y avait entre autres Haroldson Hunt, Richard Nixon et John Edgar Hoover. Madeleine Brown a également précisé que LBJ était arrivé plus tard à cette soirée tandis que son cousin qui était son sosie, Jay Pert Beck, lui servait de doublure à Fort Worth. (Les deux ville sont distantes de 50 km).

    Enfin Madeleine Brown a affirmé que ce soir là LBJ lui aurait dit: "Après-demain, ces fils de pute ne me gêneront plus jamais. Ce n'est pas une menace, c'est une promesse."

    Ainsi force est est de constater que Johnson Président prendra sans tarder deux décisions d'importance à l'avantage des lobbies militaro-industriels.

    1. LBJ annulera le projet de loi de JFK visant à réduire les avantages fiscaux des pétroliers texans.

    2. LBJ annulera la décision de JFK de retirer du Sud Viêt Nam le contingent américain et engagera les USA dès mai 1964 dans une guerre intensive contre le Nord Viêt Nam qui s'avérera le fait est lucrative pour les marchands de canons puisqu'elle durera plus de dix ans.

    Ce désir d'entrer en guerre contre le Nord Viêt Nam à n'importe quel prix était aussi partagé par bon nombre des membres de l'Etat Major américain, ce qui laisse à penser que certains d'entre eux aient pu s'impliquer dans ce complot. C'est d'ailleurs ce qui pourrait expliquer que le corps d'armée basé à Houston n'ait pas été envoyé à Dallas pour renforcer la sécurité du Président.

    NB: Richard Nixon ne s'est jamais souvenu où il était et ce qu'il faisait le jour de l'assassinat de JFK. Même amnésie surprenante chez George H.W. Bush alors qu'il est avéré que les deux hommes étaient à Dallas le 22 novembre 1963. Le cas Nelson Rockefeller mériterait aussi d'être abordé, notamment en regard du double assassinat des frères Kennedy. Peut-être l'objet d'une page à venir sur le noyau dur des conspirateurs.

     

    "LBJ & Co"

    Dans le souci de protéger la notoriété de son frère, Robert Kennedy était aussi décidé à se débarrasser de Lyndon B. Johnson qui trempait depuis qu'il était en politique dans des affaires d'élections truquées, de trafics d'influence et de morts suspectes au Texas.

    Le 3 juin 1961, Henry Marshall, un Texan responsable des investissements agricoles, est trouvé mort dans son ranch alors qu'il s'apprêtait, avec l'appui de Robert Kennedy, à témoigner dans une affaire de détournements de fonds organisée par LBJ et son bras-droit, Cliff Carter. Alors qu'à l'évidence il avait été abattu de cinq coups de fusil, le Sheriff local conclut qu'Henry Marshall s'était suicidé et ordonna d'incinérer son corps sans qu'aucune autopsie n'ait été pratiquée.

    Dès lors, Clint Peoples, une figure légendaire des "Texas Rangers", n'aura de cesse pendant 23 ans de prouver qu'Henry Marshall avait été assassiné à cause du témoignage qu'il s'apprêtait à faire contre LBJ. En 1984, suite aux déclarations de Clint Peoples et Billie Sol Estes qui était chargé d'alimenter la caisse noire de LBJ, le "Grand Jury" de la ville de Franklin finira par reconnaître l'assassinat d'Henry Marshall, mais sans pouvoir donner de suites à cette décision étant donné que les trois suspects dans cette affaire étaient décédés, à savoir LBJ, Cliff Carter et un certain Malcolm Everett Wallace.

    Ce Mac Wallace était un tueur à gages qui avait été soupçonné de l'assassinat en 1951 de John Kinser, joueur de golf professionnel et amant de la soeur de LBJ, Josefa Johnson. Paradoxalement, il fut défendu par l'avocat personnel de LBJ et n'écopa que de 5 ans avec sursis. Mac Wallace fut aussi soupçonné de plusieurs autres assassinat commandités par LBJ, dont celui en décembre 1961 de Josefa Johnson, la propre soeur de LBJ.

    En 1992, Clint Peoples décédera dans un accident de voiture pour le moins suspect une semaine avant de tenir une conférence de presse au cours de laquelle il voulait dire tout ce qu'il savait sur l'assassinat de JFK et notamment apporter la preuve de la participation de Mac Wallace à cet attentat.

    Enfin sur la trentaine d'empreintes trouvées au 5° étage du TSBD, il en est une qui ne sera pas identifiée et qui dormira pendant 35 ans dans les archives de la Commission Warren. En 1998, un spécialiste indépendant, Nathan Darby, va affirmer que cette empreinte était celle de l'auriculaire gauche de Mac Wallace et que le doute n'était pas permis étant donné qu'elle comportait 14 points de comparaison concordants. Quoiqu'il en soit le FBI ne réagira pas et à ce jour n'a toujours pas réagi.

    J'ajouterai pour finir que Mac Wallace fut déclaré mort à la suite d'un accident de voiture survenu à Pittsburgh en 1971 alors que par la suite des gens qui le connaissaient ont affirmé l'avoir vu bel et bien vivant à Las Vegas en 1980.

     

    "Synthèse & Conclusion"

    Les menaces d'attentat qui pesaient sur JFK étaient bien réelles et ne pouvaient être ignorées de tous ceux qui se devaient d'assurer la sécurité du Président.

    La preuve en est que le 9 octobre 1963 un attentat avait été déjoué à Miami et que le 17 novembre 1963 les services Du FBI de La Nouvelle Orléans craignaient une nouvelle tentative à Dallas.

    Dallas, dont le maire Earle Cabell n'était autre que le frère du Général Charles Cabell évincé de la CIA par JFK et où la configuration de Dealey Plaza était idéale pour un tir croisé en triangle, à condition d'être dépourvue de sécurité comme ce fut le cas le 22 novembre 1963.

    L'assassinat du Président nécessitait donc des complicités à différents niveaux, une logistique des plus efficaces et surtout des moyens financiers importants.

    Alors faisons 4 constats:

    1. Le Texas était sous la coupe de quelques individus parmi les plus riches des USA.

    2. Allen Dulles et Charles Cabell étaient des spécialistes des "Black Op".

    3. Les hommes de la Mafia et les Cubains anticastristes étaient des pros de ce genre d'opérations montées par la CIA.

    4. Enfin pour noyauter l'enquête et berner l'opinion publique, il y avait le vieil ami expert en la matière, John Edgar Hoover.

    Puis 4 autres qui s'imposent tout autant:

    1. LBJ deviendra Président sans avoir besoin d'être élu et cassera la politique de JFK défavorable aux lobbies militaires et pétroliers.

    2. Allen Dulles sera choisi par LBJ pour être l'un des sept membres de la Commission Warren et s'emploiera à appuyer la thèse du tireur unique.

    3. John Edgar Hoover sera nommé par LBJ "Directeur à Vie du FBI" ce qui lui permettra de garder le contrôle de la situation.

    4. Quant aux commanditaires, ils avaient désormais leur pion à la "Maison Blanche" pour mieux servir et défendre leurs intérêts.

    Et que dire du clin d'oeil entendu du sénateur Albert Thomas à LBJ dont on devine le rictus, sans parler du sourire malsain de Lady Bird, alors que Jackie était en larmes devant le cercueil de son mari.

    Clin d'oeil qui certes n'avait pas lieu d'être dans un pareil contexte, mais au combien édifiant quant à la collusion d'intérêts de ceux qui pouvaient se réjouir de la mort du Président.

    Pour clore ce second volet, je dirai que l'assassinat de JFK ne fut en fait qu'un coup d'état parmi tant d'autres, à ceci près qu'il changea l'Amérique à jamais, car à la suite du "Rapport Warren", le peuple américain commença à penser que le gouvernement pouvait lui mentir, fait gravissime dans ce pays où le parjure est puni par la Loi. Quant à ceux qui pourrait trouver que mon propos n'est pas vraiment original, je leur répondrai que c'est là mon sentiment depuis près de 50 ans.

      

    http://www.jfk-lecomplot.com/

      

     

     
     
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    JFK n’était pas le fils choisi pour devenir président des États-Unis. Son père voulait que ce soit son fils aîné, Joseph Jr. Mais le frère pressenti disparait lors d'une mission aérienne pendant la Seconde Guerre mondiale. Et c'est à John que revient l'écrasante charge d'assumer les ambitions paternelles. Lui qui songeait à une carrière dans les affaires se retrouve tout à coup propulsé dans l’arène politique avec un seul mot d'ordre : gagner.

    Le mythe est en marche. Retour sur une vie légendaire avec Thomas Snégaroff, historien, spécialiste des questions géopolitiques et auteur d'une nouvelle biographie sur JFK.
     
     
    Zoom:
    Joseph Kennedy Junior, le patriarche Joseph Kennedy et John Fitzgerald Kennedy, Juillet 1938.
     
    19.11.2013
    propos recueillis par Frantz Vaillant
      
    La mémoire populaire ne retient que le côté glamour du personnage. Ainsi, 50 ans après, sa liaison avec Marilyn Monroe éclipse son combat, par exemple, contre la ségrégation raciale. De même, on oublie que son administration tenta à plusieurs reprises de faire assassiner Castro... Injustice de la postérité ?


    Je crois au contraire que la postérité a plus été bienveillante pour lui. Bien sûr, régulièrement, des livres viennent écorner l’image de Jack Kennedy, mais les sondages, et notamment un très récent, en font l’un des présidents préférés des Américains, alors que son bilan n’est guère flatteur.
    *
    Il n’a présidé qu’environ 1000 jours et n’a pas connu d’avancées particulières en politique intérieure. Son intérêt pour la question raciale ne s’est affirmé que très tardivement, essentiellement après le discours de Martin Luther King à Washington (I Have a Dream) fin août 1963. Quant à Castro, il a échoué à le renverser ! Certes un homme a marché sur la Lune, mais peut-on mettre cela au crédit de Kennedy, même si c’est lui qui a fixé l’objectif.

    C’est essentiellement Johnson, son successeur qui fera avancer les grandes questions sociales, que ce soit celle des soins pour les plus âgés (Medicare) pour les plus pauvres (Medicaid) ou encore la question raciale avec les lois sur les droits civiques et le Voting Right Act qui doit permettre à tous de voter.

    Pour résumé, Kennedy a lancé des pistes, ouvert des voies, mais son bilan est maigre. La postérité en a fait un grand président… qu’il n’a pas eu le temps d’être.
     
    JFK médiatisait largement sa vie privée.

    Ici, dans le bureau ovale avec sa fille Caroline et John John
     
    On dit, et c'était une première à l'époque, qu'il avait un service cinéma à la maison blanche et disposait de cameramen à sa disposition pour filmer son quotidien. C'était un homme parfaitement conscient du pouvoir et de l'impact des images ?

    Oui, c’est une évidence. Juste après la guerre, quand son père a décidé que Jack ferait la carrière politique prévue pour le grand frère, l’une des sœurs s’inquiète de la santé de Jack. Joe, le père lui répond alors :
      
    « Ce qui compte n’est pas ce qu’il est, mais ce que les autres pensent qu’il est ».

    Jack a parfaitement intégré cela. Il maîtrise son image absolument. Son mariage doit être celui d’un couple parfait. Son corps doit être viril et fort… Il refuse par exemple d’être pris en photo avec des béquilles, avec des lunettes, ou en train de manger ! Et gare à ceux qui contreviendraient à ces règles : ils perdraient l’accès à la Maison-Blanche et les réseaux du papa sont tels que tout le monde craint les conséquences. Mais c’est aussi l’esprit du temps : la recherche de scoops dans la vie privée n’est pas encore à la mode…
     
    Zoom:
      
    Une image très rare de JFK avec des béquilles.
    Le président endure de sévères maux de dos et doit porter un corset.
     
    JFK et ses problèmes de dos... Il existe très peu d'images de lui avec ses béquilles ?

    Voilà, c’est l’une des expressions de la maîtrise des images. Une est cependant publiée en juin 1961. Pierre Salinger, le porte-parole de la Maison-Blanche, à qui l’on pose la question répond que c’est à la mode de marcher avec une canne ! Et l’on passe à une autre question, c’est dire !


    Le père, JOE, a une très hautes ambitions pour ses enfants. On a le sentiment qu'il élève ses enfants comme le propriétaire d'une écurie, d'un haras, avec ses pur-sangs obéissant à un seul mot d'ordre : gagner à tout prix. Image juste ?

    Absolument ! Ce sont des bons petits soldats élevés pour être les meilleurs. Dans leur propriété de Hyannis Port à Cape Cod, on fait du sport du matin au soir et on veut toujours GAGNER !

    Comment l’expliquer ? Peut-être doit chercher du côté de la psychologie des parents, Joe et Rose, descendant d’Irlandais qui, malgré une immense richesse, n’ont jamais été pleinement acceptés dans la haute société bostonienne. Se joue une forme de revanche sociale. Montrer au monde que les Kennedy sont les meilleurs !
     
      
    8 novembre 1960. JFK devient le 35ème président des Etats-Unis.
    Ici avec sa femme Jackie et ses deux parents
     
    JFK avait-il un réel talent politique ou a-t-il accepté de s'engager dans le combat pour obéir surtout au patriarche après le décès de son frère aîné (la vie de play-boy lui aurait tout aussi bien convenu...) ?

    Rien ni personne ne peut dire que sans la mort de Joe Jr, Jack ne serait pas entré quand même en politique !

    Mais on ne peut l’assurer pour autant… A l’adolescence, Jack est dilettante, moyen à l’école et d’une santé très fragile. Pas le meilleur profil pour nourrir les ambitions du père. Cependant, Jack songe à une carrière dans les affaires publiques. Pas nécessairement un mandat électif.
      
    D’ailleurs lors de sa première campagne, en 1946, il est très mauvais ! Il déteste saluer les gens qu’il ne connaît pas, n’aime pas toucher les inconnus. Bref, on est loin de l’animal politique qu’il allait devenir et que son grand frère avait déjà commencé d’être !
    Il a répondu à l’injonction paternelle, c’est sûr. Dans un entretien donné juste avant la présidentielle de 1960, Jack dit : « C’était comme être choisi. Mon père voulait son fils aîné en politique. "Voulait" n’est pas le bon mot. Il l’exigeait plutôt. Vous connaissez mon père ».


    Cette boulimie sexuelle, c'est une légende ?


    Ah non, ce n’est pas une légende ! Dès l’adolescence, Jack enchaîne les conquêtes à un rythme vertigineux. Il n’est pas rare qu’il ait plusieurs maîtresses différentes en une journée.

    Marié, cela ne changera rien. Il adore notamment passer quelques jours sur la côte d’Azur sur un yacht où il se livre à de véritables orgies.
     
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    JFK et sa sœur Rosemary.Selon son père Joseph, elle était atteinte d'un léger retard mental.

    Elle subira une lobotomie à 23 ans
      
    Rosemarie, la soeur que l'on interne de force, c'est la grande sacrifiée de la famille ? Le grand tabou du clan ?

    Oui, c’est certain. Je me permets de vous lire ici les lignes que je lui consacre dans mon livre : « Le 13 septembre 1918, alors que Rose s’apprête à donner naissance à son troisième enfant, Dr. Good est en retard.
      
    Un retard aux conséquences dramatiques. Le travail a commencé et la tête du bébé se présente, mais reste coincée dans le vagin de la mère. Pendant quelques longues minutes, le cerveau est privé d’oxygène. L’arrivée du docteur Good libère le bébé, mais les séquelles sont irréversibles.
      
    Comme souvent dans ces cas-là, les parents ne remarquent le retard de leur enfant qu’au moment de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Rosemary est un enfant joyeux, mais bien plus lent que ses frères et sœurs. Son retard mental est évident. Rose passe plus de temps avec elle qu’avec les autres.
      
    Les passants de Coolidge Corner voient presque tous les jours se promener la maman et sa petite fille, main dans la main. Souvent, elles se rendent ensemble dans le grand magasin du quartier. Rosemary adore les jolis vêtements. Elle les aimera jusqu’à la fin de sa vie.
      
    Son handicap lui permet cependant une certaine autonomie et même davantage. Ainsi, elle peut, par exemple, s’occuper de ses petits frères et sœurs à la plage. Cependant, manifestement, cet enfant devenu jeune fille ne cadre pas avec l’excellence que Joe et Rose imaginent pour chacun des membres de leur famille. En 1941, le couple se décide à tenter le tout pour le tout pour « guérir » Rosemary. Le risque est énorme. À 23 ans, la jeune fille est confiée à deux figures majeures de la neurochirurgie de l’époque, Walter Freeman et James Watts, pour être lobotomisée.
      
    Le résultat est catastrophique. Rosemary a désormais l’âge mental d’un enfant de trois ans. Elle passera soixante ans au couvent Saint-Coletta, un institut catholique pour personnes attardées, bien à l’abri des regards extérieurs. Tous les Kennedy ne peuvent être des vainqueurs, mais aux yeux du monde, ils doivent l’être. »
     
     
     
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    Bob Kennedy avec son fils David qui mourra d'une overdose en avril 1984
    Avec le recul, on a un peu le sentiment d'une famille férocement égoïste, allant jusqu'à sacrifier ses enfants (éducation, délinquance, suicide, problème de drogue, etc) pour parvenir à ses fins...

    Difficile à affirmer, n’étant pas psychologue. Il est certain qu’il a dû être difficile d’être un enfant Kennedy. De devoir toujours être à la hauteur !
    Mais, je crois que contrairement à ce qu’on dit souvent, Joe et Rose ont aimé leurs enfants. Peut-être n’ont-ils pas toujours été adroits dans leur éducation…


    Beaucoup remettent en question l'obtention de sa décoration militaire, la "Purple Heart", comme beaucoup discutent l'attribution de son prix Pulitzer... Était-ce le père, une fois encore, derrière ces distinctions ?

    C’est clair que l’héroïsme dans le Pacifique et le Prix Pulitzer sont sujets à caution.
    Pour le premier, c’est d’abord l’armée américaine, et non Joe, qui a monté en épingle le sauvetage de son équipage par le lieutenent Kennedy dans le Pacifique. L’armée avait besoin de héros pour l’opinion publique US et ses dollars. En revanche, la patte du papa est évidente pour les récompenses. James Forrestal, le ministre de la Marine, qui lui remet ses médailles, est un grand ami de la famille. Cela servira la carrière politique de Jack qui, lors de chaque campagne, fera envoyer à ses électeurs le récit de sa bravoure dans le Pacifique.

    Quant au Pulitzer, c’est encore plus évident. Le livre « Profiles in Courage » n’est même pas écrit par Jack, mais par son fidèle conseiller Ted Sorensen. Peu importe. Joe veut en faire un best-seller et en achète des milliers d’exemplaires lui-même (son cousin Joe Kane idem). Puis il appelle son vieil ami Arthur Krock, du NYT, et surtout membre du Conseil d’Administration du prix Pulitzer. Un prix qui a d’abord échappé à Jack mais après l’intervention de Krock, on revient sur la décision et on l’accorde à Jack !

    Bref, un prix qu’il n’a pas eu pour un livre qu’il n’a pas écrit. Cela se passe comme ça chez les Kennedy. Il suffit de vouloir pour avoir.

    Le rôle réel de la Mafia dans la campagne Kennedy ? Dans son assassinat ?

    Très difficile… C’est une question que j’aborde peu dans mon livre parce que ce ne sont que des conjectures. Rôle réel ? On n’en sait rien, à vrai dire.
     
     
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    Jacqueline Kennedy et JFK.
    Elle sait fermer les yeux sur les frasques de son mari
      
    Jackie, admirable de courage pendant la journée tragique, a, semble-t-il, ruiné son "capital amour" auprès des américains suite à sa liaison avec Onassis...

    Non, les Américains ont toujours adoré Jackie, sauf peut-être lors de sa virée sur le yacht d’Onassis durant l’été 1963.
      
    Des photos sont même sorties dans la presse où elle paraît légèrement flirter avec l’armateur grec…

    Mais tout rentre dans l’ordre à son retour, et la magie Jackie semble opérer à nouveau le 21 et le 22 novembre 1963 au Texas…


    En 2017, on pourra accéder à l'intégralité des archives. Qu'est ce qui pourrait être révélé ? La vérité sur sa mort ? Le rôle de la CIA ?


    Ne nous faisons pas d’illusion. Il reste très peu d’archives à découvrir et il est fort à parier que rien d’extraordinaire ne sortira.

    Malheureusement pour nous, l’enquête personnelle de Bobby – probablement très précieuse - a été brûlée par Jackie après la mort de Bobby…



    Thomas Snégaroff vient de publier "Kennedy: Une vie en clair-obscur" (Édition Armand Colin) 
      
      
      
      
        
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